vendredi 10 avril 2015

L'Exception

Audur Ava Olafsdottir, L'Exception
traduction de Catherine Eyjolfsson
Zulma, 2014, 337 p.
L'Exception, c'est l'histoire d'une femme Maria, la grosse trentaine, mariée, deux enfants, qui se fait abandonner par son mari, un 31 décembre, 11 minutes avant minuit.

Et franchement je me suis demandée pourquoi Val m'avait offert ce roman pour mon anniversaire, sachant que je déteste les histoires de couples et de reconstruction personnelle. Mais en fait, ça n'a rien à voir ... car c'est islandais (je ne vois que cela comme explication).

Absolument tout est juste dans ce roman. La preuve, j'ai, tout de suite détesté Floki le mari, qui la quitte pour un homme quand même, son associé précisément, dont il est amoureux:  "Tu es la dernière femme de ma vie" (p.12). Quand j'ai lu ça, j'ai eu envie de le gifler le Floki, parce qu'il ne faut pas exagérer non plus. Un 31 décembre à 23h50 on ne quitte pas son épouse qui a cuisiné tout l'après-midi, zut!!!!

Et puis le roman se déroule alors qu'on se rend compte avec les yeux de Maria de tout ce qu'elle a refusé de voir (il n'y a pas que les hommes qui font l'autruche, mais là vraiment elle a fait fort quand même). Pour moi l'une de réussite de ce livre, c'est justement cela, ouvrir comme Maria les yeux sur ce qui aurait du lui paraître évident.

Et petit à petit on comprend en fait pourquoi elle l'aime tant son Floki, et c'est bien la première fois que je ressens dans un livre le désespoir d'une femme qui perd sa moitié. Un désespoir digne comme je les aime, sans pathos, sans lyrisme, ni grandes envolées. On est loin du déversoir à sentiments de la femme abandonnée et hystérique, il y a même un peu d'humour et un brin de distance.

Et finalement, on se met nous aussi à le trouver carrément attirant et irremplaçable ce Floki et on aurait presque envie qu'il revienne (on mesure le chemin parcouru en tant que lectrice), parce qu'on finit par comprendre qu'elle lui est viscéralement attachée à son homme. Le risque avec ce roman, surtout si on est pas avec l'Homme au moment où on le lit, c'est de passer des coups de fil nocturnes (vraiment nocturnes) pour vérifier qu'on est toujours la moitié de l'autre
#JaiTestéPourVous
#CestLaHonteQuandMême
#IlTravaillaitLeLendemain

Dans l'Exception tout est parfaitement mesuré et équilibré - même les descriptions culinaires- l'ambiance, les réflexions, la tonalité générale. De l'accablement d'avoir perdu l'autre, jusqu'à la façon d'être mère: c'est d'une rare justesse. Qui, seule au parc avec ses enfants ne s'est pas un jour fait cette réflexion: "Je suis la seule mère de ma rue à connaître la beauté du monde au premier jour de l'année" (p.52)

Et ce qui marche, c'est que le roman ne se résume pas à une séparation (et heureusement), il y a d'autres personnages qui gravitent, comme une naine, à la fois pique-assiette, conseillère conjugale sans patient, ghostwritter de romans policiers. On y trouve aussi des parents, quelques amis, un voisin jeune, écolo et sexy, un bucheron-poète, un Danois malade, un couple du temps passé, des histoires d'amour, que l'on suit en miroir, l'une renvoyant l'image de l'autre...

La seule question que je me pose, c'est l'étrangeté. On m'avait prévenue qu'il y avait une atmosphère étrange, je m'y étais préparée et en fait, je me suis sentie tout à fait chez moi (alors que pourtant je n'ai pas de voisine naine  qui finit mes tiramisus, je rencontre rarement des bucherons-poètes qui plient sous mon charme et je ne milite pas contre les mines anti-personnelles- et j'ai tort)...mais bizarrement, je me suis sentie tout à fait à l'aise dans cette histoire et cette ambiance,  (ce qui en dit long finalement sur ma "normalité"). En réalité, je suis bien dans les univers décalés et insulaires.

Olafsdottir émaille son roman de phrases qui tombent comme ça et qui sont évidentes "Ce n'est pas simple d'être adulte. Et puis on ne prend pas des décisions éclairées à tous les moments de sa vie' (p.317).
#OnPeutLeDireOui

Mon seul bémol est sur la dernière page qui ne m'a paru totalement nécessaire ...

Mais Maria reste L'Exception, parce qu'elle est exceptionnelle: elle est belle, généreuse, excellente cuisinière, mère dévouée, épouse abandonnée et amoureuse, enfant chérie, elle donne au roman sa dignité et ses couleurs.

Merci à Val ;-)

70 commentaires:

  1. J'ai adoré ce roman, tellement juste comme tu le dis si bien !

    RépondreSupprimer
  2. Quelle belle critique ! Encore un livre que tu me donnes envie de lire ! Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je l'ai vraiment bien aimé alors que ce genre d'histoire n'est pas du tout mon truc.

      Supprimer
  3. Moi je n'étais pas rentrée dans ce roman. Mais, en lisant ton billet, je me remémore cette lecture et je vois bien ce que tu as ressenti. Même si je n'ai pas été touchée comme toi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est hyper spécial, je le reconnais, il m'a cueillie par surprise Anne....

      Supprimer
  4. Ce roman m'a été offert par ma mère à Noël, et tu sais parfaitement rendre l'atmosphère qui s'en dégage. J'aime bien l'univers de cet auteur, la justesse de ces descriptions, la sobriété dans l'affectif, l'humour un peu décalé. Je m'y sens bien aussi.

    RépondreSupprimer
  5. Eh bien ...je finirai peut-être par le lire , grâce à toi ! Une espèce de consensus mou autour de ce livre m'en avait détournée -et pourtant c'est scandinave ;-) -

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi aussi Mior, si Val ne me l'avait pas offert, je pense que je serais passée à côté, et ça aurait été dommage

      Supprimer
  6. J'ai hésité sur ce roman à la bibliothèque mais tu m'as convaincues ! Il fera partie de mes prochaines emprunts. Merci à toi !

    RépondreSupprimer
  7. Téléphoner au milieu de la nuit pour dire à sa moitié qu'on l'aime... Je n'y trouve rien de bien étrange, mon mari l'a fait plus d'une fois !!! Et j'ai adoré être réveillée à 2 heures du matin pour une chose aussi importante. Vraiment.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ET ben tu es plus sympa que l'Homme Alphonsine, tu verrais comment il m'a reçue !!!!
      Bref, nous et le romantisme, ce n'es pas exactement cela, tu l'auras compris ;-)
      Des bises mon amie.

      Supprimer
  8. C'est ton marque-page avec tous les rubans ?!

    RépondreSupprimer
  9. En somme, une jolie découverte ! Pour les bucherons poètes sensibles à ton charme, c'est que tu ne vis pas au bon endroit...en campagne, tu aurais plus de chance quand même. Plus sérieusement, y - a t-l un bon moment pour quitter sa moitié lorsque cette dernière aime encore et l'autre n'aime plus? 23h50 c'est plus classe que minuit...bonne année chérie mais sans moi !! L' Islandais est à la mode sur les blogs...on voit que ça...ainsi va la blogosphère !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui mais là, ça le mérite, l'ambiance est réussie, on sort de l''auteur français qui nous raconte sa vie, son enfance, ses parents, son déménagement, et je peux te dire que ça fait du bien. Je dois reconnaître que sans la blogo je serai passée à côté de ce livre...
      Ya t-il une bonne heure ...non, si l'Homme me quitte je le détesterais et je jetterais des sorts maléfiques, s'il le fait 10 mn avant la nouvelle année, je lui crève les yeux ...

      Supprimer
  10. Il a l'air vraiment très réussi ce roman, sobre et touchant comme j'aime !

    RépondreSupprimer
  11. Je pense que je le lirai, j'avais beaucoup aimé l'embellie, et il me reste Rosa Candida aussi à lire avant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah bah tu vois, on m'avait dit que l'Embellie était le moins bien des trois, donc tu devrais te régaler Tiphanie ;-)

      Supprimer
  12. j'ai lu ou écouté les trois romans sortis en France de cette auteure : il n'est pas question que je m'arrête en si bon chemin.

    RépondreSupprimer
  13. Je n'ai lu ni Rosa Candida, ni L'embellie, pas tentée en fait. Mais là franchement tu titilles ma curiosité...!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est Val qui me l'a offert et je m'en réjouis ;-)

      Supprimer
  14. J'ai bien aimé ces romans précédents, enfin ceux que j'ai lus et je note celui-ci.
    L'avantage que j'ai sur toi, c'est que le portable ne passe pas chez moi, donc mon chéri peut dormir sur ses deux oreilles

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ah oui c'est sûr Zazy...(comment ferais-je sans mon portable du coup).
      Je compte découvrir Rosa Candida du coup mais l'Embellie ne m'attire pas tellement.

      Supprimer
  15. Et bien moi, j'ai aimé tous ses romans, dire que je serais une inconditionnelle, non, pas jusque là !!!
    Celui que je préfère est sans doute Rosa Candida, peut-être un brin plus poétique et j'ai apprécié son humour dans celui-ci malgré la grosse déconvenue...
    Et elle est également pleine d'humour dans la vraie vie, ce fut un bonheur de la rencontrer à Caen et à Saint Lô ! Elle parle un très bon français et vit à Berlin...
    Une auteure à suivre assurément!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah oui, je vais donc enchaîner avec Rosa Candida sans trop de risque Enitram
      Merci pour ton commentaire
      des bises (c'est chouette de savoir qu'un auteur est sympa)

      Supprimer
  16. J'aime beaucoup l'auteure (très agréable à rencontrer, je confirme Enitram) mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de lire sur le thème de la séparation en ce moment, fut-elle islandaise. Je le garde sous le coude pour plus tard.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors effectivement pour toi l'Exception ce n'est pas le bon moment du tout...mais il te plaira c'est évident ;-)

      Supprimer
  17. Alors sache que je te l'ai offert parce que quand je l'ai lu, tu m'as dit qu'il te tentait. ;)
    En plus, effectivement, les ambiances un peu étranges te conviennent bien et cette auteure d'on ne sait vraiment quoi naine, je savais que tu l'aimerais.
    Moi je crois qu'entre le mari et Floki, c'est le mari que j'ai préféré, je l'ai trouvé parfait en mari qui comprend qu'elle doit le détester pour se détacher d'elle. Et un autre couple m'a paru intéressant, celui des enfants.
    Même bémol que toi sur la fin, forcément.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh le mari bof je l'ai trouvé très égoïste, non en fait je le déteste toujours, il l'a abandonnée (elle mais ses enfants aussi), je ne lui pardonne pas...Est-ce que je deviendrais une trahi-un-peu-réac?
      Merci de me l'avoir offert Val ;-)

      Supprimer
  18. Non mais déjà, un mari qui s'appelle Floki, à la base, c'est carrément pas possible. Du coup, ça ne me parait même pas étonnant qu'il quitte sa femme un 31 décembre alors qu'elle s'est farci toute la cuisine. Ceci dit, s'il avait eu un poil d''élégance, il l'aurait quittée le 27, avant qu'elle fasse les courses, et de manière qu'elle ait le temps de se trouver un plan B pour le 31 (je suis pragmatique).
    En revanche, je trouve très romantique sa déclaration : "tu es la dernière femme de ma vie".
    Si. Vraiment.
    Et je suis soulagée que tu trouves normales les ambiances décalées et bizarres.
    Si. Vraiment.
    Et j'ai beau vivre à la campagne, je n'ai pas non plus de voisin bucheron et poète. Encore moins qui plie sous mon charme, ou qui soit ému par mon hêtre (soupir... pardonne mon humour du jour ^^, le printemps, sans doute...)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais j'aime et j'adore ton état d'esprit printanier Aliénor, tu as le jeu de mot arboricole, je trouve que ça manquait à ce blog ;-)
      Oui la moindre des choses c'est de prévoir un plan B, ah non vraiment j'ai détesté sa manière de faire, c'est très irrespectueux.
      Sans être pragmatique on peut être sympa un minimum quand même
      des bises Aliénor

      Supprimer
  19. Ohlala mais tout me tente dans ta manière de parler de ce roman, et j'ai plutôt confiance dans l'idée qu'il me parlera car comme toi, a priori, les histoires de couple et de reconstruction personnelle, bof bof... et pourtant il semblerait que tu aies plutôt bien adhéré. OK, noté ! Je me méfie un peu des Islandais car j'ai eu quelques expériences de lecture qui m'ont laissée dubitative, et une qui m'a enthousiasmée. Question d'ambiance oui, de culutre aussi probablement. Ça passe ou ça casse, mais on ne sait jamais si ce sera l'un ou l'autre en abordant un roman islandais.^^

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui je suis d'accord avec toi A girl, il y a quelque chose d'assez radical dans la littérature islandaise, qui fait qu'on adhère ou qu'on n'adhère pas du tout, c'est là qu'on voit que c'est vraiment un monde à part, très insulaire, ça se ressent dans ce livre je trouve.

      Supprimer
  20. Galéa, j'ai bcp aimé aussi ce roman, et j'avais aussi adoré "Rosa Candida". Maria est un personnage tellement attachant, et très juste. Moi j'aimerais bien qu'on me téléphone en pleine nuit pour me dire qu'on m'aime mais ça n'arrive pas car on ne se quitte presque jamais :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai noté Rosa CAndida....
      Bon soyons honnête j'avais appelé pour lui demander s'il ne me trompait pas, s'il n'y avait personne d'autres dans sa vie , et il parait que j'étais menaçante quand même...donc bon...

      Supprimer
  21. Moi aussi je l'avais adoré mais je ne me souviens pas de la dernière page ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce n'est pas non plus ce que je vais garder en tête le plus longtemps...

      Supprimer
  22. 22 ......je dois me taire ....encore raté !

    RépondreSupprimer
  23. Je n'ai pas encore lu "l'exception" mais j'ai adoré les deux précédents de l'auteure. J'aime le côté décalé, un brin naïf, des personnage.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui il y a quelque de très candide dans ses personnages, tu as raison....

      Supprimer
  24. Je l'ai lu et bien aimé aussi....même si je ne me souviens plus de la fin ;-)
    Plein de bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est parce qu'elle est un peu ratée Féli...mais ça n'enlève rien à la beauté du reste du livre...

      Supprimer
  25. J'avais adoré Rosa Candida et celui ci est dans ma PAL et je me réjouis de le lire (mais comme bien d'autres ;0) Une atmosphère spéciale, oui, comme tu dis, mais très très agréable (dans laquelle je me sens bien en tout cas, tout comme toi. Et il y a un petit côté doucement loufoque et irréel que j'aime beaucoup. Bisous et bon dimanche

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah je crois Lor rouge que nous en avons eu la même lecture alors
      Beau dimanche à toi

      Supprimer
  26. C'est mon préféré des trois romans de Audur Ava que j'ai lus... Je me plaît vraiment dans les atmosphères et avec les personnages qu'elle crée. Vivement le prochain !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah mince, tu l'as plus aimé que Rosa Candida alors?
      C'est mon prochain de cet auteur, j'espère ne pas être déçue...

      Supprimer
  27. J'avais beaucoup aimé Rosa candida. Je me laisserai sans doute tentée par celui-ci un jour.

    RépondreSupprimer
  28. Ils sont forts ces islandais ! J'ai 'L'embellie" dans ma pal depuis bien trop longtemps, il faudrait que je prenne le temps de m'y plonger.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne suis pas sûre Jérôme que l'Embellie soit son plus réussi (d'après ce qu'en disent les fans)

      Supprimer
  29. Je n'ai encore jamais eu envie de découvrir cet auteur mais là, ton billet est presque irrésistible. J'ai toujours eu l'impression que les romans de cet auteur étaient un peu trop "lents" pour moi, mais ça ne transparait pas vraiment dans ton billet. Je me trompe?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est exactement ce que je pensais aussi, mais ce n'est pas de la lenteur, c'est un autre rythme en fait...c'est vraiment une écriture insulaire quand j'y réfléchis Zarline...

      Supprimer
  30. Entièrement d'accord avec toi, je partage ton opinion sur ce livre ! J'aime beaucoup cette auteure dont j'ai lu les trois romans !

    RépondreSupprimer
  31. Je n'avais pas été tentée par "Rosa Candida" qui avait pourtant été un coup de cœur sur de nombreux blogs. Celui-là me tente déjà plus (peut-être l'âge des personnages ?) mais je redoute l'étrangeté de l'auteur ... A voir s'il me tombera sous la main à la bibliothèque !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ah oui c'est très clairement décalé, bizarre et très loin de nos habitude, c'est ce qui m'a plu mais je peux comprendre qu'on reste en dehors...

      Supprimer
  32. Bonjour Galéa, moi qui n'avais pas aimé L'embellie (mais beaucoup Rosa Candida), je vais peut-être me laisser tenter par cette lecture. Tu donnes envie. Bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui je crois que c'est une bonne chose, tu n'es pas la seule à n'avoir pas été séduite par l'Embellie....

      Supprimer
  33. Très belle critique ! j'aime car tu livres tes sentiments de lectrice, tu ne fais pas une analyse de textes comme dans un cours de français .
    J'étais mitigée avec Rosa Candida. Mais je me laisserais bien tenter par celui-ci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah mince, tu n'avais pas été emballée par Rosa Candida ? Je vais essayer de retrouver ton billet.
      Merci pour tes compliments Louise

      Supprimer

Les commentaires sont modérés car je n'accepte que les remarques qui encensent mes billets ou qui crient au génie.
Merci de votre passage
(je plaisante!! La modération est activée pour échapper aux vérifications diverses et variées dont tout le monde sature ;-)

La Quadrature des Gueux : Le sens de la fête

Nouveau point d'étape de la quarantaine : le sens de la fête.  Que reste-t-il de nous quand il s'agit de faire la fête ? Je parle d...