vendredi 8 septembre 2023

Brèves de rentrée - Le point harcèlement

Je devais, dans l'idée, rédiger un billet pour raconter ma rentrée désastreuse.

J'avais prévu une petite chronique bien sympa, en mode "perditude de rentrée" : les fournitures manquantes de Numérobis, les étiquettes sur les 32 bâtons de colle de Duracel, les réunions où je me trompe de jour au lycée, les livres perdus pour Rayures, mon inscription sur BeReal (une appli pour les djeunes). Bref, j'avais de la matière à rigoler. Et sans me vanter, j'avais prévu un billet fidèle à la ligne de ce blog.

Et puis j'ai appris la nouvelle du garçon qui s'est pendu dans sa chambre

J'ai écouté le bon ministre de l'Éducation Nationale nous faire part de sa très grande peine, j'ai lu les commentaires et fausses indignations des uns et des autres. Alors vu que le harcèlement scolaire, je l'ai testé pour vous, je vous livre mes conseils d'un harcèlement scolaire réussi en cette semaine de rentrée (ne me remerciez pas, c'est cadeau). Il se réduit en une phrase :

On ne peut strictement rien faire contre le harcèlement scolaire

Un mot de contexte d'abord (dans un souci de transparence et de mauvaise foi propre à ce blog). Ça se passe dans l'un de ces établissements publics suffisamment sélectifs et bien situé pour que les gens de gauche puissent se glorifier d'avoir des enfants dans le publics (sans risquer la mixité sociale pour leur tête blonde). On est dans un esprit "petits notable de villes moyennes", bourgeois bien cultivés dans une ambiance élite de la nation, version province éloignée.

Qu'est ce donc qu'un harcèlement scolaire réussi?

Le harcèlement scolaire, c'est d'abord une victime : ici c'est ma poissonnière préférée, Numérobis, celle qui s'indigne de tout tout le temps, qui décroche à la cantine les fanions de l'équipe de France pendant la Coupe du Monde, qui vérifie qu'on n'allume pas la tv et qui pourrit sa sœur d'aller voir la finale avec ses copains. Bref, la dure-à-cuire de la fratrie.

Pour un bon harcèlement scolaire, il faut un leader en carton. Nous allons le nommer Drago, un copain de collège, avec lequel Numérobis n'est jamais d'accord. Ils se disputent souvent mais sont ensemble tout le temps. Elle débat avec lui via Whattsapp entre deux sorties à la patinoire ou à la plage. Quand ils se sont disputés, ça aurait du rester deux ados qui s'envoient des scud, des messages désagréables et qui se font la tête à la cantine. Pour que ça devienne du harcèlement, il en faut beaucoup plus.

D'abord, il faut que le harceleur ait des laquais

Coup de chance pour Drago, des laquais, il en a. Dans un souci de cohérence, nous allons les appeler Crabbe et Goyle. Deux pauvres tocards au charisme d'huître, bien trop contents pour une fois d'être dans l'équipe de ceux qui rient, plutôt que dans celle de ceux dont on se moque. La chance de leur vie. Ils n'ont rien à voir avec l'histoire, mais ils se régalent déjà. Chacun déploie des trésors d'imagination pour plaire au leader, trop heureux de ce petit pouvoir quotidien de gâcher la vie d'une fille (qui a l'outrecuidance de parler fort, de s'énerver vite, d'être un peu trop cash pistache). L'un d'eux, Crabbe, est fils d'un prof du collège, donc c'est tranquille, on y va gaiement. On se moque, on souffle quand elle parle en classe, on invente des petits jeux humiliants dans la cour, on l'insulte gratuitement comme ça pour le fun (uniquement quand le leader est là; sinon ils l'ignorent tranquillement). Mais là encore, ce n'est pas encore vraiment du harcèlement. Il en faut plus que ça à Numérobis pour se démonter.

Ensuite, il faut des copines peureuses

Car le harcèlement scolaire, c'est aussi des copines qui font semblant de ne pas voir, qui ne veulent pas d'embrouilles, qui tournent la tête à la première insulte, qui laissent passer les petites brimades. Des copines de longue date, qui veulent "rester neutres", dont les parents ont suggéré "de ne pas se mêler de ça", ou qui considèrent que Numérobis "peut bien se défendre toute seule, avec son caractère bien trempé". De celles qui dans quelques années feront semblant de ne pas voir la fille qui se fait embêter dans le métro et qui diront à leurs gosses de regarder ailleurs.

Enfin, il faut un troupeau de moutons bêlants

La harcèlement ce serait pas possible non plus sans tous ces courageux élèves lambda qui un jour se disent que c'est viril d'être plusieurs garçons à se moquer, à tourner en dérision, à menacer (avec humour bien sûr) une gamine de 14 ans, d'1m 50. C'est l'ami de 6ème qui tout à coup l'agresse verbalement dans les couloirs, un gars qui la connaît à peine et qui la traite de "conne". Dans ce genre de troupeau, on trouve aussi d'anciennes grandes amies (deux filles livrées à elle-même dont les parents ont sans doute oublié de s'occuper), qui apportent leur contribution via les Réseaux Sociaux. Bref elles aiment bien Numérobis mais c'est drôle de l'enregistrer à son insu ou de créer un faux compte Insta pour la piéger. 

Et là j'avoue, ça commence à être complexe.

Mais un harcèlement scolaire réussi n'est possible que grâce aux adultes

Le vrai harcèlement n'existe et n'enfle que grâce à une poignée d'adultes lâches, ambitieux, paresseux ou arrogants, totalement privés de la moindre empathie pour les élèves dont ils ont la responsabilité.

Ça commence toujours doucement : une moquerie de temps en temps, une insulte isolée, et puis de plus en plus souvent. Au bout de quelques semaines, c'est tous les jours, aux vues de tous, à la cantine, en classe, en récréation, au gymnase, sur tout et n'importe quoi. Ça ne choque plus personne. C'est un comportement insidieux, pervers, qui grignote tout doucement le harcelé, qui sape sa confiance et son estime de soi. Et quand on en est là, seuls les adultes peuvent faire quelque chose.

Appeler la prof principale : le poids du silence

C'est le premier réflexe que j'ai eu. Première erreur. Je n'avais pas calculé qu'un des gamin en cause est un le fils d'un collègue (tu m'étonnes que je suis nulle aux échecs). Aucune réponse à mon mail évidemment. Quelques coups de fil aux parents des harceleurs : il n'y a rien de bien grave, elle gère, pas d'inquiétude. Une gamine harcelée, ça ternit l'image d'une classe et d'un collège. De base,  on ne sanctionne pas les élèves prometteurs (merde quoi ! on vise plus de 50% de mention TB au DNB, on a autre chose à faire qu'à régler des gamineries entre ados). 

Contacter les CPE : se faire traîner dans la boue

Il me semble que dans le prospectus, on ne dit de se tourner vers les CPE. Nouvelle erreur. Cet épisode me laissera le souvenir d'une insulte à mon intelligence. On commence par des grands discours : "on va taper fort madame, c'est inadmissible, j'organise de ce pas une médiation". Erreur absolue. En réalité, le harcelé dérange, il est la mauvaise conscience du troupeau et des parents défaillants. On le transforme donc en bourreau. 

Numérobis a été accusée des pires trucs, trouvés on ne-sait-où, repris en chœur par chacun des trois fantastiques. Il a fallu beaucoup de temps et d'énergie pour démonter chaque accusation, pour montrer qu'elle n'a jamais chercher à nuire, ni été malveillante.. J'ai du fouiller le portable de fond en comble, passer la gamine à l'interrogatoire familial, embaucher Rayures pour tout checker. Au bout du compte, même en ayant tout démonté point par point, le CPE conclut à "des torts partagés". Quand on salit quelqu'un il en reste toujours quelque chose. C'est ça le harcèlement scolaire. 

Quant à moi, j'ai conforté avec brio ma réputation de mère cinglée.

Ça a donc joyeusement continué, de plus en plus fort, avec l'excitation chez ces garçons de mettre quelqu'un à terre. Logiquement, les résultats scolaires se sont cassés la figure et Numérobis a fait un malaise en classe. Et un soir, l'Homme et moi l'avons récupérée dans un tel état, que le lendemain j'ai déposé une main courante pour harcèlement scolaire.

Miser sur le protocole Phare : la blague

Après la main-courante, je me suis une fois de plus illustrée avec élégance en hurlant au téléphone à la Vie Scolaire "je veux juste qu'on fiche la paix à ma fille !!! faites votre boulot". Les CPE, glorieusement formés au protocole Phare, ont avoué que "c'est un cas de harcèlement caractérisé". Enfants et parents (sauf moi hein) ont été convoqués. Crabbe et Goyle ont reconnu du bout des lèvres et se sont excusés de mauvaise grâce. Drago s'est fait porter pâle pendant une semaine (ça lui évite les excuses). Au final : aucune sanction, même après aveux et témoignages. Pas une exclusion, pas d'heures de colle. Rien de rien. 

Clou du spectacle : Crabbe est élu par les professeurs (collègues de son père donc) "élève méritant" lors du conseil de classe. Quand je demande des explications, le CPE me conseille de porter plainte "Nous on s'en sort plus, on ne sait plus quoi penser". Je me suis dit que j'allais débord régler ça avec les parents. Nouvelle erreur.

Appeler les parents des harceleurs: une fausse bonne idée

Alors ça je le déconseille par dessus-tout. Surtout si ce sont des garçons. Aucune mère n'acceptera l'idée que son fils se soit comporté comme un crevard. Aucune mère n'entendra que la chair de sa chair traite un jeune fille de pute ou de poufiasse "c'est de mon enfant dont on parle" (élevez vos fils Mesdames en 2023, c'est pas possible qu'on en soit encore là). 

En général, quand on appelle les parents, on est dans un monde où 2 + 2 ne font plus 4. L'une des mères a même menacé Numérobis par texto (oui oui). Les parents des harceleurs vivent dans une dimension parallèle. Fort de tout cela, après avoir vu qu'il ne lui arriverait rien, Drago a hurlé à qui voulait l'entendre "qu'il allait lui pourrir la vie jusqu'à son dernier jour de collège". Il a tenu sa promesse.

Finir au commissariat : la douche froide

J'ai donc fini par porter plainte; et c'est pareil, je déconseille. J'avais eu un faux réconfort lors de la main courante: une brigadière adorable, à l'écoute, qui me donnait un mouchoir quand je chouignais. Le dépôt de la plainte c'est autre chose. J'ai déposé devant quelqu'un qui avait manifestement faim. Quand je reconstituais la chronologie, la récurrence, le nombre d'enfants, elle soufflait parce que c'est trop long "ouh la je noterai pas tout ça, là on va aller à l'essentiel". Il n'y a pas de moment essentiel dans le harcèlement scolaire, c'est ça le principe : un long crescendo pour finir par des malveillances quotidiennes et impunies. 

Le conseil de Galinette : allez à la police uniquement s'il y a eu des séquelles physiques avec certificat médical et une dizaine de textos d'injures. Si la situation est trop subtile, c'est vraiment inutile. A la fin, on signe un PV qui n'a pas grand chose à voir avec le propos de départ, bourré de fautes d'orthographe. On est tellement crevé qu'on laisse aller.

L'audition suivante se déroule avec jeune brigadière, manifestement qui n'a pas fait psycho à la fac, déjà blasée, qui se plaint de "la mode du harcèlement scolaire, c'est comme les violences conjugales, ça n'arrête pas, pffff". Après une demi-heure où Numérobis a du mal a exprimer les choses, se perd dans les dates, les noms, se retient de pleurer, et où l'on me demande de me taire, ça se termine par : "ouaich bon il y a plus grave hein je vous assure madame, et puis bon rien n'est blanc ou noir dans la vie, tu as sûrement toi aussi un truc à te reprocher. Allez file, kiffe ton été, coupe contact avec tout le monde et change de lycée, des amis tu t'en referas".

C'est ce qu'on a fait, effectivement. Au lieu d'aller au lycée en bas de chez nous qui avait ouvert à sa sœur les grandes portes sur Parcoursup, Numérobis est partie à l'autre bout de la ville pour être certaine de ne pas recroiser ces garçons fantastiques et leur troupeau d'idiots. Elle a vidé les contacts de son téléphone et coupé les ponts avec une grande partie des camarades avec lesquels elle était depuis la 6ème.

Vivre un harcèlement pour un ado, c'est voir son monde s'effondrer

Le harcèlement, ce sont des ados qui découvrent la laideur des choses; qui ont été déçus par leurs amis, effrayés par des congénères, désolés par les adultes et abandonnés par les institutions. Vivre le harcèlement au collège, c'est faire le deuil d'un monde, d'un système de valeur qui n'existe pas dans la vraie vie. Et surtout, le harcèlement, même quand c'est fini, c'est vivre avec un sentiment d'injustice chevillé aux tripes, c'est la colère et le chagrin qui se disputent dans un petit corps pas tout à fait terminé. Avoir vécu le harcèlement, c'est toucher du doigt, avant même d'être adulte, le manque absolu d'empathie des humains les uns pour les autres. C'est ne plus avoir confiance.

Cela tient à rien, tout aurait pu être différent

Parfois ça se termine bien, et ça ne tient pas à grand chose. Une prof qui prend les choses à bras le corps "plus jamais ça dans ma classe"; un parent qui oblige son enfant à faire amende honorable ; une copine courageuse qui à la première insulte se lève et ferme la bouche pleine de fiel du harceleur ; une principale qui décide de se salir les mains ; une infirmière scolaire qui donne l'alerte ; un garçon moins bête que les autres qui refuse de suivre le mouvement...Parfois, un petit rien change les choses mais ici ce n'est pas arrivé.

Il y a eu quelques moments de grâce bien sûr : la meilleure copine qui finit par changer de bord et qui reste près de Numérobis pendant la tourmente, la prof qui la prend à part pour lui dire qu'elle est là si besoin, la fille bizarre d'une autre classe qui la prévient des malveillances...mais cela n'a pas été suffisant.

Perso je pense qu'avec l'Homme, mon père et quelques amis de Rayures, on aurait du aller les choper à la sortie du collège, à l'ancienne quoi, en mode "Ignore ma fille, ne lui parle plus jamais, ou je te défonce la gueule", mais ce n'était pas sans risque.

Je pense fort aujourd'hui aux gamins qui n'ont pas réussi à continuer le chemin après cela

Je pense à leur souffrance, à leurs parents, à cet enchaînement de circonstances défavorables. Je pense à ceux à qui c'est arrivé et à ceux qui le connaîtront. Chaque histoire est assez différente, chaque parcours aussi, mais c'est un chemin de croix pour tout le monde.

Et puis je voulais vous dire: pendant longtemps j'ai cru que les harcelés étaient ces petites choses fragiles qui énervaient les autres, des premiers de classe timides ou pénibles qui ne savent pas se défendre ni se faire respecter. Alors oui, sans doute, mais pas que. Je découvre que n'importe qui peut l'être. C'est comme monter dans la mauvaise rame de métro, avec la mauvaise personne dedans. Le problème n'est pas harcelé. Le problème ce sont les harceleurs. Des ados qui vivent leur meilleure vie en gâchant celle de quelqu'un d'autre. Ne me parlez pas de l'âge. 15 ans est un âge où on peut être courageux, résistants et animés d'un libre-arbitre. Se faire plaisir de la souffrance des autres, c'est une pathologie. Ils vont sûrement très mal et je plains ceux qui croiseront leur route quand ils seront adultes.

C'est plus compliqué d'en vouloir à la masse silencieuse ; mais vu mon mauvais fond, j'y arrive très bien. Je déteste surtout les petites fayottes, premières de classe, ces gamines lisses et travailleuses, qui se présentaient comme ses amies, qui l'ont laissé se débattre toute seule pendant trois mois. Elles ont ma rancune éternelle.

Ode aux harcelés de toutes catégories

Celui qui dégage d'établissement sera toujours le harcelé. Celui qui perd son environnement social sera toujours le harcelé. Celui qui recommence tout à zéro sera toujours le harcelé. Celui qui traîne le poids du temps et des amis perdus c'est lui. Et dans la grande majorité des cas, la plainte sera classée sans suite (en mode "tout ça pour ça"). Mais je préfère 1000 fois être la mère du harcelé (même si c'est pas folle ambiance) que celle du harceleur. C'est le harcelé le vrai héros de l'histoire quand il arrive à la dépasser. Ils sont nombreux les artistes à en avoir fait quelque chose (Mortelle Adèle en témoigne).

Ne vous inquiétez pas pour Numérobis c'est une solide. Et je suis là en sentinelle. Elle continue à s'insurger de tout, à écouter de la k-pop, à réviser ses intervalles, à s'enthousiasmer de ce qui est beau. Elle déteste le rôle de la victime et lutte chaque jour pour s'en débarrasser. Là c'est pas la joie, mais elle va s'accrocher (et nous avec elle). Elle est mon ado caractérielle, intelligente et talentueuse ; et puis Numérobis a ce truc en plus qui fera d'elle un adulte différent de nazes qu'elle a croisés pendant 6 mois. Si moi j'ai clairement perdu toute dignité et toute mesure, peut-être que cette histoire fera d'elle une meilleure personne plus tard (contrairement à moi qui ai viré vieille aigrie).

Pour l'instant, on ne va pas se mentir : on morfle. Cette histoire sera sa cicatrice à elle. Je vais y mettre un peu de poudre dorée et en faire un kintsugi; Numérobis en sera d'autant plus unique.

PS: Ma douce, si tu passes par là, pardonne moi de m'être répandue à ce point. Ne t'inquiète pas, ici il n'y a pas grand monde, pas de jeunes du tout, ni tellement de sudistes ; que des vieux copains qui lisent des livres et qui en parlent entre eux. La blogosphère c'est une grande maison pleine de courants d'air. Je dépose ça là, comme ça moi aussi je passe à autre chose.

37 commentaires:

  1. Framboise DesLandes8 septembre 2023 à 19:45

    Je te lis le cœur serré car je sais que tu as raison sur beaucoup de points. Numéro Bis a la chance d'avoir une mère merveilleuse à ses côtés et ça, c'est essentiel dans une telle situation comme dans la vie en général 😘😘😘

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    1. Alors "merveilleuse" ce n'est pas certain hein, j'ai vraiment perdu tout crédit et toute réputation ;-), par contre j'ai tenu la barre (et heureusement). Merci Framboise d'être passée, et plein de coeurs

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  2. Ancienne harcelée du collège je te fais d'énormes bisous à toi et à ta fille. Je reconnais malheureusement le processus. Elle a la grande chance d'être soutenue par ses parents et quelques amis, une enseignante c'est énorme. Elle ne l'oubliera jamais crois moi.

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  3. Je suis bien triste pour ta douce. Ce n'est pas facile à gérer pour les parents. Je sais que dans mon collège profs et CPE on essaye de faire de notre mieux mais nous sommes plutôt démunis.

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    1. Honnêtement je n'ai pas eu de chance, je sais qu'avec une autre prof, le truc aurait été réglé en deux minutes et ne serait jamais allé aussi loin. Je reste convaincue que dans l'absolu tout le monde fait de son mieux, mais un cas de harcèlement, ça saoule toute l'équipe éducative quand même (et je crois aussi que les profs protègent les enfants de leurs collègues quand ils dérapent)

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  4. Je suis très émue à la lecture de ton billet. Je suis aussi terriblement choquée... En tant que prof, je suis choquée de cette inertie même si j'ai conscience qu'elle existe mais j'essaierai toujours bde lutter contre 🙁 Bon courage à Numerobis, j'espère qu'elle saura dépasser ça, et courage à toi pour l'accompagner 😘

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    1. Comme je le disais, ça ne tient à rien, la prof principale a lancé la machine de l'impunité mais avec un autre enseignant tout aurait été différent, c'est vraiment une question d'êtres humains. Je connais tes convictions là dessus Enna, et je sais que la majorité des profs tentent d'enrayer ce problème. Merci pour elle (vraiment)

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  5. Je fais partie de ces personnes qui ont retrouvé avec bonheur les billets de ton blog. Je pense fort à ta Numerobis et à sa Maman "cinglée". Ma Mathilde a été cassée de la même manière et j'ai mené la même croisade avec la férocité d'une maman louve. Elle a morflé, j'ai tout tenté pour la sortir de cette spirale infernale. Autrefois enseignante, je voue à certains de mes "collègues" et à une CPE une haine éternelle. Il ne fait pas bon être rond dans un monde carré. La tentation est de vouloir rentrer dans le moule pour échapper au harcèlement. J'ai vu ma fille soleil s'éteindre pour qu'on lui foute la paix. Je l'ai vue après briller de mille feux en devenant adulte, une adulte cabossée dont comme toi j'ai tenté de recouvrir d'or les blessures. Je vous embrasse toutes les deux, votre combat contre la connerie mêlée à la lâcheté n'a pas été vain. Se battre, s'indigner, gueuler à en.perdre la voix, c'est vivre et avancer.
    Joëlle

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    1. C'est toi qui me fiche les larmes aux yeux pour le coup, Joëlle. Je m'aperçois donc que ma haine pour certains adultes (parents, profs cpe flic) ne disparaitra pas (vu que tu es une bien meilleure personne que moi et que tu les détestes encore); mais je retiens qu'on peut repartir de plus belle après cela (et c'est le plus important mais je n'en doutais pas). Parfois c'est être rond dans un monde carré, parfois c'est être une fille qui parle trop fort et qui tient tête aux garçons à la virilité hésitante. Il y a plein de "bonnes" raisons de se faire harceler.
      Merci d'avoir laissé ça là Joëlle

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  6. Bonjour `Galéa, merci pour ce billet qui accroche l'oeil et qui m'a touchée. Personnellement, dans ma jeunesse je n'ai pas subi de harcèlement comme tu le décris mais du fait de ma surcharge pondérale, j'ai été traitée de "pot de graisse" et de"grosse mémère". C'était il y a 50 ans (surtout en colonie de vacances). J'en ai gardé une sensibilité extrême. Je ne supporte les moqueries quelles qu'elles soient. Tu feras une grosse bises à numérobis de ma part. Bon samedi.

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    1. En l'occurrence si c'était répété, si c'était tous les jours ou presque, ça s'appelle du harcèlement (je dirais même que si on s'en souvient 50 après, c'était sans doute du harcèlement). Il faut croire qu'il a toujours existé une certaine catégorie d'individus qui se font plaisir en faisant de la peine aux autres. Je hais les moqueries aussi, je transmets la bise à Numérobis (qui pour l'instant ignore que je me suis étendue), et moi j'en fais une à la petite fille que tu étais. Je conclurais par un basic : Mort aux cons !!!

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  7. Sophie le fil de l’eau9 septembre 2023 à 08:33

    L’histoire de mon oscar , tout pareil ! Tes mots me renvoi 8/9 ans en arrière … oui ça n’arrive pas au fragile, il etzit déjà une graine de rugbyman à cette époque et oui cette expérience pourrie je n’en doute pas a contribué à faire de lui ce jeune homme de 21 ans si exceptionnel , si bienveillant et si prévenant à l’égard de son prochain ! Je pense à vous la famille des galets 😎

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    1. Je m'en souviens car on n'en avait discuté. EVidemment quand je pense à ton fils je suis rassurée. J'ai lu pas mal de trucs suite à cette aventure, mais finalement il y a deux issues: soit l'enfant traverse ça, panse ses plaies, et passe à autre chose. Soit il est dans le déni, garde ça pour lui, et peut potentiellement devenir un harceleur plus tard, car il ne sera dit que la loi du plus fort prime. En l’occurrence, les laquais et certains qui ont participé joyeusement a tout cela, étaient pour certains des anciens harcelés (ça a été leur mode de défense chez le CPE d'ailleurs), des gamins moqués par les autres. Au lieu d'avoir la moindre empathie, ils ont adoré être du côté des forts et des puissants. J'ai porté plainte aussi pour qu'elle ne passe jamais du côté sombre. Bref, les Numéro deux ils prennent toujours les chemin de traverse n'est ce pas copinette, ? (la route n'en sera que plus belle derrière)

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  8. Sophie le fil de l’eau9 septembre 2023 à 08:34

    Et bravo pour ce texte 🙏

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  9. C'est terrible, je suis saisie en lisant ce récit, et de constater à quel point rien ne change depuis des années. "Les enfants sont cruels entre eux ", voilà ce qu'on entend. Je n'imagine pas ce que Numerobis a pu ressentir, et vous aussi.
    Je vous souhaite sincèrement de rebondir après ça, ta fille semble en avoir les ressources et ça c'est bien. Elle, elle peut se regarder dans un miroir.
    Je t'embrasse

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    1. Enfin là ce ne sont plus vraiment des enfants, les gamins en cause ont 15 ans ! L'âge ou des élèves s'engageaient en résistance. Ils sont cultivés, bourgeois et absolument conscients de ce qu'ils ont fait. Ce ne sont plus des enfants d'élémentaire, ce sont presque des adultes, qui pourront conduire l'année prochaine.
      Numérobis est comme moi: absolument rancunière. Nous n'oublierons jamais leur nom. Mais on va quand même essayer de passer à autre chose (et comme tu dis, elle comme moi avons le luxe de pouvoir nous regarder en face...enfin surtout elle, parce que moi je manque parfois un peu de retenue et de mesure).
      Merci Anne et grosses bises

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  10. Mon dieu… je suis tellement désolé. C’est ma grande hantise, en étant maman de 3 garçons.
    J’ai atomisé mon aîné (8 ans) pour avoir participé à une moquerie d’un camarade, il a été puni et a dû aller présenter ses excuses le lendemain. Et en fait c’est normal.
    Je suis désolée pour toi et pour ta fille que les parents de ces harceleurs ne sont que de très piètres parents et de mauvaises personnes. Tu as du te sentir tellement démunie... Beaucoup de courage et un beau départ pour le lycée pour toi. Et que la peine puisse peu à peu cicatriser pour toi.🙏🏻

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    1. Mais oui ! Tous les enfants à un moment se font prendre la dedans, et la plupart des parents font ce que tu as fait : un bon savon. Mais je crois qu'à 8 ans on se dit qu'on fait le job et que c'est normal. A 15, les parents en question considèrent que ce n'est pas possible, que leur enfant ne peut pas être cette personne (ma fille a été menacée de plainte par la mère d'un de ces tocards). Je suis plus en colère que démunie. Merci tout plein Accalia, ;-)

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  11. Sur un quai de gare, des années après le collège, presque à la fin du lycée, ma meilleure amie s'est excusée "d'avoir fait partie des lâches" en 4e quand je me suis fait harceler plusieurs mois. Et on a pleuré toutes les deux. Pourtant tout allait bien pour nous, mais le souvenir était encore vif. C'est exactement comme tu dis. D'ailleurs je crois que ma mère, très pudique, m'a serrée contre elle une seule fois à mon adolescence et c'est quand je lui ai dit ce que je subissais au collège (elle y était prof en plus). Elle m'a dit que c'était aussi arrivé à ma grande soeur, pas longtemps, douze ans avant. Je ne crois pas qu'elle a fait tout ça, mais il n'y avait pas les téléphones portables au moins le soir j'étais tranquille. je ne sais pas comment ça s'est calmé. Je ne crois pas avoir été irréprochable sur ça (lâche...) avant que ça m'arrive, honnêtement. Je me suis dit que c'était le karma, pour toutes les fois où la tempête s'était levée sur d'autres et où je n'avais rien fait. Ton texte est superbe et m'a remuée. Force à elle ! Moi aussi j'avais du caractère et tout. La personne a vraiment conduit une campagne, avec sa stratégie, ses techniques de manipulation de l'opinion... Glaçant quand on y pense ! - Coralie

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    1. C'est exactement ça Coralie (c'est toi Kirili?), la campagne, la stratégie, la manipulation du reste du groupe (des amis de très longue date lui ont dit qu'ils témoigneraient contre elle s'ils devaient être entendus, car elle "avait cassé leur groupe en dénonçant ça". C'est très beau de ce que tu dis de ta meilleure amie, je souhaite à Numérobis d'avoir ce coup de fil là un jour, que sa grande copine s'excuse (mais honnêtement je pense que c'est mort). Tu ne peux pas savoir comme ton témoignage me fait du bien, tout est tellement juste ;-)
      Merci tout plein
      (et puis on se demande quels adultes deviendront ces minables, quel père? quel collègue? quel mari ? ça aussi c'est glaçant, d'être aussi pourri aussi jeune)

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  12. Je termine de tenir les larmes aux yeux, que de chemin encore à faire dans notre société...et que de formations manquantes encore chez les professionnels

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    1. Je ne crois pas que ce soit une question de formation (sauf pour la police qui manifestement ne forme pas ses brigadiers à cette question). POur moi c'est l'absence d'empathie et de bienveillance surtout. AU collège, ils ont considéré que c'était pas une gamine de 14 ans qui allait mettre le bazar à la vie scolaire. Merci Eimelle

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  13. Chère Galea, il faut que je tombe sur ce billet pour me rendre compte que tu as repris tes billets de lecture !
    Cette "expérience" de Numérobis me met en rage, notamment contre la prof principale et la CPE dont le rôle est justement de prévenir et couper court à ce genre de comportements. Qu'ils aient été vus et non sanctionnés me sidère ! Un coup de poing sur la table aurait suffit, mais non, on laisse faire, "les torts sont partagés", etc... c'est minable, autant que le harcèlement de petits coqs mal dans leur peau qui feront plus tard des chefs de service odieux ! Bravo à toi et à ta fille pour vous être battues et avoir pris la décision qui s'imposait.
    Je vais aller lire tes chroniques de lecture, maintenant !

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    1. Merci tout plein Kathel, tu as tout dit (et je me dis que j'ai bien fait de garder ce blog dans un coin de mon disque dur, il s'avère thérapeuthique)

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  14. Que dire sinon ma tristesse et aussi ma révolte devant cette violence, qu'elle soit physique ou morale, les plaies sont là, difficiles à fermer. Bravo à vous, la famille réunie !

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    1. Bravo de rien du tout, tout ce que j'ai fait a été profondément inutile (hormis m'assurer qu'elle ne passe pas un jour de l'autre côté de la loi du plus fort et des plus nombreux). Merci de ta solidarité et de ta gentillesse ;-)

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  15. Ah ! je suis sincèrement désolée de découvrir par quoi vous êtes passés... ( et qui ravive chez moi quelques bien mauvais souvenirs ^^). Pour faire dans l'étude sociologique, chez les mères, j'ai croisé deux autres modèles : le modèle outré que son fils se conduise de la sorte (et qui agit, si, ça existe, mais ça non plus ce n'est pas suffisant) et le modèle qui montre ostensiblement qu'elle est fière d'être la mère d'un petit coq et qui t'explique avec condescendance que c'est la faute du harcelé dont la manière d'être indispose son fiston). Dis-toi, si cela peut te remonter un peu le moral, que c'est une chance de vivre dans une grande ville où beaucoup de choses se "diluent", parce que dans les petits patelins, où le cheptel de têtes de turc potentiel ne se renouvelle pas, on n'en sort jamais complètement.
    Toute ma sympathie à Numérobis...

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    1. Tu as tout à fait raison Aliénor, elle a pu aller dans un autre lycée (même si les grandes villes restent des villages ou on se croise et se recroise à chaque instant quand on appartient à certaines communautés). Les mères restent un vrai sujet d'observation hallucinante, on les croise aux réunions de CP et elles s'arrangent pour évoquer la rapidité exceptionnelle de leur progéniture, on les retrouve en troisième où elles t'expliquent calmement que leur enfant est trop parfait pour avoir trempé là dedans. Notre génération est pleine de surprise sur la question de la parentalité. Un pédiatre m'avait dit quand les filles étaient petites "le harcèlement personne n'y échappe : on le fait, on le subit, on le combat ou on le cautionne, mais personne ne peut ne pas le croiser en 10 ans de scolarité".
      Merci d'être Passée ALiénor, je transmets à NUmérobis (grosses bises à vous tous)

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  16. Oh comme je vous plains, parce que s'il y a une personne harcelée dans une famille, c'est toute la famille qui trinque.

    Ma fille, harcelée en 6ème (public), la proviseur qui me dit "Oh, ce sont des jeux d'enfants"... nous avons mis toute la fratrie dans un petit privé (6 enfants entre la maternelle et la 3ème) avec des instructions fermes : "Vous êtes une fratrie, et à part ceux qui sont en maternelle, vous devez vous serrer les coudes et vous entraider, c'est à ça que sert une famille". A la première bousculade, mon aînée a cherché ses trois frères et soeur. Ils ont entouré les deux dindes, et le plus jeune présent (CE1) a donné une claque retentissante à l'une d'elles. Elles n'ont pas osé répliqué, il était trop petit !
    Les filles ont terminé leur récréation dans le bureau du CPE, avec un CPE qui essayait de ne pas rire en entendant l'histoire. Les dindes se sont fait sermonner. Moi aussi lorsque j'ai ramené mes enfants à l'école à 13 heures : la prof principale voulait me convoquer pour me "raconter ce qui s'était passé". Elle était surprise que je sois déjà au courant. Je l'ai immédiatement rassurée en lui expliquant que le message de survie familial venait de moi et qu'ils n'ont fait que se défendre avec intelligence, loyauté et communauté. J'ai fait comprendre que je ne changerai mes instructions qu'avec la certitude que l'école se chargera des punitions.
    J'ai fait aussi la méchante qui attend à la sortie de l'école : un sale gosse qui passait son temps à enlever le bonnet à mon 4ème qui avait eu le bonheur de naître roux. Devant les maîtresses réunies, j'ai avisé l'enfant, je lui ai dit méchamment : "Ah, c'est toi qui enlève le bonnet de Paul pour voir s'il est toujours roux. Alors regarde bien : (j'ai retiré le bonnet) tu vois, il est roux, et toujours roux. Ca ne changera pas. Alors maintenant c'est ter-mi-né.
    Les maîtresses (sourire caché) ont fait mine de ne rien voir. Paul a eu la paix.
    Et puis, nous avons eu d'autres écoles publiques, avec des proviseurs à la hauteur, qui, séance tenante, recevaient les parents et prenaient des mesures efficaces.
    Et puis, j'ai eu un maîtresse qui m'a téléphoné pour me dire combien le petit dernier, dysphasique, et donc dans l'incapacité de raconter, avait été harcelé et comment elle avait réglé le problème (d'ailleurs l'année suivante, l'inspecteur a changé d'école le harceleur et m'en a tenue informée).
    Et malheureusement, les choses sont parfois si insidieuses que certains de mes enfants ne sont pas passés au travers mais ont dû lutter âprement pour leur survie, soit qu'ils ne racontaient pas, soit que même les profs s'y mettaient.
    Heureusement, les déménagements ont permis de résoudre des difficultés.
    Et si tu manques de retenue et de mesure, tant mieux. Au moins ta fille aura vu l'énergie que tu as dépensée, et c'est ce qui compte. Parce que le pire c'est de faire semblant que ce n'est pas grave. Elle est soutenue par ton amour, ton énergie, tout ce que tu as dépensé pour elle. Bravo à toi.

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    1. Tu as raison "le pire c'est de faire comme si ce n'était pas grave", je crois que c'est ça qui l'a minée. Si sa soeur avait été dans l'établissement, c'est évident que ça ne se serait jamais produit. J'adore la solidarité de tes enfants, et je reste convaincue, en te lisant, qu'aller directement voir les gamins est la meilleure des choses, c'est ce que j'ai toujours fait quand il y a eu des prémisses (jusqu'en 5ème), mais je m'étais dit qu'en 3ème, ça la desservirait, c'était un mauvais choix. Il ne faut pas miser sur les institutions.
      Merci de ton message ALphonsine ;-)

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  17. Outch!
    ... Ce que je retiens, c'est -malheureusement- l'impuissance ressentie face à ces comportements "déviants". Mais aussi la résilience de la gamine, heureusement, après avoir suivi un peu en vain tout le parcours décrit. Oui, je suppose que la stratégie "à l'ancienne" pourrait marquer un coup d'arrêt, mais seulement après avoir "verrouillé" un "nihil obstat" de la part des parents concernés... ce qui ne semblait pas possible ici.
    Je constate en tout cas que, pour le moment, le gouvernement comme les média font tout un foin (amplement justifié!) autour du malheureux gamin qui a été jusqu'au suicide, avec l'histoire de la lettre venue du Rectorat...
    Je suis prêt à parier qu'on va nous sortir une belle loi, un observatoire du harcèlement, des droits à heures de psy et beaucoup de mousse sociale autour de ça. Et une fois de plus, on aura eu une réponse "sociétale" qui ne mettra pas davantage de moyens humains réels dans l'éducation nationale, ni de "pions", ni de surveillants, ni d'infirmières, ni de profs, ni de revalorisation de leurs salaires ou de l'image de leurs métiers, ce qui serait une réponse "budgétaire"...
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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    1. C'est de la comm, de la posture de la part de gens qui ne connaissent rien aux établissements scolaires (qu'ils nont pas fréquentés, ni eux ni leurs enfants). On ne changera pas la mentalité des directeurs d'établissement, ni quoique ce soit d'autres. Je ne crois pas à l'action politique et encore moins aux effets d'annonce. La publication de la lettre du rectorat met juste en lumière l'attitude généralisée face aux harcelés dans l'Education Nationale. Je pense vraiment à ce gamin et à ses parents. Quelle horreur, quel gâchis et quelle responsabilité ont les différents adultes qui auraient du faire quelque chose.

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  18. Sophie fil de l’eau17 septembre 2023 à 16:45

    Je ne sais plus aller sur les blogs ce qui explique ma lenteur à revenir lire ici 🫣moi aussi coeur avec les doigts 🥰

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    1. Je suis complètement à la ramasse aussi, j'oublie que les commentaires sont modérés et j'ai perdu mes réflexes bloguesques ;-)

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  19. Pensées pour toi et Rayures en entendant "l'affaire de Versailles" et du courrier du rectorat. Quelle qu'ait été l'attitude des parents auparavant, énervement ou autre, cette lettre est totalement indigne et inhumaine. Ce qui ne m'étonne pas de ce monde administratif désincarné. (ce qui n'exempte personne de comportements personnels. Comment on dort le soir quand se comporte comme ça ?)

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    1. Ah mais je pense que ça n'empêche personne de dormir, ces gens-là considèrent que le problème c'est
      1- le gamin qui était sans doute très fragile (la preuve il s'est suicidé, diront-ils)
      2- la famille qui ne s'est pas contenue (et qu'on a appelé à avoir un comportement exemplaire).
      Quand tu dénonces un harcèlement, on te traine dans le boue et on te menace, ce qui décuple le harcèlement en question.
      C'est pratique l'administration, ils sont tellement nombreux, que personne n'est vraiment responsable.

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