Celui-là, j'ai failli ne jamais le lire tant le titre me fait horreur.
Peau de caniche... l'écorchure d'un animal !?
Dominique Zehrfuss, Peau de caniche, folio, 2012, 99p.
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J'ai donc attendu qu'il sorte en poche ... et je l'ai acheté pour les mauvaises raisons. Midinette éphémère : Dominique Zehrfuss est la femme de Modiano.
Elle dépose ici le gros fardeau de son enfance. Généralement, j'abhorre tous ces témoignages de prétendues célébrités qui déballent leur linge sale. C'est majoritairement indigne, impudique et dénué de tout intérêt littéraire.
Rien de tout cela ici.
Rien de tout cela ici.
C'est pour cette raison que je serai indulgente avec ce premier récit. Fille d'un couple qui se rencontra sur le tard et qui laissa tout derrière lui, l'auteur raconte son impossibilité d'être une enfant dans un monde qui ne lui octroie aucune place.
"C'est là que je désapprends à être ce que je suis: un enfant". (p.30)
Tyrannisée par une mère constamment dans la posture et un père qui refuse de s'opposer, c'est le récit de la grande solitude d'une petite fille .
"Je sais depuis toujours qu'il ne faut pas déranger mes parents". (p.78)
Bien qu'elle soit de la génération de ma maman, Dominique Zehrfuss évoque une période qui correspond à l'âge de mes enfants. Sans doute est-ce pour cela que je suis touchée.
L'écriture, assez épurée, est parfois maladroite mais souvent très intense. On s'y attache, même si cela manque peut-être un peu de linéarité. Elle raconte, par flash, des scènes de son enfance, sans forcément les lier entre elles.
Peau de caniche est effectivement un animal écorché mais surtout une mue dont Dominique Zehrfuss se départit avec fracas.
Avant ce livre, l'auteur avait essentiellement travaillé en littérature jeunesse, ceci expliquant sans doute cela.
Ce récit est presque un manifeste pour l'enfance, et rappelle, en creux, ce qu'elle a de précieux, de perméable et de fragile.
Je note, je note, ta critique me donne envie de le lire ! Et si en plus il est sorti en poche, alors c'est parfait !
RépondreSupprimerIl se lit vite, c'est un récit...un roman aurait été plus long sans doute! Bonne lecture ... et n'hésitez pas me donner votre avis (même contradictoire...) Bonne journée.
SupprimerTes mots me donnent envie de le lire. L'enfant que j'ai toujours en moi est très tentée par ce manifeste pour l'enfance.
RépondreSupprimeril faut que je fasse d'abord descendre la tour de livres en déséquilibre sur ma table de chevet....mais merci pour ton avis sur ce livre, je vais essayer!
RépondreSupprimer"La consolation" vient d'arriver dans ma boîte aux lettres. Je le lirai après "La grande course de Flanagan". Puis j'ai une pile de livres d'Arturo Perez-Reverte, auteur que j'ai découvert avec "Le maître d'escrime". Un régal...
RépondreSupprimerTout cela pour expliquer pourquoi je ne vais pas me précipiter sur "La peau de caniche" !
Bonnes vacances !
Perez Reverte...J'ai lu "le cimetière des bateaux sans nom" je crois...il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé (forcément la recherche d'une épave c'est toujours un bonheur). Je ne connais pas "Le maître d'escrime" mais je vais le tenter...cela na va pas arranger l'état de nos tables de chevet respectives!
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