samedi 16 juillet 2016

Galets tristes

Je vais bien.

C'est tout l'intérêt d'être névrosée, j'ai peur de la foule donc ce feu d'artifice je n'avais aucune chance d'y être (la Prom' c'est à 6h du matin, avec des baskets et mes écouteurs...et vu que je manque de sommeil et de rééducation perinéale, je suis dans une période no-prom).

Les filles et l'Homme vont bien.

C'est tout l'intérêt d'avoir des enfants ingérables, à 20h, elles étaient punies de feu d'artifice en représailles d'une bagarre qui s'est mal terminée. 

Ma famille et mes amis vont bien.

La plupart d'entr'eux y étaient, mais tous ont pu rentrer chez eux, même de justesse, même dans la foule, même la peur au ventre . Bien sûr, les enfants et parents sont extrêmement choqués de la violence de ce qu'ils ont vue et entendue, mais ils sont saufs.

Fidèle à ma réputation de bout-en-train, je m'étais couchée vers 22H, en même temps que My Third, renommée Lady Duracel. Les filles avaient regardé le feu d'artifice du balcon en râlant; "on voit rien c'est nul, sans la mer en dessous ça sert à rien, de toutes manières c'est trop bas". Bref, la routine quoi.

C'est l'Homme qui m'a réveillée à 00h10 "Galinette, ton portable sonne en boucle, il y a eu un attentat, je préfère te réveiller, il faut peut-être rassurer les gens". Je n'avais pas connu ce sentiment d'importance depuis le Nobel de Modiano.  Il n'y a pas à tortiller, c'est bon de se sentir aimée (merci merci merci).

J'ai passé une nuit et un jour à faire le tour des gens qui comptent, sinon je n'aurais pas réactivé ce blog (qui ne devait pas réapparaître avant sa migration). J'ai même pris des nouvelles d'une copine avec laquelle je suis en froid depuis 2 ans, elle va bien, nous allons donc pouvoir continuer à nous ignorer proprement, et nourrir un ressentiment tenace sur une vieille affaire sans intérêt. La vie continue donc. 

Je vais bien, ceux qui sont précieux à mon coeur aussi, et je mesure la chance que j'ai. Honnêtement, je me sens presque illégitime de savoir qu'on s'est inquiété pour nous, du fin fond du Finistère jusqu'au Vietnam. Evidemment, bientôt, dans les jours qui viennent, nous apprendrons la disparition de gens qu'on connaissait, de loin ou par personnes interposées, le neveu d'un tel, la meilleure amie d'une autre, le collègue d'un cousin...

Si ce 14 juillet restera pour nous un drame collectif bouleversant, j'ai la chance qu'il ce ne soit pas une tragédie personnelle, ce qui n'enlève rien à l'horreur de l'événement.

Mais Nice a une réputation à tenir malgré tout. Elle ressucitera de cet événement, toujours plus belle, toujours plus claire, toujours plus futile. La ville aux 1 000 chaises et au 50 nuances de bleu est en deuil mais restera elle-même. On ne lâchera pas nos habitudes qui fondent notre notoriété . Capitale européenne de la vulgarité, elle sera encore l'endroit où les femmes ont 25 ans de dos et 70 de face, celle qui atteint des sommets de poésie quand l'OGC reçoit l'OM. On laissera le reste de la France se moquer de notre proportion de retraités ou du blond peroxydé des plus de 50 ans, parce que pour nous Nice est surtout cette cité où on se sent chez soi, même sans justifier d'un pédigrée sur 4 générations. La vie continuera donc ici, avec des balades sur la colline du Château, des gouters d'anniversaire sous les oliviers des Arènes, on prendra le temps d'une bière au coeur de la vieille ville, d'un jogging sur la Promenade, d'une virée shopping de Jean Médecin à Alphonse Karr. On ne renoncera pas à emmener les enfants jouer sur la Coulée Verte ni à marcher à l'ombre des platanes du boulevard Victor Hugo. Nizza Bella restera celle de Gary, Modiano, Matisse ou Chagall. Notre frivolité légendaire triomphera de la peur, nous resterons sur les galets, debout, convaincus d'être à notre place et dans notre droit 
(et en ce qui nous concerne, brulés par le soleil car notre peau n'oublie pas ses origines - chez nous, on ne bronze pas, on brûle puis on pèle).


Je vais bien donc, mais une partie de mon coeur est inconsolable, mes pensées vont toutes entières vers ces familles en deuil, enfants orphelins et parents terrassés, je penses à ces touristes fauchés un soir de Fête Nationale, à ces badauds malchanceux de la Promenade. Ils garderont pour toujours une place particulière dans le coeur des Niçois.  


Depuis mercredi, la Baie des Anges n'a jamais aussi bien porté son nom.

Merci du fond du coeur à ceux et celles qui se sont inquiétés pour nous.

97 commentaires:

  1. Réponses
    1. Moi aussi Alphonsine et merci infiniment de tes messages.

      Supprimer
  2. Je n'osais pas revenir vers toi pour te demander si tes amis/relations /famille étaient " en sécurité " comme nous dit FB. Nous n'avons (probablement) pas fini de nous compter dans les temps à venir, hélas...mais je suis heureuse d'apprendre que la grande faucheuse n'a pas sévi dans ton premier cercle... J'ai aussi pensé à toi, certainement encore un peu dans des montagnes russes hormonales et dans la fatigue d'accueillir un Third, vulnérable...ton billet te montre toujours piquante tout de même. Et puis la difficulté de débattre de tout ca avec nos enfants...on a vécu ça à Paris l'an passé et ce n'est pas de la tarte. Tu vas avoir des dizaines de réponse à ton billet, ça va te faire pleurer je pense , mais ça sera parce que tu te sentiras connectée avec plein de gens à des centaines de kms qui pensent à toi, à vous , et essayent de partager la peine... Je me permets de t'embrasser sur les deux joues , chère Galéa, et reviens nous vite

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour le coup, c'est un peu ton commentaire qui me fait monter les larmes. oui c'est exactement cela, l'impression d'être connectée avec plein de gens qui ne me connaissent finalement pas, je m'habitue peu à peu à être un peu toujours sur le qui-vive, et je sais que tu comprends car les Parisiens sont passés avant nous. C'est très beau ce que tu dis , que nous n'avons pas fini de nous compter...Nous ne savions pas la chance que nous avions avant c'est certain. Permets toi surtout...on a tellement besoin de s'aimer les uns les autres.
      Merci Mior.

      Supprimer
  3. ton billet m'a émue, peut-être le premier témoignage qui me donne les larmes aux yeux depuis cette tragédie... car oui, hélas, la succession de crimes et d'attentats fait que j'ai l'impression d'avoir une pierre à la place du cœur, tellement je mets du temps à réagir.
    DE ma ville du Havre, j'ai l'impression que tout est très loin, même à Nice. Que tous ces anges reposent en paix, et bon courage à toi et ta famille, pour que la Nice que tu aimes retrouve ces images et clichés qui lui vont si bien.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Valou, on met tous du temps à réagir, celui de la stupeur je pense.
      (je vois que tu as bien compris ce que je voulais dire, hâte de retrouver nos chers clichés).
      Des bises

      Supprimer
  4. Ça fait chaud au coeur de te lire et de te retrouver un peu à travers ton billet... Je suis heureuse de te savoir en sécurité et de savoir que toi, l'Homme et les filles allez bien. Je pense bien à toi et à tous ceux qui ont été fauché par ce camion fou... GROS BISOUS

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Sandrion, nous avons eu beaucoup de chance finalement et je la mesure bien sûr.
      Gros bisous et bon déménagement.

      Supprimer
  5. Merci pour cet article , très fort comme tu sais si bien le faire , j'espère qu'au bilan de cette horreur il n'y aura pas de proches concernées .
    Je suis heureuse de savoir que tout va bien chez toi
    Bonne continuation et à bientôt j'espère

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Claudine, je sais qu'à un moment ou à un autre, ce drame nous rattrapera d'une manière ou d'une autre...
      A tout bientôt

      Supprimer
  6. Ton billet est très touchant. Heureusement, mes amis qui habitent à Nice ont eu la flemme d'aller au feu d'artifice. En tout cas, je t'envoie plein de bisous !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui je les comprends, en plus il faisait un peu frais mercredi, merci pour les bisous et les compliments.

      Supprimer
  7. Merci à toi pour avoir repris la plume pour nous rassurer. Nos pensées sont avec tous les Niçois et ceux qui étaient présents ce soir-là.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Alix, je l'ai fait aussi parce que ça me faisait du bien , ce qui est dehors n'est plus dedans...
      Des bises

      Supprimer
  8. Tu n'as jamais vraiment totalement "disparu" du paysage blogo-FB-virtuel et relire un billet ici aujourd'hui (ce billet tout particulièrement) prend une dimension nouvelle...Tu es la première personne à qui j'ai pensé quand j'ai appris la nouvelle très tard le 14 ou très tôt le 15 et te "savoir en sécurité" a fait du bien ! :) Ne dis pas merci, c'est ainsi ! Je pense que Nice, troisième attentat en France depuis Charlie nous fait réfléchir différemment à tout ça. (Sans oublier Bruxelles, qui est presque la France, ça fait 4). Je ne sais plus si l'état d'urgence, les plans Vigipirate et autres servent vraiment à quelque chose, je sais qu'à chaque fois, nous sommes un peu plus "entamés" dans nos certitudes et inquiets pour la suite. Alors oui, savoir que quelqu'un que nous aimons est passé entre les gouttes est une victoire et une consolation... Gros bisous Galinette ;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est exactement ce que je ressens Aspho, toutes nos certitudes en prennent un coup, et notre confiance dans les choses aussi. Merci de ta fidélité
      Bisous

      Supprimer
  9. Je suis tellement soulagée que tu ailles bien et que tes amis aussi... Les punitions ont du bon parfois. Gros bisous à vous 5, et pour le reste je n'ai pas de mots... mis à part la stupeur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Antigone les circonstances familiales ont joué en notre faveur ;-)

      Supprimer
  10. Les enfants ne sont pas trop bouleversés ?
    Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si bien sûr, mais bien moins que leurs copains qui y étaient et qui ont été pris dans une marée humaine de panique.
      Bises aussi

      Supprimer
  11. Curieux, tiens, quand j'ai appris la nouvelle, j'ai pensé à toi! (nice=galéa ^_^)

    RépondreSupprimer
  12. Je ne savais pas que tu étais à Nice ! Merci pour ce billet rassurant, magnifique, touchant, où incroyablement, tu parviens quand même à nous faire rire et sourire !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crois que je ne l'ai jamais dit explicitement sur le blog (hormis la référence aux galets mais il y en a ailleurs), c'est essentiellement par FB que les blogueurs le savent. C'est un beau compliment que tu me fais A girl...

      Supprimer
    2. Je ne te savais pas à Nice non plus. Je ne suis pas sur FB, mais je comprends mieux maintenant la référence aux galets. Merci pour ton billet touchant; j'aime tellement ta plume déjà en temps ordinaire! Mon Papa habitant seul à Nice (Maman est décédée l'été dernier) aurait dû s'y trouver mais c'est justement cette petite fraîcheur du soir qui l'en a dissuadé... Et Maman veille sur lui aussi de là-haut.

      Supprimer
    3. Je crois que cette fraicheur en a dissuadé pas mal mais ils étaient quand même des milliers ! C'est très touchant ce que vous dites de vos parents. Merci de votre commentaire

      Supprimer
  13. Les galets de la baie portent les noms de chacun des disparus. Prends-en un dans la paume de ta main, et doucement caresse-le. C'est ainsi que demeure le souvenir vivace d'une tragédie, que petit à petit l'eau de la mer, le souffle de la brise, le dard du soleil estomperont.
    Vous êtes saufs, vos proches aussi. C'est important. Ceux que cette monstruosité a touchés font désormais partie de nos proches...
    Je t'embrasse <3

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est vrai Martine, il y a quelque chose de cet ordre-là, la sensation qu'ils font partie de nous en somme, je ne les oublierai pas, et j'espère que bientôt un monument commémoratif avec leur nom trônera sur la Prom, c'est important pour l'histoire de la ville cet hommage.

      Supprimer
  14. Oh, Galéa, comment fais-tu pour garder ton humour dans de telles circonstances ? J'espère que les filles ne sont pas trop choquées. Les enfants continuent à vivre peut être plus facilement que nous mais les traumatismes sont tout de même bien là. Et ta fameuse soirée, elle a eu lieu quand même? J'ai beaucoup pensé à toi...
    Je t'embrasse bien fort, chouchoute toi, dorlote ta petite famille et, oui, continue à vivre...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu es adorable Saxaoul, oui elle a été maintenue, c'était bizarre, tout le monde n'est pas venu, mais c'était comme dire qu'on continuait quand même, quant à l'humour c'est vraiment une posture pour le blog, irl je suis un boulet pleurnichant . Des bises et profite de Madère

      Supprimer
  15. Je continuerais à venir au moins quelques jours par an pour voir mon amie et sa famille.
    Quelle est belle cette ville!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as bien raison, car oui c'est une belle ville ;-)

      Supprimer
  16. C'est bon de te relire, même si je regrette que ce soit dans de telles circonstances. Douces pensées <3

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est très gentil merci, j'espère revenir en septembre. des bises

      Supprimer
  17. Merci pour ce billet Galea, quelle tristesse que ce soit ce drame qui te fasses reactiver ton blog... Prends soin de toi...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai fait ce billet pour rassurer des gens que je connais pas bien mais qui s'inquiétais quand même, et leur attention m'a beaucoup touchée. Merci Joëlle de ta sollicitude

      Supprimer
  18. Des bisous plein plein plein 😙

    RépondreSupprimer
  19. Bon courage à Nice et pensez que l'amour est la meilleure arme... Alors avec tes 3 grâces et l'Homme, profitez-en

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as raison Zazy, il y a le temps de la stupeur et de l'effroi qu'il faut traverser
      des bises

      Supprimer
  20. J'ai espéré très vite que tu sois chez toi mais que tu ne dormes pas pour pouvoir nous rassurer. J'ai été soulagée de voir que tu allais bien et tes proches aussi. Chez moi, je l'avoue, égoïstement tout est remonté. Toute la peur de novembre, toute cette peine et cette impossibilité à reprendre une vie normale. Il le faut pourtant, mais on a le droit d'être en colère et ton billet fait du bien ! Je fais certaines choses par automatisme, le retour à la normale sera plus court évidemment, l'habitude malheureusement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. oui et c'est presque cela le plus effrayant...qu'on s'y habitue
      Merci Estelle

      Supprimer
  21. Je savais que si je venais te lire, les larmes couleraient enfin, que cette boule là dans ma gorge diminuerait un peu. Merci Galea sur tes si beaux galets. Merci pour ces mots. Merci pour tes mots. Je pense à toi, à vous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis vraiment touchée de ton commentaire, merci Martine, nous avons de la chance de nous avoir les uns les autres, même virtuellement

      Supprimer
  22. Ravie de voir que vous allez tous bien. Je connais bien Nice puisque j'y ai emmené ma fille pendant six ou sept été. Pour avoir vécu les attentats de Paris avec ma fille coincée chez des gens boulevard Voltaire toute la nuit, j'imagine très bien l'angoisse des gens qui ont recherché leurs proches. Autant de barbarie préméditée et non impulsive reste incompréhensible.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui je m'en souviens Ribambelle, c'est effectivement incompréhensible

      Supprimer
  23. Tu es saine et sauve, les tiens aussi... C'est un grand soulagement au milieu de ce désastre ...je t'embrasse très fort

    RépondreSupprimer
  24. J'attendais la réactivation de ce blog et que sous les galets une complicité de lecture resurgisse, et puis voilà je lis ce billet si beau si vivant mais triste à en pleurer .. tu vas avoir besoin de toutes tes forces puisées auprès de ceux et celles que tu aimes et qui t'aiment pour recommencer à vivre dans cette si belle ville de Nice que l'espace d'un billet tu nous a fait apprécier autrement, à travers des yeux rieurs et plein de larmes.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est drôlement gentil ton message Luocine , je n'y réponds que maintenant mais au moment ou je l,'ai lu la première fois, j'étais très émue, merci beaucoup

      Supprimer
  25. Comme d'habitude, tu as su trouvé les mots, les mots qui touchent... Je ne savais non plus que tu étais Niçoise... Je le fus, j'y ai encore des amis qui heureusement ne se trouvaient pas là, au mauvais endroit, au mauvais moment. Tes billets manquent, ton humour manque !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. vous aussi vous me manquez, j'espère retrouver un rythme acceptable en septembre . Merci Krol et heureuse de savoir que tu as un bout de ton coeur ici ;-)

      Supprimer
  26. Galéa, tu es la première à laquelle j'ai pensé, et pourtant je connais pas mal de gens à Nice et depuis plus longtemps que toi, et bonus, pour la majorité : je les vus en vrai. Mais toi, c'est spécial, c'est de l'ordre de la sensibilité et de l'esprit. Sois prudente. Stiop

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me sens presque illégitime de recevoir tant de gentillesse, merci beaucoup du fond du coeur (c'est peut être parce que tu ne m'as pas vue en vrai que tu t'es inquiété ;-) merci pour tout et j'espère que tes amis en question vont tous bien

      Supprimer
  27. Comme Keisha : tu es la première à qui j'ai pensé quand j'ai appris la nouvelle, (tardivement, parce que je vis un peu en mode hyperdéconnectée en ce moment). Nous sommes tristes pour vous tous, et en colère aussi, contre cette injustice et cette barbarie. Et tu as raison, c'est vraiment le moment de dire aux gens qu'on aime qu'on les aime. Donc, je t'aime et je suis soulagée pour toi, ta famille et tes amis. Continuez à bien prendre soin les uns des autres. Et j'espère que tu reviendras très vite sur la blogosphère pour parler de livres.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. rho Papillon, merci infiniment, retour ou pas, toutes les deux il faudra qu'on parle d'Ada hein ?

      Supprimer
  28. Je ne savais même pas que tu vivais à Nice... Mais je suis soulagée de lire que tes proches et toi allez bien. Je ne peux que reconnaitre tout ce que tu dis... Il faut s'habituer, oui et c'est dur. Un simple soir d'été en pique-niquant sur les quais comme ce que j'ai fait hier soir m'apparait désormais comme une chance incroyable... Ce qui me sidère, c'est cette fois de continuer à vivre, parce que c'est un peu loin de chez nous, cette fois. C'est loin, et pourtant on ne sait que trop bien le climat qui doit être à Nice en ce moment, et ça déchire le coeur quand même.
    Prends soin de tes filles et de tes proches. Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Touloulou, et oui effectivement, on est comme tout le monde, plus c'est près, moins on passe a autre chose rapidement, alors qu'il n'y a pas de morts plus acceptables que d'autres. les 80 morts de Kabul ne sont pas moins atroces que ceux de Nice ou que le prêtre normand, mais l'Homme est ainsi fait. Merci de ton comm, et bisous

      Supprimer
  29. Les mots manquent pour parler de cette tragédie, tu les as trouvé toi, en tous cas ce sont les tiens et s'ils parviennent à t'aider à évacuer, alors c'est le principal. Je suis complètement bloquée face à ce qu'il s'est passé, je n'arrive pas à regarder une seule image, ça me bouleverse. Je ne cesse de me répéter qu'il faut continuer à vivre et apprécier chaque moment : être avec les siens, partir en vacances, aller à un concert, boire des coups en terrasse...Il faut se le marteler, encore plus aujourd'hui qu'hier, même si la vigilance doit désormais être de mise.
    Nous sommes de tout coeur avec vous, ta famille, les Niçois et tous ceux que ce drame a frappé.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu sais répondre aussi longtemps après à ton commentaire, ça a quelque chose d'un peu étrange, ici il y a eu un avant et un après. Merci, il était beau ce comm, et finalement moins non plus je n'ai jamais regardé aucune image de cet attentat, même un an après.
      Bises Anne

      Supprimer
  30. Très bel article ! :'(
    Je pense qu'un jour... tu devrais écrire un roman ? Tu as un style certain, à la fois drôle et touchant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hélas, je pense vraiment qu'il y a un gouffre entre un billet blog et un roman, je ne crois pas que ce soit la même énergie, ni la même démarche (ne serait-ce que pour le côté égocentrique), mais ton commentaire me fait vraiment plaisir, c'est gentil. Merci/

      Supprimer
  31. Au final, tu restes toi et c'est ça qui est touchant, au delà des mots que tu as su trouver comme si c'était simple alors que ça ne l'est pas. Il y a aussi de très beaux commentaires sur ce billet, j'aurais aimé avoir écrit certains.
    Et puis cet article et tous ces commentaires montrent que le débat sur le réel et le virtuel n'a pas de sens...où s'arrête le virtuel ici ?
    Bisous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui tu as raison ; les commentaires quand je les ai lus la première fois, m'ont bouleversée pour certains. Tant qu'on est en contact, et actif sur la blogo, c'est vrai que la différence réel/virtuel est mince. En revanche, elle devient beaucoup plus large quand on disparaît de la Toile, ce qui est logique, on ne garde pas le lien avec tous, et ce n'est pas nécessairement de ceux dont on était les plus proches qu'on garde le mieux.
      Bises

      Supprimer
  32. Plaisir de retrouver tes mots même si les circonstances... Paris sera toujours Paris, Bruxelles sera toujours Bruxelles et Nice sera toujours Nice, mais quand même, ces événements ébranlent une certaine forme de confiance aveugle. Je n'avais jamais réfléchi à mes sorties, jamais songé à deux fois avant de prendre le métro ou de participer à un événement sur la Grand Place avant. Je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est indéniable, ça restera dans un coin de nos têtes. Merci Céline pour tes mots réconfortants (de l'année dernière).

      Supprimer
  33. Merci pour ce billet, Galéa. Je n'ai pu le commenter de suite mais sa lecture m'a soulagée. Prends soin de toi et des tiens.
    Nous t'embrassons fort.

    RépondreSupprimer
  34. même si je suis à l'autre bout de la France et que je n'ai mis les pieds à Nice que quelques fois dans ma vie, je pense sans cesse à ce petit coin de paradis, à cette ambiance unique, à cette tragédie. Bon courage. Au plaisir de te lire encore et encore!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour Nice Violette, c'est une belle manière d'en parler comme cela.

      Supprimer
  35. Tu vas bien, c'est l'essentiel.
    Entre les avions qui tombent et les malades qui font des carnages, le bilan 2015-2016 est suffisamment dramatique...

    RépondreSupprimer
  36. Oh Galéa... Tu arrives à me donner envie de chouiner puis d'éclater de rire dans le même billet. J'ai été soulagée d'apprendre que toi les tiens allaient bien. Vive les enfants ingérables, moi je dis :-)

    Ma meilleure amie vit à Nice mais heureusement elle était fatiguée ce soir-là. Mon frère aurait pu être sur la Prom s'il vivait encore là-bas. Tous leurs amis niçois et leurs proches vont bien. Ma cousine, qui vit au-dessus de Nice, était sur la Prom ce soir-là avec ses deux petits garçons mais ils n'ont rien eu. Cette tragédie, qui me bouleverse (d'autant plus que je connais bien la ville, ce qui rend les choses encore plus réelles), aurait pu me toucher d'encore plus près et comme toi je pense à ceux qui ont moins de chance que mes proches.

    Je vous embrasse, toi, tes choupettes et Monsieur Galéa (auprès duquel je m'excuse d'avoir un jour rigolé de son goût pour Storage Wars parce que depuis j'ai découvert l'émission et je suis accro ^^). Take care <3

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Toi tu es un coeur, j'adore tes commentaires (et je transmets pour Storage Wars, sache que si je divorce un jour, cette émission n'y sera pas pour rien)

      Supprimer
  37. Ah, Galéa, merci d'avoir donné de tes nouvelles ainsi que de celles de ta famille. Je me suis inquiétée...
    Je t'embrasse bien fort.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est très gentil d'avoir pensé à nous (même un an après ça fait plaisir)

      Supprimer
  38. Je ne savais pas que tu étais niçoise, heureusement tu vas bien et tes proches aussi... je n'ai pas de mots, c'est épouvantable... je t'embrasse

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Meric L'or rouge, cette bienveillance m'a beaucoup touchée

      Supprimer
  39. J'aurais voulu te voir sortir de ton silence pour d'autres raisons... Il est beau ton billet <3

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Finalement tu vois j'au réussi à en sortir (certes 1 an après), merci Noukette

      Supprimer
  40. Je rejoins tous les commentaires précédents: heureuse que tout le monde aille bien de ton côté et bravo pour ce billet. Merci de garder ton trait d'humour; comme leur nom l'indique, le but de ces gens étant de semer la "terreur", autant leur montrer qu'on continuera toujours à rire, à lire, à échanger et à vivre. Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à toi de ce joli commentaire, je dois dire que pour l'humour, à ce moment j'avais vraiment eu du mal ;-)
      Des bises aussi

      Supprimer
  41. Bonsoir Galea, d'abord merci d'avoir rouvert ton blog (même si c'est peut-être temporaire). Et sinon, j'ignorais que tu habitais Nice ville que j'aime beaucoup depuis longtemps. J'y suis allée à Pâques et à Noël avec mes parents pendant plusieurs années d'affilée. J'y suis retournée toute seule, il y a trois ans toujours avec le même plaisir. Je pense aux Niçois, c'est un moment difficile. BISES.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Dasola, je me rends compte avec ce billet que finalement beaucoup sont passés même furtivement par Nice et finalement, ça a un côté réconfortant.
      Des bises

      Supprimer
  42. Chère Galinette, merci pour ce billet ; je savais par un hasard que tu étais de Nice et comme je ne connais personne d'autre là-bas, je me suis inquiétée pour toi et ta famille. Ben oui, vraiment ! En fait égoïstement pour moi, je me demandais si j'aurais le plaisir de relire ta plume agile et insolente. Ben oui ! Maintenant je culpabilise de m'être inquiétée ! Mais bon ! c'est bien de savoir que tu vas bien (hormis le périnée !). Bises à tes pilles, euh tes filles, et j'espère te relire bientôt dans d'autres circonstances.

    RépondreSupprimer
  43. Bonjour.
    Merci pour votre blog.
    https://www.facebook.com/evelynepatricialokrouofficiel/
    http://evelynepatricialokrou.over-blog.com/

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Typiquement le genre de commentaire où il est clair qu'il est destiné à se faire de la publicité et non à répondre au billet. Clairement, là c'est très inapproprié

      Supprimer

Les commentaires sont modérés car je n'accepte que les remarques qui encensent mes billets ou qui crient au génie.
Merci de votre passage
(je plaisante!! La modération est activée pour échapper aux vérifications diverses et variées dont tout le monde sature ;-)

La Quadrature des Gueux : Le sens de la fête

Nouveau point d'étape de la quarantaine : le sens de la fête.  Que reste-t-il de nous quand il s'agit de faire la fête ? Je parle d...