J'inaugure une nouvelle rubrique sur ce blog, intitulée "brèves de galets", qui n'a rien à voir avec la littérature (mais alors rien de rien), et qui a pour objectif de vous faire partager mes réflexions profondes sur la vie, le monde et l'univers: aujourd'hui nous traiterons donc des poux.
Je revendique des chroniques à portée universelle bien sûr, et je ne doute pas de l'intérêt profond que je suscite chez mes lecteurs, mais je comprendrais bien sûr que l'estampillage "brèves de galets" soit tout à fait dispensable.
Les poux donc.
Dans la vie de parents d'élèves, il y a plusieurs moments forts dans l'année.
- La rentrée bien sûr (tout le monde sur son 31, parents bizarres, enfants surexcités, enseignants concentrés).
- La première convocation pour écart de conduite (boule au ventre, visage de composition, mea culpa prêt à jaillir)
- Et les poux : ce moment fort de l'année ou TOUT peut basculer.
Cela commence par des affiches partout (devant la classe, dans l'escalier, devant le réfectoire...) avec un dessin qui se voudrait presque rassurant (deux enfants dubitatifs mais encore sains) mais dont le message fort "Les poux sont de retour, vérifiez la tête de vos enfants", peut me déclencher une crise de spasmophilie.
Cela se poursuit par la maîtresse qui nous accueille (avec une nouvelle couleur de cheveux of course) en nous demandant gentiment d'attacher TOUS des cheveux des enfants (en regardant précisément ma fille, venue en classe avec un serre-tête Reine des Neiges, "emprunté" à une copine).
Les poux : c'est LE moment de vérité introspectif de l'année, celui où ressurgissent nos démons les plus enfouis. Etant naturellement sociable et chanceuse, j'ai toujours eu une tête à poux. S'il y en a un qui traine quelque part, en général il est pour moi. Enfant, ma mère (tout à la joie de son statut de femme active/mère moderne) n'en pouvait tellement plus de m'épouiller, qu'elle a fini par me couper les cheveux. Pas le carré-frange des filles de bonne famille, non, non, non le coupe courte à la garçonne (qui sera à la mode 10 ans plus tard chez les adultes, mais jamais chez les petites filles) ce qui m'a valu des "bonjour jeune homme" pendant de longs mois.
De manière plus générale, les poux permettent, (un peu comme les périodes de guerre finalement) de comprendre qui sont VRAIMENT les autres parents de l'école. Il y a d'abord les hystériques qui beuglent et poussent des hurlements, en se jetant frénétiquement sur la tête de leurs enfants. Ayant une très forte communauté américaine dans mon école, et partant du principe que les Américains ont quand même des doutes sur l'hygiène des Français, je peux vous dire que j'en ai entendu des "Oh My God", "fucking lice" "No, no, no" ...
Mais ce n'est rien à côté des mères écolos. Pourtant à la base, je les aime bien: je trie mes déchets, je suis contre les bains et les 4X4, j'éteins la lumière, je mange de saison, je ne prends pas l'avion (oui oh c'est bon, c'est autant par conviction pas que par névrose). Mais visiblement, être écologiste orthodoxe empêche de comprendre que l'huile essentielle de lavande ne permet pas l'éradication des poux, surtout sur des longues chevelure d'enfant (à 5 ans, je pensais qu'une mère pouvait décider de couper les cheveux de sa fille...mais manifestement non)
- "Elle est très attachée à sa chevelure tu comprends, ça fait partie de son identité". (A 5 ans, la gamine parvient à formuler de manière remarquable la perception qu'elle a d'elle même)
Même en rassemblant toute mes capacités de tolérance (dont déjà la Nature m'a peu pourvue), je n'ai pas pu m'empêcher de me disputer avec cette mère (ceci-dit je ne suis plus à ça près). Comme quoi, tous les extrêmes sont dangereux dans une société. Quand j'ai suggéré d'utiliser une autres méthode de traitement (genre un shampooing ou une lotion conçus pour cet effet), je me suis fait littéralement agresser. J'ai eu le droit à une réflexion sur la couches d'ozone, sur Monsanto, et les laboratoires pharmaceutiques.
- "Tu te la joues écolo, hein, Galéa, mais quand il s'agit de se comporter en citoyenne de la planète, il n'y a plus personne: un ou deux poux et tu t'écrases devant les lobbies".
J'ai eu peur, je suis partie en courant (et en me grattant la tête) et depuis je fais de incantations vaudous pour que nos filles soient séparées l'an prochain.
Bien sûr comme dans toutes périodes troublées, on trouve les tièdes et les négligents, qui ne résistent ni ne collaborent. Ceux qui se contentent de faire un shampooing à leur enfant mais qui "oublient" (bande de feignants oui) de laver tous les draps, housse de canapé, de fauteuils, les bonnets, les capuches, les doudous, les taies mais aussi le siège-auto, oui ce truc moyennement propre, plein de miettes de gâteaux au fond, qu'on n'a jamais déhoussé depuis le premier enfant. Bien sûr, ils nous assurent qu'ils ont tous fait bien. Mais non!!! Il n'ont fait que la moitié du travail, que dis-je le quart...sans aucun respect pour ceux qui ont consacré leur week-end entier à faire des machines, qui se sont agités avec des sprays, qui voient des poux partout, dont l'appartement n'est rien de moins qu'un chantier de désinfection.
Mais surtout, l'épisode-poux fait sortir du bois les délateurs. Oui, oui, les mêmes qui vous auraient vendu à la Gestapo en 1943. Ils sont difficiles à reconnaître car ils se noient dans la masse des parents impliqués, sympas et ponctuels de l'école: ils, ou plutôt elles (car ne nous leurrons pas, malgré les progrès féministes du XXe siècle, les femmes et surtout les mères, restent quand même des langues de vipères inégalables), elles, donc, flattent la maîtresse aux sorties bibliothèques (et lorgnent les enfants des autres), font des gâteaux aux kermesses (et te faisant bien comprendre que pour elles ce n'est pas grand-chose), elles n'oublient jamais rien (mais notent bien les retards et lacunes de chacun). Ces mères-là, animées par la volonté réelle de trouver une solution (pour le bien du groupe-classe évidemment), et ayant envie d'un peu d'animation dans leur morne vie, procèdent donc à des enquêtes.
-"Mais enfin, ils viennent d'où ces poux? c'est pas possible ça"
Elles ont le temps d'avoir une idée précise de chaque enfant (rapport aux sorties scolaires), et suspectent rapidement deux ou trois spécimens.
"- La petite K*****, ça ne m'étonnerait pas qu'elle en ramène, sans vouloir critiquer, j'ai déjà remarqué qu'elle portait souvent les mêmes affaires deux jours de suite, si tu veux mon avis, j'ai bien peur que les lavages de cheveux soient assez occasionnels dans cette famille, en plus je crois que son père a perdu son travail".
Elles suspectent aussi et surtout les enfants des mères avec lesquelles elles ne s'entendent pas, celles qui n'ont pas le tutoiement facile, qui disent bonjour quand elles se brûlent, celles aussi qui ne sont pas très branchées, qui s'habillent comme dans les années 90', bref les arrogantes, les moches, les prolo, les trop riches, les bêcheuses, les vulgaires....
"- Ecoute, une amie dont le fils est dans la classe du grand de Mme O**** m'a dit que malgré ses grands airs, elle est loin d'être maniaque, si tu vois ce que je veux dire, en plus je crois que son mariage prend l'eau..si tu vois ce que je veux dire, alors, c'est sûr, la pauvre doit avoir autre chose à faire qu'à vérifier la tête de ses enfants...malheureusement"
Les poux sont un formidable moyen de régler ses comptes en fait. Les délatrices par définition se considèrent en dehors du problème poux sous prétexte qu'elles n'ont que des garçons, ou des filles aux cheveux courts, qu'elles ont le temps de vérifier tout chez tout le monde. ERREUR.
Ce qu'elles ignorent surtout c'est qu'aucune classe jusqu'à présent n'a pu éviter les poux quand Numérobis est parmi ses élèves.
Numérobis, en plus d'avoir hérité de mes gènes qui attirent les poux est une énigme capillaire depuis sa naissance. Quand elle est née, elle avait plus de cheveux que sa soeur de 2 ans et demi. Numérobis, c'est des cheveux, des cheveux, des cheveux. Si un pou se perd, il atterrit chez elle. Et en plus, elle aime les autres enfants (ce qui me semble étrange mais bon, à la limite, pourquoi pas, et j'accepte mes enfants tels qu'ils sont). Elle recherche le contact, joue, échange ses barrettes, et ce malgré mes menaces du matin.
- "Je te jure Numérobis que si tu reviens avec une barrette qui ne t'appartient pas, tu es privée du chocolat de l'Avent". (inutile de commenter mes méthodes d'éducation, je suis une enfant de Dolto, je sais que je paierai un jour ce genre de chantage honteux)
Bref, Numérobis est chevelue, sociable et régulièrement pouilleuse. Elle a beau empester le lavandin de septembre à juin, elle les attrape de manière régulière (et moi aussi dans la foulée).
A présent, je suis une spécialiste de toutes les marques de shampooing, lotions et sprays qui détruisent la planète, des peignes (en plastique, en métal), des répulsifs (naturel, bio, artisanaux ou industriels) et autres arnaques pharmaceutiques vendues à prix d'or. Je suis une épouilleuse professionnelle, lunettes sur le nez, je n'en loupe pas un, je pousse des hurlements de victoires à chaque mèche impeccable, je m'auto-congratule du génocide, je marmonne à chaque prise et me réjouis devant une tête saine. Véritable professionnelle de l'enturbannement de tête au film alimentaire, je suis une encyclopédie vivante du poux.
C'est pour cela qu'un jour, je prendrai mon courage à deux mains et j'irai voir la délatrice qui pense que les poux ont des préférences socio-professionnelles. Je lui avouerai que sa fille a toutes les chances d'en attraper en trainant avec Numérobis J'irai aussi lui dire que sa fille a confié à la mienne que sa mère, toute BCBG qu'elle soit, a dit trop fort qu'elle avait autre chose à faire qu'à déhousser son canapé Roche-Bobois. A 5 ans ils se disent tout les gamins. Un jour j'harponnerai ma copine américaine en lui disant que les poux ce n'est pas la galle, qu'elle a toutes les chances que sa fille en sorte indemne, que dans 99,99% des cas on s'en remet sans séquelle. Un jour, je me farcirai la mère écologiste qui se permet de douter de mes convictions sur la planète et lui offrirai un peigne fin pour qu'elle fasse le minimum quand même.
Un jour, il faudra aussi que je dise à ma mère que vraiment, j'ai mal vécu les cheveux courts.
Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé serait le fruit d'une pure coïncidence.
J'adore ! Je suis totalement fan de tes billets "pas littéraires". Oui, je suis futile... Et alors ??? ;-)
RépondreSupprimerMais j'aime la futilité justement (surtout quand c'est pour me dire des choses aussi gentilles).
SupprimerBelle fin d'année à toi Léo ;-)
C'est malin, maintenant ça me gratte!
RépondreSupprimerOui c'est le risque de ce genre de billets Féli, désolée ;-)
SupprimerJ'ai bien rigolé ! Ça fait du bien un billet comme ça ! J'ai eu exactement la même coupe que toi à 7 ans (hors mode et hors norme) mais ils ont vite repoussé et je n'ai eu qu'un garçon, pouilleux tous les ans malgré les cheveux courts, je connais aussi beaucoup de marques de shampoings anti-poux et j'ai même retrouvé un peigne à deux côtés il n'y a pas longtemps alors ton histoire de poux me parle bien !!! Mais l'école de tes filles ...c'est quelque chose !!! Je n'ai jamais connu ça (ou alors je n'écoutais rien^^) !!! :D Bon courage pour le reste de l'année...
RépondreSupprimerMerci Aspho, je me sens moins seule, et ça me fait du bien l'histoire de ton fils pouilleux...Pour l'école des filles, c'est effectivement un poème...
Supprimerdes bises ma belle
Je sens que je vais adorer cette nouvelle catégorie...franchement, il n'y a que toi pour que je lise des articles aussi longs sans tenter les diagonales....
RépondreSupprimerSi tu es une fille de Dolto, sache que tin frère fut Carlos (le chanteur, pas le terroriste).
Moi je dis qu'il est bon de faire des articles de fond...et ma foi, les poux , je trouve que c'est une bonne idée. Parlons des vrais problèmes qui gangrènent notre société et disons enfin la vérité...
Sinon ça me va les articles pas littéraires...voilà voilà voilà !
Vivement l'épisode 2 !!
Galéa tu devrais écrire pour de vrai dans ce style là...tu es douée, certes avec une chevelure potentiellement suspecte mais douée pour écrire...
Mais toi tu es un coeur de chez coeur MTG...Le blog me suffit tu sais, mais c'est drôlement gentil ce que tu me dis. Quant à DOlto et Carlos, je croyais que c'était son fils, donc disons que je connaissais leur lien de parenté.
SupprimerJe te souhaite une belle fin d'année MTG
Héhé ça me rappelle un épisode de poux ... Ma nièce avait six ans à l'époque, et ma soeur était enceinte, et du coup impossible de la traiter aux produits anti-poux, du coup elles se refilaient leurs poux, et on épouillait tous les jours, l'horreur, je ne sais pas comment j'ai fait mais je suis sortie indemne de la tourmente!! (bon contrairement à Numérobis j'ai peu de cheveux et je ne suis pas très sociable :p)
RépondreSupprimerTu es sortie indemne d'un épisode poux traité manuellement ? Alors là je dis chapeau Tiphanie ;-)
SupprimerDes bises
Oh là là les poux ! La guigne...Ma fille a été épargnée en PS et MS. Puis au CP, un jour,je découvre des poux. Elle en a eu tout le primaire.....ça ne s'arrêtait jamais. J'ai dû tester tous les produits chimiques possibles. Une vraie plaie et ma fille a des cheveux style Marie-Antoinette : des cheveux qui bouclent et surtout beaucoup mais alors beaucoup. En maternelle elle avait un joli carré. Puis au CP quand j'ai vu l'infestation et comme c'est moi qui décide, je lui ai fait une coupe aux petits oignons : cheveux courts, bien courts, coupés par mes soins. ça lui allait à merveille.
RépondreSupprimerEn CM2, sans tambour ni trompette, allez savoir pourquoi, elle a été exemptée et depuis je n'ai plus vu un poux. A 16 ans j'ose croire qu'elle n'en attrapera plus.
Oui je pense que tu devrais être tranquille Ribambelle maintenant ;-)
Supprimerahahaha merci merci merci com g ri ;-) tellement ma vie aussi !!!
RépondreSupprimerMerci Framboise, vous me faîtes plaisir (si vous êtes blogueuse, je n'ai pas le lien vers votre blog avec ce commentaire).
Supprimerbelle journée
Euh... les citations des mères d'élèves, c'est du live ? Parce que tout à coup j'ai peur (mais me voilà rassurée, je n'ai plus d'enfant en âge d'aller à l'école, et n'ai donc plus à me coller à la cohabitation avec ce genre de .... de .... ***********). Je comprends tout à coup pourquoi j'ai toujours été un "garçon manqué"...
RépondreSupprimerEt t'inquiète Galéa tu n'es pas la seule à être une tête à poux ;-)
C'est à peine déformé Margotte, le vrai problème de l'école (en général) est, selon moi, les parents d'élèves, je le pense profondément, même au delà des histoires de poux.
SupprimerMerci de ta solidarité ma Bretonne ;-)
Ahahah !!! J'avoue je n'ai jamais coupé les cheveux de ma fille (plus par flemme que par peur de blesser son image d'elle même), mais j'utilise des lotions !!! J'ai quand même du mal à me débarrasser de ses bestioles, j'ai beau faire l'huile, le shampoing, les lotions, la lavande, le peigne fin, ils reviennent !!!
RépondreSupprimerVoilà, comme chez moi (du coup j'ai coupé en août avant la rentrée, mais elle a tellement pleuré que maintenant elle empeste la lavande mais ça a l'air de tenir).
SupprimerDe grosses bises Céline
Je me suis grattée tout le long de ma lecture !! Tu sais que petite, je n'ai jamais eu de pou. Mais à 22 ans, en allant à la fac en train... j'en ai attrapé 2 fois ! La honte totale.
RépondreSupprimerMais j'aime Estelle, je trouve ça absolument génial et limite rock...
SupprimerDes bises et bonne route, je sais que tu es en voiture là ;-)
Le vinaigre ! C'est comme ça que ma mère s'est toujours débarrassée de nos poux... enfin surtout ceux de ma sœur, car j'ai beau être chevelue comme ta Numérobis, je n'en ai attrapé qu'une seule fois. Mais le vinaigre, c'est vraiment magique.
RépondreSupprimerSinon merci pour cet étude sociologique des poux, c'est vraiment bien vu... et drôle :-)
J'aime aborder les débats de fonds Caro tu l'auras compris (oui le vinaigre, je fais aussi...mais en cas de fortes infestations ce n'est pas toujours suffisant...)
SupprimerDes bises
:-))) si tu vois ce que j'veux dire !...
RépondreSupprimerOn se comprend Mior, c'est la phrase caractéristique de ceux qui veulent dire du mal sans oser l'exprimer de manière claire...
SupprimerLes poux existaient déjà à mon époque, mais à la campagne on savait exactement de quelle famille ils venaient et ce n'était pas étonnant parce que les parents et les grands-parents étaient déjà pouilleux et ils vivaient pas comme les autres et ils avaient une tripotée d'enfants et ... et ... et ... ce qui est fou c'est qu'ils avaient à peu près disparu, pourquoi sont-ils revenus alors que les conditions d'hygiène se sont considérablement améliorées ? En tout cas, ton billet m'a bien fait rigoler.
RépondreSupprimerTu sais Aifelle qu'il paraîtrait que les poux ont muté à mesure que les traitements se sont perfectionnés, et ceci expliquerait cela...Il reste quelque chose je crois de la honte d'être pouilleux....
SupprimerOh qu'il est bon ce billet !!! Quand même il n'y a que toi pour nous tenir avec un billet aussi long sur les poux ... sans vouloir en louper une seule ligne !!! Mais oui tu as raison sujet universel et intemporel !!!! Sales bêtes !!!!
RépondreSupprimerMerci Malika, tu vois, je me fixe des vrais objectifs en ce moment, avec des parti-pris subversifs, je parle des sujets de fond, je me demande si je ne vais pas me recycler sur la blogo société-politique ;-)
SupprimerHi hi hi
des bises ma belle
Mon fils n'aura jaaaaamaiiiis de poux jamaiiiisss
RépondreSupprimerOk ma Comète, on se tiendra au courant ?
SupprimerQuel plaisir pour un dimanche matin ! Ca fait du bien :-)
RépondreSupprimerTu me flattes Laure....
SupprimerMerci
Avec la rentrée, en tant que directrice de "mon" école maternelle, j'étais dans l'obligation de prévenir les familles que les poux étaient déjà arrivés...
RépondreSupprimerJe suis toujours passée à côté des invasions, je ne prenais aucune précaution particulière mais mon p'tit Mat en ramenait toujours à la maison...µ Son aîné n'en attrapait jamais...L'expression populaire veut qu'il y ait des têtes à poux !
Courage !!!
Bon dimanche !
Voilà, Numérobis et moi sommes indubitablement des têtes à poux. Merci de ton commentaire d'experte en maternelle Enitram ;-) L'idée de t'imaginer en train de prévenir les familles que le poux étaient de retour est totalement réjouissante.
SupprimerMes enfants n'ont en eu qu'une seule fois. Ils revenaient de camp, et je ne me suis aperçue de rien. Mon mari a trouvé étrange qu'Amélie se gratte la tête sans arrêt, et quand j'ai enfin découvert le pot aux roses, c'était la surpopulation dans sa chevelure. Personne n'a été épargné, ni sa sœur, ni les garçons aux cheveux si courts que c'était improbable qu'un poux y prenne domicile, ni moi d'ailleurs. Mais c'est quand j'ai découvert un pou sur la tête du bébé que j'ai été profondément écoeurée.
RépondreSupprimerChaque coup de peigne dans les cheveux d'Amélie apportait sa vingtaine de poux. J'en étais malade. Je n'arrivais même plus à les démêler, et j'ai fini par couper ses cheveux (qui faisaient toute sa personnalité) pour les réduire en coupe au carré. Sa sœur a subi le même traitement (en plus des produits divers et variés). Je leur ai promis un magnifique serre-tête en récompense de leur courage, et j'ai fini par perdre un pull marin auquel je tenais beaucoup : je l'avais emballé dans un sac en plastique et mis à l'écart pendant 15 jours tel que c'était préconisé pour les objets qu'on ne pouvait bouillir. J'ai mis 1 ou 2 ans à le retrouver ensuite...
C'était la seule fois. Mon émotion est encore totale, je compatis avec toi...
Magnifique témoignage Alphonsine (avec pour ma part une vague nausée en pensant à la tête du bébé), tu restes drôles même quand il est question de poux.
SupprimerTrès belle fin d'année à toi
La sociologie du pou, j'adore.... Finalement, vu comme ça, j'aime le pou, anarchiste et insoumis aux codes sociaux...
RépondreSupprimerMerci Fanny et entièrement d'accord avec toi ;-)
SupprimerViens m'embrasser Galea , ma sœur (oui je suis aussi la fille de Dolto :-))
RépondreSupprimerTon article est excellent : je me bat tous les ans à l'automne contre ces tites bêtes (ma fille à 13 ans et c'est une tête à pou comme sa mère )
"Un jour, il faudra aussi que je dise à ma mère que vraiment, j'ai mal vécu les cheveux courts." J'aurai pu le dire aussi :-)
Pour me détendre quand c'est l'invasion j'écris :
- Vous êtes prêts ?
– Oui chef !
– Bon alors, je récapitule. Aujourd’hui, c’est l’automne.. Il faut assurer pour notre rentrée officielle. Compris ?
– Oui chef !
– Bien ! il nous faut une cohésion d’équipe. Nos adversaires, que dis je, nos ennemis, vont nous traquer. Il va falloir montrer que nous sommes les plus forts. Les prochains médaillés d’or c’est nous!
– Oui chef !
– Ne vous laissez intimider par personne, même pas par les enfants et leurs sanglots!
– Oui chef !
– Loulou, t’es pas concentré ! Que fais tu ? et arrêtes de lever les yeux au ciel ; répète après moi : Nous sommes les plus forts !
– Nous sommes les plus forts !
– Bien , Loulou, poursuivons; je vais vous parler de la tactique de nos adversaires.
– Oui chef !
– Voilà ils vont essayer de vous noyer, de vous pulvériser, de vous décimer.
– Oui chef !
– Il faudra bien vous planquer et aussi mettre en pratique les leçons de natations que avez eues cet été pendant les vacances
– Oui chef !
– Loulou , arrête de faire le beau et de te regarder dans ce miroir
– Oui chef ! c’est Marie Rose qui m’a forcé , chef !
– Je veux voir de belles mêlées !
– Oui chef !
– Maintenant , les garçons d’un côté, les filles de l’autre . Une , deux! Une , deux !
Vous êtes lentes , les filles, plus de dynamisme !
– Oui chef !
– Rappelez vous bien notre slogan, ou plutôt notre Haka :« La récré c’est sacré ; enfilons nos bonnets : à bas les bijoux, à bas les cailloux, les hiboux et les joujoux. Vive nous!
– Oui chef !
– Loulou arrête de te gratter ainsi : tu vas te froisser un muscle! Dernier conseil : restez con-cen-trés : une seconde d’inattention et vous êtes cuits. Je parle d’expérience ; l’an dernier, il s’en est fallu d’un cheveu qu’ils m’attrapent.
– Oui chef !
– Prêts ? Feu, GO, Partez
– Oui chef !
Un peu plus tard :
- « Maman, maman, la maîtresse , elle a dit que j’avais attrapé des poux »
– Non ? Encore ! je hais la rentrée et l’automne !
Mais j'adore ce comm génial, bienvenue ici Valentyne, et merci de ce long soutien qui fait du bien...
SupprimerMoi aussi je hais la rentrée d'automne, mais que c'est bon d'être plusieurs dans le même cas.
Et le pire, c'est quand tes enfants en attrapent à l'école et que toi aussi, ben tu en prends.....
RépondreSupprimerOn est bien d'accord Alex
SupprimerPourtant, ça t'allait bien les cheveux courts!
RépondreSupprimerOui sauf que je ressemblais à un petit garçon aux dents plantés n'importe comment. Mais merci leader, j'aime ta totale objectivité me concernant....
Supprimermoi aussi j'ai eu les cheveux très courts quand mon petit frère avait des belles boucles blondes, va comprendre !
RépondreSupprimerEtonnant effectivement, avais-tu des poux Axelle qui pourraient expliquer cette décision maternelle ?
SupprimerTu me fais rire, j'adore vraiment tes billets d'humeur-humour
RépondreSupprimerT'es écolo, tu veux te débarrasser des poux et des lentes, tu n'as pas peur du ridicule, qui ne tue pas, tout le monde le sait !
Alors adopte la mayo-attitude !!
Oui, oui, enduis les cheveux de tes marmots, tartine-les de mayonnaise. C'est la seule façon dont ma fille a pu se débarrasser de ces bestioles sur les têtes châtains de ses enfants, surtout de fifille 1ère.
Alors là je dis merci Zazy, car c'est la première fois que j'entends cela et qu'on me le conseille. C'est noté bien sûr...
SupprimerMon Dieu, moi qui craignais déjà les poux, et qui y ai échappé jusqu'ici, je tremble deux fois plus qu'avant. Et en plus la lecture de ton billet me donne des démangeaisons du cuir chevelu...
RépondreSupprimerNe me dis pas Albane, que tu n'as jamais eu de poux chez toi avec 5 enfants? Ce serait le comble du comble de l'injustice...
SupprimerTu as bien fait d'ouvrir cette nouvelle rubrique qui se lit... comme un roman !! A 10 ans, j'ai dû faire couper court les cheveux de ma fille, qui n'a plus jamais eu les cheveux longs depuis (elle a presque 19 maintenant), apparemment ça l'a révélée à elle-même pour ainsi dire, tu vois c'était pile l'effet contraire à toi :)
RépondreSupprimerTu es un coeur Sandrion comme toujours, et j'aime l'idée du côté salvateur et révélateur de la coupe courte chez les filles. C'est hyper bien vu. des bises
SupprimerUn billet qui m'a fait sourire, je suis passée au travers de ce probleme , ma fille n'en a jamais eu.
RépondreSupprimerEt tu as beaucoup de chance Line ;-)
SupprimerAh que de (mauvais) souvenirs ! Les longues heures où Monsieur er moi armés d'un peigne traquions les lente, les écharpes qui n'ont pas survécu au lavage à 60 degrés.. L'achat de tous les produits en pharmacie, les recettes de grand-mère et les fille qui dormaient avec du papier cellophane sur la tête durant une nuit , les cheveux imprégnés de lotion ( beurk). Courage car dès le collège bizarrement, il n' y a plus de poux !
RépondreSupprimerMerci Clara, ça c'est du témoignage, on sent le vécu...je vais donc tout miser sur l'entrée au collège de la grande (la petite est encore en maternelle).
SupprimerMerci de ton passage et bises
T'as jamais entendu parler de la preservation de la bio diversité ? C'est scandaleux cette haine aveugle du poux ....quelle différence avec la coccinelle ? Aucune ....sauf qu'ils ne sobt pas rouges à pois, ne volent pas et ne prédisent pas la meteo à venir ....ouais et alors ??? Est ce une raison pour les eradiquer lachement en utilisant des armes chimiques qui nous feraient condamner au nom de la convention de Genève ??? Ce monde me dégoûte ....morituri te salutant !
RépondreSupprimerJe sais je sais, tu vois j'ai des idéaux et puis tout s'envole dès qu'une gamine se gratte la tête, je ne suis pas fière de moi Attila, ça c'est sûr...
SupprimerJe n'avais jamais eu de poux avant d'avoir des enfants... Ma fille avait eu la bonne idée d'en attraper alors qu'elle avait des cheveux jusqu'à la taille, et bouclés. Inutile d'en dire plus, n'est-ce pas?
RépondreSupprimerPour cause de problème avec les produits chimiques (mon fils asthmatique s'étouffe avec leurs effluves), l'épouillage s'est fait manuellement, chez nous, cela dit c'est une méthode très efficace, bien qu'un peu coûteuse en temps.
Enfin, et il est utile de le repréciser, attraper des poux n'est pas lié à des problèmes d'hygiène, les poux n'ont rien de dégoûtant, et je peux affirmer par expérience que celles qui piaillent le plus fort (ainsi que celles de la tribu des délatrices ou des donneuses de leçons) sont loin d'être les plus innocentes ^^
Alors ça c'est certain ma chère Aliénor, mais je sais que nous sommes d'accord sur ce sujet. Je compatis pour la belle chevelure de ta fille et je te fais des bises de fin d'année.
SupprimerMerci d'être toujours dans le coin ;-)
Bonjour...Les poux d'où viennent-ils ? C'est une énigme...Je n'en ai jamais eu,et pourtant j'avais les cheveux très longs et étant donné que nous n'avions pas d'eau chaude courante ,le lavage et le séchage de mes longs cheveux n'étaient guère fréquent. Je refusais de les couper ,cramponnées à mes cheveux ,fuyant les ciseaux de ma mère qui pestait contre leurs longueurs. Une heure au séchoir à cheveux pour en venir à bout...
RépondreSupprimerDonc toi aussi Hécate tu considères que tes cheveux font partie intégrante de ta personnalité ? ;-)
SupprimerJe viens de me prendre un fou-rire ! C'est très très bien vu ! Garde tes chroniques et fait nous une parution quand tu auras un lot, histoire d'avoir un bon livre à lire !
RépondreSupprimerOh tu sais Gambadou, ce n'est pas dans mes projets non plus, je reste quand même lucide sur la teneur de ce que je publie ici hein...mais ton compliment me touche infiniment. C'est très gentil de ta part.
SupprimerOhhh ma Galéa ! Comme j'aime tes billets ! Comme tu me fais rire !
RépondreSupprimerJusqu'à présent pour les poux, je me marrais car Jo n'en avais jamais eu. mais en fait tu ris jusqu'à sentir l'odeur du prioderm qui tuerait un cheval et jusqu'à faire une séance de peigne fin (même en regardant la Reine des Neiges c'est insupportable !)
Bon courage !
PS : idem pour l'avion et moi
Je savais que ça te parlerait...et vu que nous sommes bien psychorigide, j'imagine que tu as procédé comme moi à l'éradication radicale...
SupprimerDes bises ma Clémence
Moi je dis, c'est Sinead O'Connor qui a tout compris! ;-)
RépondreSupprimerOn peut aussi le voir comme ça (surtout si elle n'a pas d'enfants en bas-âge autour d'elle)
SupprimerLe pire, c'est que ça ne s'arrête pas au collège ! ça fait 2 fois que j'en attrape depuis que je suis prof ... en plus je ne m'en rends pas toujours compte de suite (et parfois c'est chez le coiffeur que la révélation à lieu ...). Bref, je suis proche de la spasmophilie aussi dès que je lis/vois/entends ce mot maudit. En tout cas, la prochaine fois, je solliciterai ta connaissance encyclopédique des moyens d'éradication.
RépondreSupprimerN'hésite pas Mrs Figg, mais dis donc, tu devais en attraper petite non?! Ou ce n'est que depuis que tu es prof qu'ils viennent à toi? Pardon, mais franchement, je continue mon exploration du phénomène du pou, pour en avoir une vision la plus précise possible.
SupprimerSelon ma mère, je suis une 'tête à poux' depuis toujours ... Et pourtant, elle n'a jamais sacrifié ma chevelure à la Raiponce !
SupprimerParce que ta mère était une bonne mère Mrs Figg, je ne vois que ça
SupprimerJ'ai galéré quatre mois et demi avec ma Numérobis (à croire que c'est le numéro qui veut cela : elle n'a jamais eu de poux sauf en mai de cette année . L'horreur !). On a claqué un fric dingue en shampoings en traitements soit-disant 100% efficaces. En causant avec mon dermato, il m'a assuré que les fameux produits ne tuaient que 70% des poux et donc tu peux pleurer toutes les larmes de ton corps avant d'éradiquer la colonie ! (quatre mois, je peux te dire que c'est long)
RépondreSupprimerAh mais je sais Philisine, l'an dernier a été terrible, j'ai procédé à une inspection manuelle TOUS les samedis, c'était limite flippant. Tu sais que ça, ça nous fait un sacré point commun, et pas des moindres ma belle...
Supprimerj'ai ri... j'ai ri... !
RépondreSupprimerMoi c'était le moment de solitude l'an dernier en PS.
Nous en sommes déjà à la troisième session cellophane, produit hyper toxique-non-écolo-discussions-de-comptoir-avec-la-pharmacienne, draps portés à ébullition dans une marmite, canapé passé à l'aspi vapeur... et là une mère avec qui je croyais naïvement sympathiser sur le principe d'une loose équivalente me dit : " Il a des poux ? Mais comment ça ?!" comme si ce que je lui racontais à demi-mot était quelque chose dont elle aimerait mieux ne jamais entendre parler sous peine d'être choquée à vie.
Excellent Coralie, j'adore ce commentaire, oui parfois on croit avoir des affinités et puis on se prend le regard outré qui nous renvoie dans la mauvaise case...heureusement qu'on peut en rigoler.
SupprimerAh ton billet me touche Galéa ! J'ai eu souvent des poux ET ma mère m'avait coupé les cheveux très très courts quand j'étais gosse... au point que la maîtresse de petite section, lors de mon premier jour d'école de ma vie, m'a accueillie d'un tonitruant : "Quel mignon petit garçon !" Aaaaah 25 ans plus tard, des centaines d'euros dépensés en analyse, j'ai du mal à m'en remettre ;-)
RépondreSupprimerBon courage pour les séances d'épouillage, tu ne fais pas ça en musique ?
Ellettres
Mais j'aime ce comm drôle et personnel, merci ellettres je vois que nous avons eu une enfance assez proche. Par contre j'épouille avec la radio en fond sonore, les nouvelles du monde me font relativiser tout ça.
SupprimerBon dernier jour de 2014
Héhé ! Les poux ! Le gag c'est d'en attraper à 25 ans alors qu'on a pas d'enfant...
RépondreSupprimerJe confirme pour la recette miracle : le shampoing au vinaigre y'a que ça de vrai !
Oh ça me plait ça, avoir été épargnée des poux toute son enfance et se retrouver avec une fois adulte. Serais-tu dans l'enseignement par hasard ?
SupprimerLes poux et la méningite : les frayeurs à l'école. Ton billet me fait penser à la scène des poux de Poil de carotte. Très drôle.
RépondreSupprimerOui Jackie, quoique la méningite soit nettement plus effrayante quand même, on ne risque pas de lésions au cerveau (ou pire en core) avec des poux.
SupprimerMerci de ton passage;-)
Coucou
RépondreSupprimerJe suis passée sur les conseils de Mind The Gap! J'ai ecrit un billet sur les poux et il m'a "fortement" conseillé de venir te lire! Et je ne regrette pas.
C'est beaucoup plus drole quand l'alerte est levée:)
Rho il est chou ce MTG ;-)
SupprimerIl faut dire qu'avec le sioux on a de quoi faire hein ?
merci de ton passage