Hier, jeudi soir, l'Homme et moi avions l'esprit un peu préoccupé au moment de se mettre devant La Grande Librairie, car Rayures a eu l'idée saugrenue (mais courageuse) de se présenter aux élections de délégués de sa classe. Soyons clairs et lucides, elle n'est pas ce qu'on peut appeler une enfant "hyper populaire" et la peste de la classe lui a déjà bien rappelé qu'elle n'avait aucune chance, même pas d'être suppléante (et on doit envisager qu'elle ait raison). Nous étions alors en pleine mise au point conjugale du plan de l'après-élection.
C'est donc d'une oreille un peu distraite que l'Homme m'écoutait lui présenter le programme de l'émission d'hier soir. Je lui ai dit "Il y a Dicker", il m'a répondu "c'est qui?" (alors qu'il a lu son précédent roman mais il n'a pas la mémoire des noms trois ans après). J'ai tenté de lui toucher trois mots de Zeniter "Tu sais qu'elle a eu le prix Inter pour son avant-dernier roman", "Punaise, j'imagine que ce ne doit pas être très gai non ?" (il est pénible l'Homme avec ses a priori). Sur Grangé je m'attendais à ce qu'il soit plus réactif "Mais si les Rivières Pourpres, on l'a à la maison, tu l'as lu quand on était à la fac"...."- de Kassovitz?" me répond-il, "Non ça c'est le film, tu avais lu le livre avant". C'est donc sans aucun espoir que je lui ai parlé de Ford, en m'attendant à une blague automobile qui n'est jamais venue (pendant longtemps, dans ma belle-famille on roulait en Ford de père en fils - solide, résistant et sans chichi ), mais non même pas. Mon Homme hier soir, au moment d'allumer la télé, il était dans les élections des délégués de classe des CM2, oscillant entre l'envie de dire à Rayures "Arrêtes les dégâts maintenant ma fille" et celle de dire du mal de tous les autres candidats qui pourraient être élus à sa place.. On s'est un peu cru dans Little Miss Sunshine.
C'est donc d'une oreille un peu distraite que l'Homme m'écoutait lui présenter le programme de l'émission d'hier soir. Je lui ai dit "Il y a Dicker", il m'a répondu "c'est qui?" (alors qu'il a lu son précédent roman mais il n'a pas la mémoire des noms trois ans après). J'ai tenté de lui toucher trois mots de Zeniter "Tu sais qu'elle a eu le prix Inter pour son avant-dernier roman", "Punaise, j'imagine que ce ne doit pas être très gai non ?" (il est pénible l'Homme avec ses a priori). Sur Grangé je m'attendais à ce qu'il soit plus réactif "Mais si les Rivières Pourpres, on l'a à la maison, tu l'as lu quand on était à la fac"...."- de Kassovitz?" me répond-il, "Non ça c'est le film, tu avais lu le livre avant". C'est donc sans aucun espoir que je lui ai parlé de Ford, en m'attendant à une blague automobile qui n'est jamais venue (pendant longtemps, dans ma belle-famille on roulait en Ford de père en fils - solide, résistant et sans chichi ), mais non même pas. Mon Homme hier soir, au moment d'allumer la télé, il était dans les élections des délégués de classe des CM2, oscillant entre l'envie de dire à Rayures "Arrêtes les dégâts maintenant ma fille" et celle de dire du mal de tous les autres candidats qui pourraient être élus à sa place.. On s'est un peu cru dans Little Miss Sunshine.
Pendant la présentation des auteurs, il m'amenait mon suprême de volaille aux quatre épices dont il est assez fier, ce qui ne l'a pas empêché d'être impressionnée par le parcours de Dicker, en glissant avec une pointe de jalousie, "ah ouai, dis donc, il est beau gosse votre Jojo". Assez intéressé par le portrait de Zeniter, j'ai eu le droit à: "ça veut dire quoi lectrice à Budapest?"...Entre temps, Numérobis a eu un truc important à dire avant de se coucher, tandis qu'on entendait Rayures du haut de son lit superposé répéter son allocution électorale devant ses doudous. Bref, le temps que le silence se fasse, Busnel en était à nous promettre du suspens et du voyage.
Joël Dicker (Jojo pour ma clique et moi-même) publie Le Livre des Baltimore chez De Fallois. Je confie à l'Homme que je suis en plein dedans "oui, j'avais reconnu la couverture, merci", et que c'est l'histoire d'un jeune romancier, Marcus Goldman (encore lui!) qui revient sur le drame qui a marqué sa famille quelques années auparavant. "C'était pas déjà le thème du précédent ?" "Non l'Homme; dans Harry Québert, Marcus enquêtait sut le passé de son mentor et prof de fac, pas sur ses cousins". Parfois l'Homme ne fait pas d'effort, et j'ai comme l'impression que le fait que Jojo soit plutôt beau gosse ne jouerait pas en sa faveur. Il marmonne (en mauvais joueur qu'il est), "Mais dis, Galéa, c'est pas de lui dont tu avais dit qu'il n'avait pas un style à casser des briques ?", "Si c'est lui... mais ça n'empêche pas d'aimer ses romans non? et tu sais qu'il a fait pleurer Attila quand même?". "Ah ouai quand même".
Quand Jojo nous parle de Marcus, il évoque une trilogie américaine (youyou!!! t'entends ça Attila? ceci-dit, attention, écrire n'est pas publier, il l'a bien signalé). Un chouette dialogue s'engage sur le plateau au sujet des horaires d'écriture (Granger et Dicker attaquent à 4h du matin...je pense que j'ai toutes mes chances -quand j'aurai eu my third- de me lancer dans un best seller). Avec l'Homme on aime cet échange, mais quand Busnel reprend la parole, je trouve qu'il en dit vraiment trop : "c'est un livre sur le drame de la jalousie". Pour moi, c'est là que l'émission bascule, j'aurais aimé qu'on parle de Hillel, de la Floride, du métier d'écrivain, de la maison au bord de la mer, bref de tout ce que je trouve au coeur du livre. Mais on dérape sur de longues digressions sur la jalousie, l'image que les autres renvoient, ce qu'on propose de nous-mêmes.... digressions que l'Homme trouve assez banales, et je ne peux pas lui donner tort. Pourtant j'aime tout dans le propos de Jojo surtout quand il nous parle de son souci de clarté dans ses romans, c'est bien, on sent qu'il respecte son lecteur (et ça nous change de ceux qui reconnaissent être dans le flou et nous le livrer tel quel). On retrouvera les questions et réponses ici (à peu de choses près).
Un nouveau dialogue bien passionnant émerge au sujet de la construction des livres, les plans plus ou moins précis de trame chez Grangé, des synopsis écrits ou pas à l'avance chez Zeniter, et l'absence de plan chez Dicker. On aime entendre les auteurs parler de leur manière d'écrire.
Busnel enchaine sur Alice Zeniter qui publie Juste avant l'oubli chez Flammarion/Albin Michel. A priori le sujet m'emballe, mais je sens l'Homme très dubitatif "Encore une histoire de fille qui fait une thèse, non pardon, hein, mais je n'en peux plus de cette thématique". Tu m'étonnes. J'ai beau lui dire qu'il y a un côté polar là dedans, que ça se passe sur une île, avec des universitaires et que si j'ai un peu de chance, ce sera caustique et méchant. On ne va pas se mentir, sur la blogo les billets élogieux ne sont pas légions, (et les billets tout court non plus en fait), alors que le livre est sorti en août. Ratage ou pas ratage?
Busnel parle d'une "faux polar mais un vrai roman pour le couple". L'Homme ricane dans son coin. Moi, j'y crois encore, je sens quelque chose un peu dans la veine de La Plume de l'ours. J'aime l'idée que Zeniter invente un auteur de toutes pièces, j'adore le principe du huis-clos des universitaires pendant un colloque, je valide le principe d'une île désolée et hostile, et bien sûr je ne suis jamais contre un meurtre etc....En plus Zeniter avoue qu'on l'accuse d'avoir caricaturé les universitaires, et moi j'ai un mauvais fond, j'aime l'idée de la caricature, d'autant qu'avec eux, il y a rarement besoin de forcer le trait, hein Alice ?.
Ouaich ouaich ouaich, oui mais voilà la thématique dominante, ça a quand même bien l'air le couple, ses grandeurs et ses bassesses, Busnel nous parle du "cynisme amoureux", elle répond par les faux "sacrifices" qui sont autant de mesquineries dissimulées. Busnel conclut avec un "très beau roman sur les rapports hommes-femmes". Ah bon ?! ouh la....
On passe à Grangé et son Lontano chez Albin Michel, avec des flics de père en fils, un journaliste suicidé, un serial killer qui cloue ses victimes (bon déjà j'ai du mal à finir mon assiette). Thriller oui mais aussi roman sur la famille et les égouts de la République. Busnel tente un maladroit "comme disent les jeunes, ce sont 800 pages qui se fument en deux jours" (Mon Dieu, mais quels jeunes fréquente-t-il Busnel? Ceux des années 90? Mais c'est nous alors!!! Oh François, on touche la quarantaine là, on n'est plus si jeunes!!).
Bon revenons à l'Homme-clou (le serial killer). Je me sentais moyen moyen pendant la description de Jean-Christophe, mais ça va mieux quand il enchaine sur un personnage qu'il caractérise comme "un Pasqua de gauche" ... tiens l'Homme ne réagit pas. Ah bah oui, il a sorti le tome 2 du Trône de fer...
Et c'est vrai qu'il y a une lenteur dans cette émission. Comment une affiche aussi exaltante peut-elle être un peu ennuyeuse? Pourtant, c'est beau ce que dit Grangé, j'ai monté le son pour que l'Homme entende, "je n'ai jamais pu digérer la sadisme et la cruauté humaine, je règle ça avec les romans policiers". Il m'émeut Grangé dans cette déclaration. Et j'aime encore plus quand il compare les thrillers pour les adultes aux contes pour les enfants: ce besoin de terreur avant de se coucher. Je le trouve extra, honnête, pertinent. Et ce qu'il dit sur le combat entre l'audiovisuel et la lecture est formidable, intelligent, pertinent (l'Homme me fait remarquer qu'il est du côté du papier ce soir). Grangé, il a une vraie grâce dans ses propos.
Le problème, c'est que Busnel ne peut pas s'empêcher de nous ramener sa grande question "est ce que ça répare la littérature?" (mais on s'en contrefiche punaise, mince). Après Angot le mois dernier, c'est Dicker qui s'y colle...et qui noie joyeusement le poisson. François, arrête ta psychanalyse littéraire. Non. Insatisfait de la réponse de Jojo, il interroge Grangé, qui fait semblant de ne pas entendre, et enchaîne sur autre chose.
Pourquoi, mais pourquoi ça ne fonctionne pas, avec trois auteurs francophones de qualité, qui s'entendent bien, s'écoutent et interagissent les uns avec les autres? Pourtant on touche du lourd, les secrets de famille, les compromis avec soi-même, le fond des âmes, alors qu'est ce qui fait que l'Homme bouquine George R.R. Martin et que j'échange des textos avec Marjo ?
La séquence "découvrons une librairie" nous réserve une petite surprise (genre "Sacrée soirée"). Hier soir, LGL nous présente une libraire suisse qui est ...tadadam (roulement de tambour et suspens sur le plateau) ...qui est la mère de Jojo, libraire suisse tout à fait sympathique qui nous parle de Gary. Bon, on sent quand même bien que, chez les Dicker, on n'est pas du genre à verser sa larme devant les caméras, ni à se répandre sur les liens familiaux...on sent Busnel assez déçu.
Enchaînement sur ce que notre François considère visiblement comme le clou de l'émission : Richard Ford et En toute Franchise chez l'Olivier. Inculte comme je suis en littérature américaine, je me souviens que Canada avait été salué en son temps. Et je comprends que Ford reprend dans cet opus l'un de ses personnages récurrents qu'il met face à la vie, à la douleur et aux bilans d'une existence. A la question, "tu sais qui c'est Franck Bascombe" je réponds "non". C'est pas grave, je vais me concentrer.
"4 tableaux magnifiques de l'Amérique en dépression" nous promet Busnel et le cri du lézard le présente de la même manière. Donc ce sont des nouvelles. Ouch. Richard Ford, il est classe et élégant, un peu à la Clint Eastwood, des yeux bleus à tomber par terre (mais vraiment par terre). Son credo c'est "qui est la cause de quoi?". C'est bien simple, même si je suis absolument seule devant ma télévision: j'adore ce qu'il dit. Ford, il bloque complètement sur l'ouragan Sandy, et c'est génial pour quelqu'un comme moi, officiellement monomaniaque. Un auteur obsédé par un événement, et qui se sert de la littérature pour le comprendre, ça me parle.
Mais quel beauté dans son propos! D'autant qu'il m'accorde une petite satisfaction personnelle: quand Busnel lui demande si Sandy est la métaphore d'une amérique en déclin, Ford lui répond (et là je fais des bonds de joie sur mon canapé) : "Oh Mon dieu pourquoi ce que je dis serait forcément une métaphore, pourquoi un événement ne serait-il pas juste un événement?". Moment délicieux pour la téléspectatrice tordue et malveillante que je suis. Oui! pourquoi tout décortiquer tout le temps, pourquoi chercher des sous-textes partout, pourquoi la littérature ne se suffirait-elle pas à elle-même, juste pour le plaisir qu'elle nous procure?
Je vous le dis, si ça continue, je vais me convertir à la littérature américaine, je le sens, l'histoire pour l'histoire, l'événement pour l'événement, sans nécessairement de clefs ni de symboles. J'aurais préféré qu'il lui parle de Franck Bascombe, de son personnage récurrent, du pourquoi, du comment. C'est là que je me dis qu'il a une petite forme François quand même...
"Un grand livre sur le rapport aux autres"...et si c'était ça la vraie finalité d'une vie? Me dis-je tout haut, au moment où Ford, grandiose assène la nécessité d'"avoir un peu d'autorité sur son propre comportement". Il est top Ford dans ce qu'il dit des gens, des peuples, des généralités. Dommage que ce soit des nouvelles son livre, car vraiment, la philosophie de ce romancier, inconnu de moi, est très belle.
Pour conclure, une émission inégale qui doit tout à ses invités, mais qui, pour moi, n'était pas à la hauteur de son affiche. Je regrette finalement pas mal de poncifs (du genre "la littérature comme refus des généralités"), un manque de souffle, de spontanéité. Un petit quelque chose qui ne prend pas, une mayonnaise qui retombe. Et puis il y a cette impression pendant le générique que l'émission commence vraiment quand on voit Ford et Dicker, loin des caméras, commencer ensemble une conversation dont on ne saura rien.
Certes, c'était bien, respectueux, interactif, mais il a manqué ce petit plus qui parfois se produit avec la magie du direct, une faille qui s'ouvre, un moment de vérité quand les auteurs échangent entre eux, un moment de lâcher prise aussi, sans doute.
L'Homme en enchaîné direct sur le match après avoir lu 2 chapitres du Trone de Fer pendant l'émission.
Messenger de 21h46: Attila a trouvé ça top (et venant d'elle ne c'est pas rien) donc autant c'est mon karma un peu a la ramasse en ce moment, les élections des CM2 aujourd'hui, ou mes nouveaux bas de contention déprimants qui m'ont fait perdre mon objectivité. Peut-être que j'étais là mais pas là au final (contrairement à l'Homme qui n'était pas là du tout et qui a décroché après Jojo en préférant lire que regarder la télévision).
PS - message personnel à François : reprends-toi, laisse tomber les questions à la noix, reviens aux bases. Tu sais quoi, on préfère les romans aux romanciers, laisse les explications psychanalytiques aux tabloïds et profs de fac. L'intrigue, les personnages, le décor, le style et l'angle se suffisent à eux-mêmes...La littérature sert à se faire du bien, le reste n'est que galéjade.
Le livre de Ford est composé de 4 récits en effet, mais forme tout de même quelque chose qui se rapproche du roman... Difficile a expliquer, mais, l'unité de lieu et de temps des 4 nouvelles, une même "tonalité", une thématique récurrente en font en ensemble. (Suis pas sûre d'être très très claire dans mon propos moi...)
RépondreSupprimerBref ! Lisez Richard Ford ! ;)
Et j'ai bien aimé les propos d'Alice Zeniter sur la littérature "kamasutra" de l'esprit ! ^^ Et puis je lui ai trouvé une belle "conviction" dans ses propos...
POur Ford, entre temps, j'ai entendu des extraits à 20H sur Inter, et je me suis dit vraiment qu'il serait pour moi.
SupprimerC'est vrai que les propos de Zeniter avaient quelque chose d'attirant mais vraiment les billets sur ce livre sont plus que mitigés, je vais passer mon tour.
Ce qui est bien avec toi, Galéa, c'est que je ne regrette pas de ne pas avoir de télé : j'ai un compte-rendu aussi détaillé qu'objectif en 6 minutes de lecture. Quel gain de temps !
RépondreSupprimerEt Rayure ? A ce stade tu DOIS nous donner des nouvelles, c'est un suspens intolérable !
Elle a été élue Alphonsine, de manière tout à fait inattendue ;-) je te raconte pas la Révolution à la maison...
SupprimerHé oui, c'est mieux qu'à la télé (que je n'ai pas) (aucun regret). Et le match, hein, tu ne donnes pas le résultat? (panique pas, je le connais)
RépondreSupprimerBref, le Ford me fait envie, mais moi et la littérature américaine, c'est l'amour toujours, alors... Tu nous donneras ton avis sur le dicker?(je parle évidemment du roman.^_^
J'ai bien aimé le Dicker, mais je sais qu'on se fait conspuer quand on le dit trop fort ;-)
SupprimerTu penses bien que l'Homme avait happé sur le match dès l'émission terminée
J'adore tes débriefs de La Grande Librairie mais là j'ai envie de me faire l'avocat du diable !
RépondreSupprimerHé je vais t'étonner, je pense tout comme Attila, cette émission était top, et je trouve que Busnel à raison de psychanalyser ses invités un minimum. Difficile de déconnecter le roman du romancier étant donné que le romancier est un être humain et pas un robot, enfin le plus souvent. Et puis si on s'intéresse qu'aux romans et pas aux romanciers, alors on arrête ce genre d'émission, on fait des chroniques d'intellos comme ailleurs sans inviter les auteurs.
Bref , pour moi ce fut la meilleure émission de la saison jusqu'ici, avec justement une interaction sympa entre les 3 écrivains (je mets à part l' américain) et des discours intéressants, dits avec simplicité, sincérité, humilité voire humour...
L' Homme devient la star (apparemment consentant... ) de ces billets...c'est chouette je trouve ! RV la semaine prochaine !!
Je sais que je suis seule sur ce point, mais tu sais que je m'intéresse à la création du livre, à la manière d'écrire mais vraiment la part de l'intime du romancier dans son oeuvre je m'en fiche (même pour Modiano), les questions de comptoirs me hérissent, la psychologie à 2francs destinée à séduire la ménagère qui regarde les émissions de faits divers me déçoivent...Bref, j'aimerais qu'on ne parle que littérature mais je sais bien que ce n'est pas assez vendeur pour être la seule thématique ....
SupprimerMoi je n'ai pas adoré cette émission, mais tant mieux si elle a remporté une bonne audience ;-)
Bisettes MTG
Ben que veux tu , Jojo est aussi convenu à l'oral qu'à l'écrit , on va dire ? Il ne s'exprime pratiquement que par clichés et portes ouvertes, on petit trouver ça confortable,ou limite consternant. Je ne dénie pas à ceux qui l'ont eu leur plaisir de lecture! ( avec HQ, que j'ai lu moi aussi) je dis juste que les ficelles sont très grosses et l'emballage peu soigné. On est très loin de ce que la littérature peut amener de complexe à notre lecture du monde, à tout le moins....
RépondreSupprimerMais la littérature n'a pas cette seule vocation en fait. Si on prend Molière au XVIIe, le théâtre n'était pas destiné à élever les âmes mais à détendre la populace sur des tréteaux de fortune de foires en village. 300 ans plus tard, c'est un classique enseigné dans les collèges. Tout ça pour dire qu'il faut faire attention, l'élitisme et autre intellectualisme forcé desservent plus qu'ils ne servent la cause littéraire. Dicker a été méritant, les questions étaient nazes et franchement, je doute que Busnel ait lu son livre...
SupprimerC'est vrai que ton compte-rendu est des plus détaillés, j'ai vu l'émission, eh bien, il y a toute une partie que je n'ai pas entendue, mais toi oui ! (C'est vrai que je suis arrivée en cours, je revenais... d'une conférence littéraire, et ensuite, je devais être allée faire le café).
RépondreSupprimerBref, j'ai bien aimé ce qu'a dit Alice Zeniter, et c'est la seule qui a un tant soit peu intéressé mon homme qui a lu comme moi Sombre dimanche (et puis elle n'est pas désagréable à voir). (Parce que nous regardions en duo aussi...)
Grangé m'a fait fuir avec ses lecteurs qui veulent "du lourd" question violence, alors pas du tout du tout pour moi !
Dicker, bof, je n'ai pas du tout envie de le lire, désolée...
Richard Ford est un cas plus épineux. J'adore l'écouter parler, j'ai a-do-ré quand il a rembarré Busnel et sa métaphore, mais je ne suis pas une grande fan de ses romans, j'aimerais, mais ça ne marche pas vraiment. Canada était loin d'un coup de cœur et un autre que j'avais lu auparavant m'avait fait le même effet, légèrement soporifique.
Rho oui, quand il a rembarré Busnel, c'était délicieux...POur DIcker, l'émission ne lui a pas rendu justice, son livre est plus intéressant que ce qu'il en a été dit (mais il reste écrit avec des moufles c'est indéniable), Grangé était touchant (même si comme toi, je n'aime pas trop quand ça saigne abondamment) ;-)
SupprimerBon, ce n'était pas le meilleur cru non plus comme émission ;-)
Tu me ferais presque regretter de ne pas l'avoir vue celle ci (j'adore quand les auteurs parlent de leur façon de composer et d'écrire des romans). Mais François, je ne peux vraiment pas. Je ne l'ai jamais trouvé bon. Donc, merci d'avoir supporté ça. Je te trouve très en forme aujourd'hui ! Je sens que je ne vais pas tarder à craquer sur Dickens (que je me refuse à appeler Jojo ! Et je croise les doigts pour Rayures...
RépondreSupprimerRayures a été élue, tu n'as pas aimé Dicker et je commence à perdre le rythme de ma chronique hebdomadaire...moi aussi je finis par avoir un peu de mal.
SupprimerBises
J'attends ton compte-rendu de l'émission chaque semaine avec plus d'impatience mais là, je veux surtout des nouvelles de Rayures ! Elle me rappelle tellement mon Zonzon, surnom actuel (17 ans, première année d'IUT à Tours et mascotte de la promo, comme quoi, tout arrive !), mon Rikiki (quand elle a atteint 1m75 à 14 ans), Titi Bouchon (lors de sa prime jeunesse). Elle avait aussi un gros souci de popularité malgré un sens de l'humour très (trop) développé.
RépondreSupprimerEcoute à la surprise générale elle a été élue, de justesse, mais élue quand même, ce qui me met en joie quand tu vois les horreurs que lui disaient les gamines populaires et autres sales pestes. La revanche des discrets ça fait quand même beaucoup de bien ;-)
SupprimerMerci Albertine.
Je viens juste de regarder le replay et j’attendais ton récap’ avec impatience (d’ailleurs je tiens à signaler qu’à cause de toi, je regarde systématiquement le replay de LGL maintenant ^^)
RépondreSupprimerJöel Dicker est effectivement beau gosse ! Dommage que j’ai trouvé son Harry Quebert médiocre (son style ne casse effectivement pas des briques, c’est beaucoup trop looooong et la résolution de l’énigme m’a déçue) parce que du coup je n’ai aucune envie de lire son nouveau roman. Mais au moins Jojo est agréable à regarder :-)
« Ça veut dire quoi lectrice à Budapest ? », je me suis posé exactement la même question !
J’ai découvert Alice Zeniter que je ne connaissais pas du tout et qui m’a beaucoup plu, d’autant que je me suis retrouvée dans pas mal de ses réflexions (celle sur la lecture qui est un Kama-Sutra intellectuel, j’ai adoré). Du coup, j’ai noté le titre de ses bouquins (à ce propos, il n'y a que moi qui ait été étonnée du coup de la co-édition ? C'est nouveau ça, deux grandes maisons d'édition qui se mettent ensemble pour éditer un livre ?)
Grangé, j’avais lu Les Rivières Pourpres il y a longtemps et je n’avais pas du tout aimé (en même temps, je n’aime pas les thrillers sanglants, donc bon) et je me suis arrêtée là avec lui. Par contre, je n’avais jamais vu à quoi ressemblait le bonhomme et il a l’air sympa.
Et Rayures, alors ?!
C'est vrai que c'était étrange cette double édition, je me suis posée la question aussi, d'autant que bon, ce n'est pas du très grand tirage non plus hein...OUi, je sais, je sais, il écrit à la truelle Dicker.....Grangé je n'essaie même pas, je fais des cauchemars pour moins que cela
SupprimerJ'aime beaucoup tes debriefs surtout quand on a regardé la même émission, savoir si nous avons bondi aux mêmes questions-réponses, là où le grain de sable a failli faire foirer, etc. Je n'ai pas lu Dicker car j'avais vu des billets désolés de lectrices que j'aime beaucoup et avec qui j'ai des affinités livresques, donc je n'avais pas tenté Harry Québert... Cela dit je le trouve beau gosse et pertinent. J'ai trouvé l'émission plus relevée que d'habitude, d'ailleurs je ne me suis pas endormie, même quand Richard Ford est passé (de beaux yeux bleus mais il m'endort). Moi aussi j'ai adoré qu'il rembarre Busnel sur le coup de la métaphore. C'est pénible ces intervieweurs qui croient en savoir plus que ce que les écrivains ont écrit... J'dis ça j'dis rien ! L'Homme est vraiment dévoué quand même de nous gratifier d'une photo malgré sa non-participation volontaire à l'émission ! Ton billet est excellent, tes hormones ne te retournent pas encore le cerveau, ça va !!! :D Gros bisous Galinette !
RépondreSupprimerMerci Aspho, (j'adore quand on est d'accord et que tu me fais des compliments).
SupprimerPlein de bisous.
Merci Galéa! Grâce à toi, je viens de passer un moment EXTRA!!! Merci!!!
RépondreSupprimerTu me flattes trop Martine ;-)
SupprimerCoucou
RépondreSupprimerMerci pour ce recapitulatif litteraire
Visiblement les conditions familiales n'etaient pas requises pour profiter au mieux de cette emission ..sourires !
En tous les cas j'ai pris des notes
Bisous
Claudine /canelle ..je teste "je ne suis pas un robot "
Avec plaisir Claudine, une belle journée pour toi.
SupprimerBon je n'avais pas pensé que tu avais desactivé les commentaires ....riresssss
RépondreSupprimerJe viens de le faire suite à des reflexions repetitives !!!
Bonne soirée à toi
Bises
C'est à cause des captcha tu sais, tout le monde s'en plaint et certains comm ne passaient pas ;-)
SupprimerVoilà, moi qui ne regarde jamais La grande Librairie (si, si, c'est possible...!) j'adore lire tes comptes rendus ! On s'y croirait, et du coup, je ne loupe rien ! ;-)
RépondreSupprimerJe sais bien Noukette que c'est possible, plein de gros lecteurs ne sont pas fans de l'ami Busnel ;-)
SupprimerHI, je rejoins les commentaires, je préfère te lire que regarder LGB plus clair plus concis plus lisible. J'avais lu le premier Dickers ça me donne envie de lire celui-ci.
RépondreSupprimerBises
Tu l'avais aimé Monesille ?
SupprimerJ'ai vraiment envie de l'aimer le Zeniter, alors je croise les doigts pour que e reste soit à la hauteur des soixante premières pages.
RépondreSupprimerTu nous donneras le résultat des élections des délégués (je ne savais pas qu'il y en avait en primaire).
Il est assez mal reçu le dernier Zeniter si tu creuses un peu, je sais que depuis tu ne l'as pas adoré ....
SupprimerDicker... je ne reviendrai pas dessus : un roman de lui m'a amplement suffi.
RépondreSupprimerQuant à Zeniter, je n'ai carrément pas accroché avec son livre, que j'ai laissé tomber. Cela me paraissait long comme un jour sans pain...
Reste Grangé et Ford, que je n'ai jamais lus... Mais comme ma PAL est déjà pleine à ras bord, j'attendrai le numéro de la semaine prochaine, que je regarderai... ou pas !
oui je comprends, Ford était néanmoins assez tentant....
SupprimerTu sais que je me suis présentée plein de fois aux élections sans avoir JAMAIS aucune chance !! Je m'en suis toujours bien remise, mais je me suis toujours interrogé sur cette règle tacite respectée par personne : on ne doit pas voter pour soi-même, c'est pas fair-play ! bah ouais, mais si on ne croit pas soi-même en soi, qui le fera ?
RépondreSupprimerEt nan mais en vrai, tu avais raison, j'en connais quand même trois sur quatre mais tu n'as donné que les noms sur FB et j'ai été induite en erreur ;^)
Le Zeniter me tenterait bien, j'aime bien cette maison d'édition, mais j'ai peur d'avoir l'impression d'être au boulot :^D
Et pour François, tu sais que je l'imagine lisant tes billets quand moi-même je les lis ? Je me dis qu'il doit attendre ton débrief avec fébrilité, checkant ton blog les jours qui suivent en se demandant quand tu vas publier, ce que tu as pensé de ses cheveux, ses questions, ses fringues, si tu as vu que là il avait bégayé... Et puis là, ça y est, le billet apparait ! Il rameute ses assistants, demande une synthèse, ce qui a été ou ce qui n'a pas plu à Galéa ! Vite ! Une réunion au sommet ! Comment obtenir un meilleur billet la semaine prochaine, allez, des idées ou je vous vire ! Pauvre François :^D
Bon allez, moi j'arrête mes délires, parce que je suis une UNIVERSITAIRE, moi, pas une caricature !! J'ai un article à écrire qui doit être fini pour... ah bah mercredi tiens dis donc ! Et quand moi je vais à un colloque, il y a des asperges berlinoises, mais pas de meurtres ! Et oui, c'est ça la vraie vie !
Mais je te fais des bisettes quand même :*
Rho à mon avis Busnel ne sait pas que j'existe (il est bien trop occupé à se regarder pousser les cheveux), et heureusement, je détesterais l'idée que le principal intéressé lise ça, je serais complètement bloquée. J'ai décidé de remettre mon blog correctement à flots avant de reprendre les chroniques, 6 semaines de comm en retard, c'est trop.
SupprimerSinon, tu sais ce que je pense des universitaires, donc j'essaie, pour la survie de notre relation, de ne pas t'y associer (pour moi c'est tout sauf du prestige ce monde là).
Des bises
J'ai enregistré l'émission, je verrai l'effet qu'elle me fait. François est un pur produit télé, bien superficiel, comme on dit vulgairement "la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a !", il ne faut pas en attendre des questions trop profondes, il n'est pas là pour ça. Dicker, je ne suis pas sûre de le relire, là aussi, j'ai trouvé que le premier était un pur produit fait pour vendre et je n'aime pas être prise pour une poire. Et Alice Zeniter restera pour moi l'auteure qui m'a dédicacé son livre les pieds dans l'herbe, vite fait parce qu'elle avait un train à prendre (mais néanmoins très aimalbe et dispo). Elle ne savait pas encore que le soir même elle apprendrait qu'elle avait le prix Inter. (La semaine prochaine, j'enregistre encore, puisqu'il y aura Carole Martinez, ne le manque pas hein, je voudrait l'avis de l'homme).
RépondreSupprimerC'est très vrai ce que tu dis je trouve, et assez touchant. (Tu as vu que j'ai fait ce qu'il fallait pour l'émission de Martinez).
Supprimertu aurais pu écrire : ratage ou pire ratage ? (concernant Alice). Bon, ok je sors !!!! Merci pour ce topo.
RépondreSupprimerVraiment? Tu ne l'as pas aimé du tout Phili ?
SupprimerMon fils aussi se présente aux élections sans être hyper populaire... tu nous diras pour Rayures?! Comme Noukette, je ne regarde jamais l'émission et j'adore d'autant plus ton compte rendu, dont je ne rate, depuis le début, aucun épisode !
RépondreSupprimerFigure toi qu'elle a été élue (à la surprise générale...sauf la sienne) et ton fils ?
SupprimerMerci de tes compliments Bises Sandrion
Heureusement que tu en fais la synthèse car je n'ai fait que survoler l'émission à jacasser avec ma fille. Je ne connaissais pas Mme Zeniter, je n'ai jamais eu envie de lire Joël Dicker mais je veux bien déjeuner avec lui (rhô la coquine). Je n'ai jamais lu Mr Grangé mais j'avais vu Les rivières pourpres que je n'avais pas du tout aimé et cela ne m'a jamais donné envie de le lire. J'ai été complètement étrangère à l'émission de jeudi et comme tu dis, Frnaçois est redondant avec sa littérature qui répare. Déjà, si ça nous distrait et si ça ne nous ennuie pas, c'est pas mal.
RépondreSupprimerComme tu dis oui ;-) Je trouve que tu jacasses beaucoup avec ta fille...
SupprimerDicker, beurk, je n'ai pas aimé le premier, Ford, je n'ai pas aimé Canada... Mais j'adore ton billet !!! C'est bien ça le principal !
RépondreSupprimerRho décidément, ce n'était pas une soirée destinée aux blogueurs quand même ;-) on ne peut pas dire qu'il y avait nos chouchous....
SupprimerMerci Krol
Tu me donnerais presque envie de relire Richard Ford... malheureusement, l'ennui profond provoqué par la lecture de Canada m'a, je crois, vaccinée à tout jamais !!
RépondreSupprimerEt il faut que je te remercie pour ces billets sur LGL, fort drôles, qui me permettent de me tenir au courant de ce qui s'y est dit, tout en m'évitant de me taper les platitudes de FB.
Toi aussi tu t'ennuies avec Ford, mais punaise, c'est une épidémie ma parole !!!!!
SupprimerMerci de ce gentil compliment (moi j'arrive à beaucoup me disputer sur FB ;-))
J'aurais pensé ta conclusion plus positive, le compte-rendu que tu fais sur Dicker et Grangé me laissent à penser que l'émission était intéressante, sauf pour bUsnel, il semblerait que ce qui cloche dans cette émission ne sont ni les invités, ni les romans présentés mais bel et bien son présentateur non? Le Dicker me tente assez bien, je n'ai pourtant pas lu son premier roman, qui ne me tente pas trop à vrai dire.
RépondreSupprimerEt les élections, ça a donné quoi?
Ecoute, je crois que Dicker n'est quand même as très apprécié des blogueurs (à part une poignée dont quelques sales gosses de ma clique), Busnel, je crois qu'il a du mal avec les beaux gosses en fait, quelque soit le thème de leur travail hi hi hi....
SupprimerElue ;-)
Encore un magnifique billet !
RépondreSupprimerJe suis tombée sur l'émission au moment "des jalousies", j'ai zappé (non sans une petite pensée pour toi ;))
Bon courage pour Rayures. Un surnom de choix pour un zèbre?
Bises Galéa
Vien vu Emilie, tout juste....
SupprimerTous les jeudis, je me dis qu'il faut que je regarde l'émission mais je suis toujours happée par autre chose. Bon, il faut que je m'y mette de temps en temps pour apprécier tes comptes rendus à leur juste valeur.
RépondreSupprimerBof, tu sais, ce n'est que de la mauvaise foi mes comptes rendus soyons honnêtes...c'est bien d'être happée par autre chose aussi ;-)
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