jeudi 15 novembre 2012

Danser et courir


Quand j'étais petite je voulais être danseuse. En plus j'avais le gabarit. 

Sauf que...sans être totalement nulle je n'avais pas de talent particulier. La grâce ne se travaille pas, on l'a ou on ne l'a pas. Je ne l'avais pas. 

Par contre, j'étais très efficace en athlétisme, j'ai fait tous les cross inter-écoles sous le fier regard paternel. Sauf que...courir autour d'un stade, plus vite que les autres, juste pour gagner quand on n'a pas l'esprit de compétition, c'est très désagréable. J'ai donc continué la course et la danse... en touriste. La danse pour me faire plaisir, la course pour faire plaisir à mon père. Et puis un jour, j'ai arrêté l'un et l'autre.

Après mes grossesses, je me suis remise à courir. Pas pour gagner, pas pour faire un bon score, juste pour moi. Pour remuscler mon corps fatigué, reprendre de la consistance, pour m'accorder un moment rien qu'à moi, pour écouter de la musique politiquement incorrecte, qui me fait du bien et qui me rappelle ma jeunesse. C'est mal vu d'écouter Noir Désir et d'aimer encore Bertrand Cantat. J'aime l'artiste, j'oublie l'homme. On le fait bien pour Rousseau ou Céline...

Je cours tôt le matin, au bord de la mer, et j'ai conscience de la chance que j'ai de voir le soleil se lever sur la Méditerranée. Je cours rien que pour moi, et ça me fait vraiment du bien. Je cours sous tous les temps, je pars avant que le jour se lève. Pendant toute mon enfance je suis passée à côté du plaisir de courir. Peut-être est-ce un sport de la maturité finalement. Il ne nécessite qu'une paire de basket et un homme qui gère les enfants pendant une heure. Une heure de solitude, de contemplation et de méditation.

C'est pour ça que j'ai acheté La Grande course de Flanagan de Tom Mc Nab, parce qu'Alphonsine et Sophie la styliste en ont tellement bien parlé que ça m'a tenté. Il se rajoute à ma pile dont il risque de chambouler l'ordre de lecture. 

P.S: au hasard de mes déambulations virtuelles, je m'aperçois que nous sommes quelques blogueuses à aimer courir. Sur le tard parfois, avec philosophie  souvent, avec effort toujours. Courir c'est finalement avoir une certaine vision du monde et du temps.

 Beaucoup de mots pour finalement dire un truc tout simple. C'est tout moi ça, j'ai du mal à aller à l'essentiel; enfin qui a dit qu'un blog devait aller à l'essentiel tout le temps?

10 commentaires:

  1. N'est-ce pas l'essentiel que tu as dit ici ?

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    1. oui, j'ai fini par acheter le Mc Nab! C'était essentiellement pour dire ça!

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  2. C'est vrai, qui l'a dit ? On fait ce qu'on veut , non ?
    Par contre je déteste courir...au profit de la marche et de la natation (pas d'I pod sous, l'eau, dommage...)

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    1. Tu as raison, on fait ce qu'on veut puisque chacun peut passer son chemin !

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  3. Tiens, moi je me suis remise à la danse. Pourtant, contrairement à toi, je n'avais pas le gabarit, mais la grâce (on pet rêver....)

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    1. J'aime courir mais je t'envie quand même...ça me démange souvent.

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  4. un plaisir qui mais interdit par mon dos si fragile, moi mon bonheur, c'est la marche !

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    1. Oui c'est moins simple avec une lombalgie...et puis la marche permet de faire de si jolies photos!

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  5. j'ai énormément aimé ce livre qui est très stimulant même quand on ne fait pas de course à pieds comme c'est mon cas
    je l'ai lu il y a des années et je l'ai fait lire à mes filles, j'étais très heureuse de sa réédition et du coup j'ai fait un billet récemment

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