Attention: billet totalement inutile, absolument pas littéraire, un peu égocentrique,
(mais... c'est l'heure de mon bilan mensuel blogosphérique, donc en avant)
Ce que j'aime dans les blogs, ce sont les blogueurs.

Et je présente à l'avance mes excuses à ceux et celles que vont détester ce billet, et je prends le risque de perdre de nombreux amis (surtout ceux sur Facebook; mince
!!).
Quand je dis que j'aime les blogueurs, cela signifie que je ne raffole pas des blogs sans chair, qui décortiquent par le détail des livres (genre thèse, anti-thèse, synthèse). Les choses objectives et académiques, pour ma part j'en ai soupé. Moi, ce que j'aime ce sont les billets en toute mauvaise foi, pleins de subjectivité, qui permettent de comprendre les coups de coeur et déceptions des blogueurs. Et pas seulement sur les livres (pas suffisamment cérébrale pour ça la Galéa), j'aime ceux et celles qui parlent d'eux (leur petit soucis, leur grande passion, leur contrariété etc...).
On aime tous les tags chez les autres, parce que c'est chouette de deviner quelqu'un à travers son blog.
Bref, d'où ma nouvelle théorie sur la blogosphère (et oui, 7 mois). Je me demande si le blog n'est pas le hobbie des loosers. Oui je sais, dit comme ça c'est moyen. Je vais donc prendre mon exemple pour ne heurter personne (et ne pas trahir mes copines).
Aurais-je blogué ?

- si je n'avais pas sabordé toute seule 10 ans de travail?
- si j'étais restée en Bretagne -soyons fous- dans une maison au bord du golfe (oui là j'abuse)?
- si j'avais eu plus d'enfants (bien dans la norme, qui dorment toute la nuit, qui auraient été calmes et obéissants, dans le moule de l'école...)?
- si ma meilleure amie aimait autant les bouquins que les Galeries La Fayette?
- si j'avais été sélectionnée pour être jurée du Livre Inter (en 2001-2004-2008)?
- si mon père m'avait laissée intégrer sport-étude?
- si je n'avais pas repris le tabac après ma première grossesse?
- si Jérôme Garcin m'avait appelée pour chroniquer au Masque (oui, alors pourquoi pas? les voix de fumeuses, ça passe bien à la radio)
- si je savais cuisiner?
- si j'étais plus constante?
- si j'étais devenue libraire?...
Bref, ce qu'une copinaute (que je ne dénoncerai pas) et moi-même appelons le syndrome Guivarc'h (je vous expliquerai un jour, c'est tellement élevé culturellement comme théorie que j'ai peur d'être trop pointue) semble quand même être le point commun de certains blogueurs, disons en tous cas chez ceux que je connais un peu (et que j'aime par conséquent...).
Alors, je vous arrête tout de suite, je ne vous traite pas tous de terribles ratés (en me mettant dedans vous l'aurez compris), ce n'est pas un billet provocateur; d'ailleurs, si UN blogueur, UN seul d'entre vous me dit:
"
je fais le boulot de mes rêves j'habite là où je voulais, ma vie familiale est sereine, calme, sans accroche et facile, mon couple n'a connu que des hauts depuis 15 ans (au choix pour la date tout dépend de l'âge), je ne suis jamais en retard, jamais révoltée, je gagne assez d'argent pour ne pas y penser, mais pas suffisamment pour avoir perdu le sens des réalités, je n'ai renoncé à aucun de mes projets, et j'en ai plein d 'autres qui m'attendent, j'assume tous mes choix, j'ai confiance en moi mais je sais rester humble, je suis entourée de gens ouverts, loyaux et sympas qui ne me déçoivent jamais, d'ailleurs, moi-même je ne me déçois jamais, non Galéa je t'assure je blogue juste parce tout va bien dans ma vie et que je suis quelqu'un de généreux et altruiste qui aime partager son bonheur avec ses congénères", je vous jure que si un blogueur m'écrit ça( et qu'il me le prouve hein)... j'efface ce billet immédiatement.
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Après bon, je préfère préciser, avant que quelques blogueurs bienveillants ne m'envoient des cartons de Lexomil, friandises et bières, que ma vie dans l'ensemble (hormis les quelques points évoqués plus haut) me convient (la preuve j'arrête pas de m'étendre dessus). Bon de toutes manières, je ne prendrai que les bières, je ne suis pas branchée sucré ni chimie.
Sinon.. je me demandais si un non-blogueur me disait qu'il avait complètement réussi sa vie, je serais carrément estomaquée quand même, parce que mine de rien, autour de moi (et je peux vous dire que j'en brasse du monde en ce moment), je ne connais personne qui n'ait renoncé à rien.
Mais du coup (et là j'éclaire votre journée virtuelle)...peut-être que bloguer est aussi un moyen de ne pas enterrer complètement une vision du monde qu'on avait
avant d'être des adultes; c'est-à-dire avant d'être obligé de faire des choix - même des petits (avec lesquels j'ai un vrai problème). Parce que, faut pas se mentir, on fait ce que l'on veut sur un blog, on écrit, on s'énerve, on parle de soi, de ce qu'on aime, ou pas , on ne se justifie auprès de personne, on se cache plus ou moins bien, on donne l'image qu'on veut, on aime et on est aimé (ou pas, ça c'est une autre histoire en fait) pour les choses qu'on a choisi de déposer sur la toile...et de toutes manières, d'un petit clic on dégage ce qui nous dérange...
Alors, vous savez quoi, en fait, je me dis qu'à l'inverse, on a de la chance, nous, d'avoir un blog finalement.
Comme d'habitude, je dis ça, je dis rien.
PS: Il pleut des trombes d'eau, on est dimanche sur la Côte d'Azur et on se croirait en novembre, les CE1 rentrent en évaluations demain matin, je me suis frappée 3 h de spectacle de danse vendredi soir, une cérémonie ultra bizarre hier toute la journée, perchée sur mes compensées...je suis en roue libre totale (mais ça vous l'avez déjà compris je pense)