Une amie à moi, 35 ans, mère de famille, ancienne prof, a décidé d'ouvrir un blog. Et figurez-vous qu'elle m'a téléphoné l'autre jour pour que je lui donne des conseils. Au début j'ai cru à un canular :
Moi: " Ecoute chérie, je suis un peu l'intruse de la blogo: je suis sudiste, j'ai quitté l'enseignement, et je suis moyennement suivie, alors bon...".
Mon amie blogueuse-en-devenir que nous allons appeler Yvonne: "Il me manque un petit quelque chose dans ma vie (en plus de temps et de sommeil bien sûr), j'ai lu plusieurs décennies seule dans mon coin et , là, tu vois Galéa j'ai décidé de me lancer et de rejoindre la grande communauté des blogueurs littéraires. Ca va faire presque deux ans que tu blogues quand même, alors je m'étais dit que tu pourrais m'expliquer deux ou trois choses peut-être, tu vois une sorte de manuel de vie parallèle ....
Moi (j'avance prudemment) : "Au début, tu auras l'impression d'évoluer dans un monde 2.0 formidable, où, peu importent les origines sociales, les convictions politiques ou les sensibilités religieuses, tu retrouveras des gens qui comme toi ont une furieuse envie de lire, de défendre ou d'étriper un livre; et tu te réjouiras d'y retrouver une certaine notion du beau, l'amour des mots tout ça....mais....bon après, quand même la blogo ce n'est pas que cela non plus hein....
Yvonne: " Tu m'étonnes Galéa... tu passes ton temps à présenter la blogo comme un monde merveilleux, à te vanter de tes copines, à montrer tes cadeaux sur Facebook, et là tu es en train de me dire quoi exactement?
Moi (moyennement courageuse): "Mais non, ma belle c'est juste que j'ai l'esprit lent et la réaction tardive. J'ai mis du temps à constater deux ou trois choses, tu vois, qui me chiffonnent un peu quand même.
(temps de réflexion au téléphone...j'y vais, j'y vais pas, j'y vais). Disons que pour les blogueurs, les chiffres comptent autant que les lettres.
Yvonne: "De quels chiffre tu parles, toi qui a toujours eu du mal avec les nombres et qui est la seule de ta famille à ne pas avoir fait S ?"(Yvonne : 1 - Galéa: 0)
Moi (un peu énervée quand même, c'est elle qui m'appelle et pas le contraire non plus): "Je te parle du nombre de visites quotidiennes, des j'aime et des partages, des followers, du nombre d'amis Facebook, de son numéro de place dans les sites de référencement. Et oui ma belle tout ça compte beaucoup, vraiment beaucoup, dans cette blogosphère littéraire. Et je peux te dire que certains travaillent beaucoup à augmenter leurs chiffres divers et variés, quitte à demander tout et n'importe qui en amis. Pour eux, bloguer est un exercice tourné vers eux (et j'ai mis plus d'un an à m'en rendre compte), ils n'écrivent pas pour partager, ils écrivent pour être lus, uniquement...ils ne lisent pas les autres (ou ils font semblant)
Yvonne (suspicieuse): "Oui, et alors? Le blogueur écrit pour être lu non, et par le plus grand nombre si possible. Si ça te gène Galéa, tu vas t'acheter un cahier à spirale et un stylo bille et tu t'en contentes. C'est hypocrite ce que tu dis.
Moi (qui commence à m'exciter un peu, il ne fallait pas me lancer sur le sujet) : "Mon problème Yvonne, c'est de savoir pour qui on écrit. Pour les gens qui lisent des livres ou pour ceux qui les vendent?
"Parce que plus le chiffre est grand, plus on est repéré par le sésame du blogueur: l'attaché de presse. Les éditeurs choisissent certains blogueurs à qui envoyer les livres qu'ils doivent vendre. Alors attention, je n'ai rien contre les partenariats, sauf que dans partenariat il y a partenaires, donc échange de bons procédés. Et dis-toi un truc, dans la vie en général et dans le monde littéraire en particulier, le gratuit ça n'existe pas.
Yvonne (lassée): "Et alors? Qu'est ce que ça peut te faire, franchement? Si tout le monde y trouve son compte?
Moi (ça y est je suis énervée, j'allume une cigarette): "Parce qu'un cadeau commercial a toujours une contrepartie. Et la contrepartie de ce genre de procédés, ce sont les lecteurs des blogs qui la paient: donc moi entre autres, parce que les blogs je les lis.
"En littérature, il y a un peu de bon, un tout petit peu d'excellent, un peu de très mauvais, et énormément de moyen. Du moyen-plus, du moyen-moins....mais beaucoup, beaucoup de moyen, de passable, de correct, de pas mal, de sympa.
"Sauf que parfois le "livre moyen" se cache entre les lignes des blogs complaisants qui nous font croire au chef d'oeuvre. Et ça tu vois, j'en ai plus qu'assez. Ces blogueurs-là sont faciles à reconnaître: ils aiment tout et omettent de signaler quand le livre leur a été offert. Tu verras qu'une fois la chronique rédigée, elle sera livrée sur les réseaux sociaux , partagée et retwittée par l'éditeur (tu m'étonnes, pourquoi se priver d'une pub gratuite, dont on pourrait penser qu'elle est indépendante)?
Et si tu lis attentivement les commentaires sous les billets, tu verras les petits bémols surgirent, écrits en petit, où on comprend, que ce livre n'est pas si exceptionnel que ça. Mais avant d'avoir mis 18 mois à comprendre que c'est une opération marketing, tu auras déjà acheté le livre en librairie. Un livre moyen, pas nul, pas top. Juste moyen : 22€ de gaspillés.
Yvonne: "Oui enfin Galéa, c'est peut-être juste qu'il n'était pas à ton goût aussi. Tu es difficile faut dire hein, peut-être qu'il existe des lecteurs plus enjoués que toi (c'est pas difficile non plus)?
Moi (après trois cafés il faut que je passe au jus de pomme): "Une fois: oui, deux fois: à la limite, trois fois: je n'y crois plus. On ne peut pas Yvonne avoir 32 coups de coeur par an. Mais tu sais quoi, cette blogo là, on la démasque vite et on passe son chemin. Certains blogs sont sponsorisés par les maisons d'édition, ils sont là pour faire vendre.
Yvonne: "Tu sais quoi Galéa je me demande si tu n'es pas un peu jalouse dans le fond. Mais arrête un peu! Qu'est ce que ça peut te faire franchement que ces blogueurs chroniquent des livres offerts.
Moi (tant pis pour le jus de pomme, je rallume une cigarette) : "Et bien si, ça me gêne de ne pas connaître l'origine du livre, et la phrase "ça ne change rien à mon point de vue" m'exaspère au plus haut point. On est toujours plus bienveillants sur les livres qu'on reçoit. Alors imagine quand ça vient d'un attaché de presse qui trouve un blog génial, et qui l'envoie à un blogueur qu'il considère pointu et sérieux dans ses critiques (et qui éventuellement en enverra d'autres en plus, s'il est un bon partenaire). Qui oserait dire à cet éditeur que son livre est juste "moyen" s'il veut être retwitté et partagé?
Yvonne: "je ne suis pas sûre Galéa... peut-être que les partages et retweet sont automatiques finalement
Moi (avec un cri de triomphe): " Et bien non. J'ai tenté le retweet suite à deux mois d'investigation sur twitter et je peux t'affirmer les éditeurs ne retwittent que ce qui est sans bémol (ou alors vraiment tout petit). Même sur un livre offert par un éditeur et dédicacé juste pour moi, je n'ai pas été retwittée, et malgré mes remerciements chaleureux. On ne met pas en avant une chronique qui n'est pas entièrement élogieuse.
"Et c'est normal.
"Business is business. Les éditeurs sont là pour vendre des livres avec les outils à leur disposition, et nous lecteurs on a tout intérêt à ce que leur commerce se porte bien. Les attachés de presse font juste leur travail, à nous de faire le notre, d'être une voix alternative. Eux ils vendent des livres et nous on en parle le plus honnêtement possible.
Yvonne: "Je vois les blogueurs complaisants dont tu parles, et figure-toi que j'ai en tête des critiques pas toujours sympa...
Moi (ça y est ça me reprend): "Oui, c'est quand ils achètent un livre avec leur sous. Quand ils aiment moyennement, punaise qu'est ce qu'ils leur mettent et ils nous en parlent ensuite pendant 3 semaines. Je te rassure, ils ne font ça qu'avec les livres achetés, donc ça reste rare. Et parfois le blogueur complaisant aime vraiment un livre, mais bon, on ne le croit plus. Et bientôt ces blogueurs-là seront payés pour ne pas dire de mal d'un livre moyen (ou même médiocre).
Yvonne (elle mâchonne quelque chose....un bâton de réglisse j'ai l'impression): "Oh n'exagère pas non plus, on en n'est pas là...
Moi (complètement survoltée, même moi je me trouve ridicule): "Mais on en n'est pas loin. Des propositions ont déjà été faites à des blogueurs. Certains qui ont refusé net, d'autres ont laissé le mail en lettre morte, mais il y en a qui n'ont pas décliné et qui ont demandé (juste pour savoir hein) combien ils recevraient. Ca n'a pas marché pour cette fois (quoique ce ne soit pas sur), mais ça viendra, parce que même en littérature l'appât du gain ça fonctionne.
Yvonne: "mais on le saura, le blogueur sera obligé de signaler que son billet est sponsorisé!
Moi: Oui, mais ce jour là, la blogo sera déjà devenu un espace sans intérêt sur lequel on s'ennuie, avec les mêmes travers que les critiques professionnelles. On ne sera plus une communauté de lecteurs lambda qui parlent de leur lecture.
Yvonne: "Tous les blogueurs ne sont pas complaisants, tu es de mauvaise foi, ce sont des cas isolés
Moi: "C'est vrai, tu as raison, mais leur proportion grandit.
"L'autre problème des partenariats c'est la blogo en nuance de gris, la mienne, celle de mes amis, celle qui n'a pas vendu son âme. C'est la blogo des blogueurs assez influents, qui reçoivent des livres qui ne leur ressemblent pas, tous les mêmes en tous en même temps. En général, ce sont les 20 premiers d'un site de référencement qui chroniquent souvent le même livre en l'espace de 15 jours. En général, ça donne des billets entre gris-clair et gris-foncé.
Yvonne (qui semble se réveiller, elle a toujours été branchée compétition, c'est son côté première de classe) : "Un site de réfèrencement des blogs? Avec un classement des meilleurs blogs? c'est chouette...Je dois m'inscrire tu penses?
Moi (blasée, elle m'énerve quand elle est comme ça): "C'est un site qui prend en compte les liens entre blogs, et qui les classent en fonction de cela. Ce n'est pas qualitatif ni basé sur ton nombre de visites quotidiennes. En gros, les organisateurs de challenges divers et variés sont les mieux placés, grâce aux nombreux liens vers leur blog et au dépôt des billets (certains semblent d'ailleurs organiser des challenges que pour ça, et se fichent absolument des billets). Il semblerait que ce soit une jauge pour les services de presse.
Yvonne (qui tente de me prendre en faute): "Ne me fais pas croire que tu ne t'es pas inscrite à ce site?
Moi (suis claquée je manque de sommeil): "Si j'y suis, c'est une blogueuse connue qui est de mes amies les plus chères de la Toile, qui m'a référencée au mois d'octobre dernier. Une bonne leçon d'humilité : j'étais royalement à la 700è place, mais l'attention m'a touchée, et j'ai compris comment fonctionnait la blogo souterraine. Depuis je monte doucement.
"Comprends moi bien Yvonne, les blogueurs, je les aime d'amour, le problème c'est que bientôt, ils vont être le support numérique des catalogues de rentrée des éditeurs. Mes amies ne mentent pas, ne survendent pas un livre, mais leur fil d'actualité est décidé par les Services de Presse (et en septembre ce sera flagrant, les billets de la rentrée sont déjà programmés).
"Et peu à peu, la blogosphère devient uniforme, les blogs tendent à se ressembler dans leur choix de chroniques, même si elles sont honnêtes, les particularités se gomment. Il y a ce problème des trucs qui ne vont pas ensemble; un peu comme une fille triste qui met un slim jaune citron, une vieille dame qui porterait des couettes, un bad boy qui se seraient acheté un polo Eden Park, une tradi qui tâterait du perfecto. Et bien là c'est pareil mais pour les livres avec des billets sans colère ni enthousiasme qui forment un ensemble bizarre et mal assorti.
Yvonne (dubitative...je me demande si elle ne fume pas en silence, elle est sensée avoir arrêté l'été dernier): "Je ne vois pas l'intérêt pour les éditeurs si les billets ne mentent pas, je te soupçonne un peu de t'être perdue dans la théorie du complot.
Moi (lassée, elle ne comprend pas si vite que ça malgré sa mention B au bac S-math): " Parce que ça marche. Parce qu'une première de couv que tu auras vu sur une dizaine de blogs, interpellera ton regard à la librairie. Tu y jetteras un oeil quand même, tu liras nonchalamment la jaquette sans te souvenir exactement des avis, mais tu l'auras vu sur plusieurs blogs, ça c'est certain, sur des LC même qui seront en fait des partenariats concomitants et sans enthousiasme. Peut-être que dans le doute, tu l'achèteras.
"Ils sont bons les éditeurs , ils ont tout compris. Leurs cadeaux ne sont jamais gratuits, et nous pendant ce temps on s'ennuie un peu quand même.
Yvonne (qui me trouve lourde, je le sens au son de sa voix): "Mais tu voudrais quoi exactement?
Qu'on revienne aux fondamentaux. Qu'on choisisse nos titres en fonction de ce qu'il se passe dans notre vie, de ce dont on a envie. Il n'y a pas si longtemps, une blogueuse s'est fait reprocher d'un peu trop parler d'elle et de ses petits soucis. La lectrice accusatrice se plaignait qu'elle parle moins de livres...Je pense exactement l'inverse, le principe du blog de parler de soi, de ce qu'on aime, de ce qu'on déteste. Comme ça le lecteur sait où il va et d'où vient le conseil.
"Plus un blogueur se met en scène, plus il est transparent sur ses choix et ses gouts, plus il est honnête aussi. Certains blogueurs littéraires feraient bien de parler un peu plus d'eux, leur blogs ne seraient plus des panneaux publicitaires et les livres correspondraient à quelque chose de l'ordre de l'affectif.
Chaque livre correspond à un moment précis de notre vie, et notre avis découle de la manière dont on l'a lu, notre état d'esprit du moment, de la météo, des soucis et des grandes joies qui l'accompagnent. Un livre, c'est un moment de l'année. J'ai lu
Adèle et moi dans un chalet en plein mois de juillet, le
Manoir de Tyneford à Montbéliard en avril avec mes filles dans un gite tout pourri,
Lady Hunt dans mon lit au mois d'octobre,
la Grande course de Flanagan sur un transat en Bretagne l'été dernier. Oui sur un transat Yvonne, il y a eu un très bel été l'an dernier en Bretagne...
Yvonne (je sens que je l'ai un peu exaspéré): "Et toi Galéa la donneuse de leçon, qui dit que tu n'en croqueras pas, toi, si on te proposait des livres qui arrivent dans ta boite au lettres sans rien demander? Qui dit que toi, tu ferais des billets assassins sur des livres moyens? Qui dit que tu serais une blogueuse plus méritante que les autres?"
Moi (un peu gênée aux entournures): "Rien. Effectivement. d'autant que tu sais que je suis lâche par définition. Sauf qu'après ce billet, je ne pense pas recevoir beaucoup de proposition de partenariats, et je pense perdre quelques amis aussi. Moi j'ai l'avantage d'être névrosée, phobique et monomaniaque, ce monde ne m'attire pas. Il faut dire aussi que j'ai reçu pendant un an des livres gratuitement, et je suis entrée en dépression littéraire, parce que je n'avais plus le temps de lire ce que je voulais.
"Et ce n'est pas ce que je suis venue chercher non plus, mais peut-être un jour je deviendrai une blogueuse influente et tu pourras me taper fort sur les doigts Yvonne.
Yvonne (je crois qu'elle a une idée derrière la tête): "En fait Galéa tu souhaites parler de ce que tu veux quand tu le veux n'est pas?
Moi (j'essaie de voir où elle veut en venir): "Oui c'est un peu ça. Quoique la liberté d'écrire implique la responsabilité d'assumer (ah...
zut... je suis tombée dans le piège). En ce moment on parle beaucoup du droit à la liberté d'expression; mais étrangement on ne rappelle jamais les devoirs (
trop tard, elle m'a eue).
Yvonne (qui triomphe): "Tu es en train de dire qu'on ne peut pas tout se permettre sur un blog Galéa?
Moi (résignée, tant pis autant aller jusqu'au bout): "Exactement, et j'ai envie de dire que plus un blog est influent, plus il a des devoirs envers ceux qui le suivent et ceux dont il parle. Je sais que je vais heurter, mais je ne me sens pas appartenir à la communauté des blogueurs en ce moment. Je considère qu'on ne passe pas ses nerfs sur son blog, je crois qu'une tribune n'est pas là pour tirer à boulet rouge parce qu'on a attendu trop longtemps son pastis.
Yvonne (au bord de l'apoplexie): "Donc, Galéa la donneuse de leçons, trouve normal qu'une blogueuse paie 2500€ parce qu'elle s'est permise de critiquer une pizzeria qui attrape les touristes?
Moi (regrettant de m'être lancée dans une histoire où je vais être seule au monde): "Non Yvonne, je trouve pas ça normal, la somme est trop élevée, ça me choque qu'elle doive payer. Mais je suis pour une condamnation symbolique de ce type de pratiques. Parce qu'un blog influent doit échapper à la tentation de régler ses comptes via ses billets.
"Parce que ça ouvrirait la porte à trop de choses. A ce moment là, pourquoi demain, je n'irai pas donner le nom et l'adresse de la maîtresse de CP de Rayures qui nous a fichu une année en l'air et qui n'a même pas été sanctionnée. Pourquoi pas après tout? Mon billet sera argumenté et pas qu'un peu, et pas sur la couleur de la robe de la maîtresse. Mais je le ferai peut-être aussi pour mes voisins qui m'empêchent de travailler parce qu'ils s'insultent à longueur de temps et que leurs voix portent. Je pense même donner les coordonnées de la boulangère qui discute tout le temps avec les vieilles du quartier pendant que j'attends ma baguette. Peut-être aussi celui de mon dentiste qui refuse de m'extraire ma dent de sagesse en cabinet parce qu'il ne me sent pas assez zen.
"Et encore, cela n'aurait pas beaucoup de portée, parce que je ne suis pas très influente justement.
"Mais je parle de responsabilité. Quand on a du succès, de la notoriété, on a des responsabilités. C'est le principe de base. Et quand je vois comment tout cela est récupéré par des avocat-blogueur et journalistes approximatifs, franchement je suis écoeurée.
"Parce qu'avoir servi trop tard un Pastis un jour de grosse saison, ça ne mérite pas de se faire vilipender comme ça. Et les grands perdants de cette affaire, ce sont quand même ceux qui ont été l'objet du billet initial et qui n'avaient pas de blog à leur disposition pour faire un billet qui aurait montré l'autre côté de la scène.
Yvonne (qui je pense est à deux doigts de s'évanouir): hannnnn tu vas perdre tous tes amis Galéa, tu vas être blacklistée de la blogosphère, tu viens de te suicider virtuellement...tu étais plus solidaire sur l'histoire du Renaudot, pour défendre un auteur un succès ou bien quand tes copines font des marathons.
Moi (je suis vidée): Un jour Yvonne, je te présenterai une blogueuse mode très influente qui suite à un événement familial gâché par des idiots, a écrit à chaud un billet assez violent qu'elle regrette. Elle te parlera de la responsabilité qui découle de la notoriété. Et tu as de la chance, c'est une amie à moi.
Yvonne (un peu gênée): "Je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience mais je vais te laisser Galéa hein, finalement ce n'est pas à toi que j'aurais du m'adresser
Oui, en tous les cas pas aujourd'hui. Aucun courage, on est au 14 juillet, la blogo est plus que calme, et je ne sais pas fermer ma bouche, mon père me le reproche depuis toujours. J'ai beau être heureuse de ma place ici, en ce moment je ne me sens pas hyper en phase avec les blogueurs. Mais vraiment je n'ai voulu faire de chagrin à personne. J'ai essayé de ne pas être agressive, juste de dire ce que je pense, je n'ai cité aucun nom ( Yvonne répète tout, il faut le savoir), j'espère voir le même respect dans les commentaires (s'il y en a).
Yvonne devrait ouvrir son blog bientôt, et d'ici là j'espère être un peu plus paix et amour....