Catherine Cusset, Une éducation catholique Gallimard, 2014, 132 p. |
Je suis cussetophile depuis plus de 10 ans, depuis que j'ai lu Le problème avec Jane en 2003 au moment de l'obtention de ma bourse d'allocataire-moniteur. Je ne vous cacherai donc pas que ce roman est une référence et un authentique coup de coeur. En plus, vous êtes l'un des seuls points de convergence littéraire entre ma petite soeur et moi. C'est ainsi qu'à Noël 2003 toujours, j'ai pu lui offrir Confessions d'une radine, sans que le repas de famille ne soit gâché par une énième dispute entre nous (elle m'a même dit merci, même après avoir lu le titre, c'est dire...notre père n'en revenait pas).
Chaque fois que vous sortez un livre, je me jette dessus, je m'enthousiasme des bons crus comme le Brillant avenir, et vous pardonne les opus moins réussis. J'aime que vous ayez un pied en France et un en Amérique, c'est ce grand écart qui donne une vraie originalité à vos romans et vous évite les écueils nombrilistes de la littérature française. Cette fois, c'est mon amie Marjorie qui me l'a offert, sachant que je l'attendais fébrilement.
Mais là, je vous écris, car ce n'est plus possible. Et c'est la lectrice qui vous aime qui vous le dit. Ne m'en veuillez pas de me le permettre.
Dans Une Education catholique, j'imaginais que vous parleriez de cette éducation justement, de votre père chrétien, de l'odeur des églises, de la progression de la foi, de sa perte, des heurts, du questionnement religieux ....mais c'est un leurre, l'éducation en question ne concerne que 40 pages. Le reste du "roman" (90 pages) touche à vos apprentissages sexuels. Mais là n'est pas le problème car à la limite, pourquoi pas.
Mon problème, c'est l'autofiction, cette gangrène littéraire française qui envahit notre paysage littéraire français.
Alors oui, vous allez me dire que vous faîtes ça depuis longtemps, et que si je connais votre oeuvre, je devrais le savoir. Oui, c'est vrai. J'ai lu La Haine de la famille, Confessions d'une radine, En toute innocence ou Journal d'un cycle (quoique ce dernier soit officiellement un récit). Mais peut-être était-ce à l'époque ou l'autofiction n'était pas encore à la mode. Mais peut-être aussi est-ce parce que vous êtes arrivée au bout de ce procédé. Peut-être que je connais trop les détails de votre vie. Et je vous le dis tout net, je vous aime en tant que romancière, mais votre vie ne m'intéresse pas Catherine (la panne sexuelle de votre futur époux lors de votre première nuit ou la taille de l'attribut de votre premier amour me laissent de marbre).
Ecrire un roman c'est comme cuisiner. On travaille une matière brute. Un restaurateur ne balance pas directement le produit l'assiette du client. Il y a un travail en amont: le temps que la matière décante, qu'on lui donne sa saveur, qu'on expurge le trop (de sel, de gras, de sucre), qu'on cuise, qu'on dresse, qu'on transforme. Le romancier travaille ses souvenirs comme le cuinisier son produit frais; et moi qui ne sait faire ni l'un ni 'autre, je suis une cliente particulièrement exigeante (typique des gens frustrés me direz-vous...pas faux).
Dans Une Education catholique, vous nous avez envoyé le produit tel quel, comme un condensé de 30 ans de journaux intimes . Pas de fil rouge. Vous n'avez pas raconté d'histoire, vous n'avez pas réfléchi à une intrigue, vous avez balancé des souvenirs qu'on connaissait déjà de vos autres livres. Ca ne me dérange pas de lire tout le temps le même livre (je suis une modianette c'est dire), mais pas comme ça.
On sait qu'un romancier s'inspire de sa vie, de son entourage, de ses blessures et des autres pour fabriquer un roman. Mais il transforme, il ment, il enrobe, il biaise. Un romancier, il triche. Pourquoi vous ne trichez plus? Autant ça m'avait plu dans Confessions d'une radine, autant là je suis déçue. Parce que moi voyez-vous, toute la journée je croise des gens qui me racontent leur vie, leur malheur, leur intimité, alors quand j'ouvre un livre, surtout l'un des vôtres, je cherche autre chose que ces confidences personnelles. Je cherche quelque chose de plus que le réel. De plus beau, plus grand, plus travaillé.
Et puis (puisqu'on se dit tout hein) je ne supporte plus votre double, cette fameuse Marie qui est vous en pire. Vous en revenez toujours à elle quand il s'agit de vous dénigrer (pensez Catherine à toutes les Marie qui souffrent en vous lisant, parce que punaise, c'est dur que ce soit le prénom d'un personnage mou, pleurnichard, inconstant, pingre, mesquin, inconséquent et égoïste. Et vous savez bien que tous les parents n'ont pas la présence d'esprit de donner des prénoms originaux à leurs enfants, alors des Marie, il y en a beaucoup...je dis ça, je dis rien). Vous devriez moins vous regarder Catherine, parce qu'on en est tous là, si on s'observe trop attentivement, on se déteste.
Si Marie est supportable dans Un brillant avenir, c'est parce que ce n'est pas elle le personnage principal, c'est Elena. Vous savez si bien parler des autres. Et dans Une Education catholique, vous aviez de quoi faire du roman. Ximena est un formidable personnage, en travaillant bien, vous auriez pu en faire autre chose qu'un souvenir de collège-lycée-prépa. Mince, il y a un quelque chose à creuser dans la relation dominé-dominant des amitiés adolescentes. Il y a matière à un roman avec cette Ximena.
Les passages sur le décès de votre neveu (qui hante votre oeuvre) sont toujours aussi poignants (j'ai les larmes aux yeux à chaque fois) et démontrent vraiment l'affection réelle que vous avez pour votre soeur (même si c'est gênant ce que vous dites de son couple, même pour le lecteur). Pareillement, la femme entre deux hommes, l'esprit et la peau, j'aime. Mais là vos aller-retour entre Samuel et Al sont ennuyeux si on excepte les détails intimes. Je préférais de loin le trio amoureux d'Indigo qui m'avait bien plus émoustillée par la sensualité que vous y aviez mise autour de Géraldine.
Peut-être que 18 mois ne sont pas suffisants entre deux livres, en tous les cas pour que le second soit vraiment réussi (et puis bon 132 pages, franchement!!!)
Alors, en cette rentrée littéraire où les auteurs parlent essentiellement de leur vie ou de celle de personnages célèbres, en cette rentrée de non-fiction qui ne dit pas son nom, alors que la mode est à l'étalement de son enfance, de sa sexualité ou de ses affres matrimoniales, je suis déçue. Déçue que vous n'ayez pas fait la démarche du roman (et que ce soit quand même écrit sur la couverture).
Vous savez, et bien mieux que d'autres, mélanger réel et imagination, vous inspirer d'individus pour faire des personnages, nous construire des ambiances indiennes, américaines ou bretonnes, nous livrer des romans dont vous maîtrisez les chutes et les retournements. Mais pas cette fois.
Ne m'en veuillez pas, Catherine, j'espère que vous comprendrez ma déception, même si je reconnais que certains y trouveront leur compte, ma petite soeur par exemple, ou Jérôme Garcin dans le Nouvel Obs (et mettre son enthousiasme sur le fait que vous publiiez chez le même éditeur est un pas que je ne franchirai pas).
Revenez-nous vite (moi je vous attends en tous cas)
Galéa
Une lectrice qui vous aime (et qui achètera votre prochain livre quoiqu'il en soit, parce que je reste fidèle, même quand les romanciers que j'aime se contentent du minimum syndical).
Et bien, là voilà rhabillée pour l'hiver l Catherine ! ;-)
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas lue depuis un moment mais j'ai "un brillant avenir" et "confession d'une radine" dans ma PAL. Ils feront l'affaire si je veux prendre une petite dose de Cusset vu ce que tu dis de son dernier.
Oui, j'ai vraiment été déçue sur ce coup Sylire...mais d'autres l'ont plus aimé que moi.
SupprimerJe n'ai lu que Un brillant avenir, où si je comprends bien (puisque je ne suis pas cussetophile, moi) il s'agit plus de sa belle-mère que d'elle-même... J'avais lu ça comme une fiction, pas mal écrite, mais n'avais pas été assez emballée pour relire l'auteur... Comme tu dis, il y en a assez de cette auto-fiction, je préfère lire de la non-fiction qui ne se déguise pas en roman !
RépondreSupprimer(et moi, ça ne me gêne pas qu'elle choisisse le prénom de Marie, hi hi !)
Tu m'étonnes que ça ne te gène pas Kathel ;-))))))
SupprimerOui je suis d'accord, oui à la non-fiction, oui au document, oui au roman bien sûr, mais pas à ce genre hybride, égocentrique et non littéraire qu'est l'autofiction...punaise!!!
Voilà qui est envoyé ! Je ne connaissais même pas cette auteure avant ce livre dont j'ai entendu parler je ne sais plus où, mais après avoir lu ton billet, je passe mon tour. Il y a décidément de bien mauvais crus dans cette rentrée littéraire.
RépondreSupprimerDe mon coté, j'ai commencé hier le quatrième mur et j'ai eu le plaisir de plonger (enfin) dans un bon roman. ça fait du bien ;)
QUOI???
SupprimerTu n'as pas lu le Problème avec Jane Estelle? Il faut remédier à cela dans les plus brefs délais tu sais ;-)
Hâte de lire ta chronique sur le quatrième mur parce que oui sinon c'est poussif cette rentrée
Cusset, je la lis depuis plusieurs années avec plus ou moins de plaisir selon les romans, je ne lui trouve rien d’extraordinaire pour tout te dire, elle ne m'a jamais ni transportée ni fascinée, juste offert quelques heures de lectures sympa dans le meilleur des cas. J'hésitais à lire son éducation catho mais après Le masque et la plume, et toi maintenant, c'est bon je n'hésite plus (et puis 132 pages, je suis d'accord, faut peut-être se mettre un peu au boulot là !!!)
RépondreSupprimerOui tu peux largement passer ton tour Malika, si déjà les autres ne t'avaient pas plus emballée que ça, celui-là est pire...
SupprimerFichtre, ce que tu lui mets !
RépondreSupprimerC'est solidement argumenté, donc je n'ai aucun mal à te croire, un bouquin paresseux et mal foutu apparemment.
Il vaut mieux éviter de te décevoir ;-)
Nan, Mior, mais je le sentais, et je trouve que cette rentrée est quand même beaucoup dans le vite-fait vite-publié, elle est vraiment capable de mieux, et ça, ce n'est rien d'autres que se moquer de son lecteur...mais bon, on a tous nos moments d'égarement hein ?!
SupprimerCoucou. Bon déjà si Garcin a aimé, c'était mal barré au départ...je plaisante.
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout cette auteur mais j'ai u peu envie de me faire l'avocat du diable car tes chroniques littéraires sont les meilleures des quelques blogs que je fréquente, qu'elles soient positives ou négatives...voilà c'est dit et tant pis si on me fait la gueule par ailleurs.
Je crois qu'un écrivain ne fait que raconter sa vie et tout le temps. Certains directement, sous forme de bio plus ou moins fictionnelle, d'autres indirectement sous forme de roman vraiment romanesque. Et je crois qu'un écrivain écrit souvent le même livre...même Modiano, on le lui reproche parfois d'ailleurs. Les grands raconteurs d'histoires sont de moins en moins nombreux..c'est ainsi.
Et puis, comparer l'écriture à la cuisine n'est pas faux...simplement tu conviendras avec moi qu'une majorité de restaurateurs servent du METRO qu'ils n'ont plus qu'à décongeler....peut être que certains romanciers font la même chose.
Pour les 132 pages, c'est dans l'air du temps, on n'est plus dans l'ère des grands romans en trois volumes du dix neuvième et je crois qu'il vaut mieux 132 pages léchés et à couper le souffle que 400 qui ne savent pas aller à l'essentiel. Visiblement, ce n'est pas le cas de cette auteur.
Dans la série, je parle d'une personne célèbre, Charlotte de David Foenkinos est un grand coup de coeur pour moi...j'en parle jeudi.
Bises.
Alors là on est d'accord MTG, un écrivain raconte toujours sa vie ou celle des autres, mais c'est son problème à la limite. Il met roman sur la couverture, il change les noms et les décors, il prend ce qu'il veut du réel et invente le reste ...mais cette espèce de mi-chemin entre les deux c'est terriblement égocentrique, et littérairement médiocre. Chez Modiano, je ne sais pas ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas, et je m'en fiche vraiment. La avec Cusset, on sait qu'elle parle d'elle, ça manque de profondeur, de rythme, d'allant, et de finesse.
SupprimerQuand aux restaurateurs mon cher MTG, c'est un vrai combat, mais les consommateurs ont aussi un rôle à jouer de ce point de vue...
Merci de tes compliments tout en mesure ;-)
Un bon we l'ami ;-)
C'est intéressant aussi pour les écrivains, j'imagine, de recevoir des lettres comme celle-ci qui mettent le doigt sur ce qui déçoit. Car évidement, tout ne doit pas plaire et tout n'est pas réussi. J'adhère à ta démarche donc, car quand on aime, qu'on attend fébrilement la sortie du nouveau roman, et qu'on est déçu comme tu l'as été, on a aussi envie de l'exprimer. Et l'auteur est à mon sens, la personne la mieux placée pour recevoir ce message. En tout cas, tu m'as encouragée à lire l'un de ces romans, d'une auteure que je ne connais pas! Bises Galéa!
RépondreSupprimerMerci Leati, je ne pense pas qu'elle l'ai lu depuis New York mais bon ce n'était pas le but non plus hein, mais moi ça m'a défoulée ;-)
SupprimerJ'aime beaucoup ta comparaison entre l'auteur et le cuisinier. Très réussie...
RépondreSupprimerEt pour ce qui est de choisir Marie en tant que parent, ce n'est pas par manque d'originalité, mais plutôt pour la beauté de ce prénom !!!
Je sais Alphonsine, tout est mauvaise foi de ma part comme tu le sais ;-)
SupprimerTrès beau billet, comme toujours. J'adore ton ton, et je suis impressionnée par la pertinence de tes comparaisons (cf le cuisinier). Tu le sais, je suis également de Catherine, mais les points négatifs que tu soulèves risquent fort de m'énerver aussi... Je ferai donc l'impasse sur ce dernier "roman". J'ai la chance de ne pas encore avoir lu "Un brillant avenir", qui sera sans doute mon prochain Cusset !
RépondreSupprimerAh oui, je pense que tu serais déçue Miss Léo...
SupprimerAprès un brillant avenir je n'ai plus été cussetophile, mais j'en ai lu (et aimé) pas mal, non?Elle a fait du hors sujet, alors, ici? Soyons positifs, reprenons nous, nous allons bien trouver de l'enthousiasmant dans cette rentrée (pour ma part, c'est fait )(on me souffle dans l'oreillette que les auteurs étrangers ne comptent pas?)
RépondreSupprimerBien sûr qu'ils comptent les auteurs étrangers Keisha, voyons ....
SupprimerJe ne dirai pas qu'elle fait du Hors sujet, c'est plutôt du "trop sujet" de mon point de vue.
Je file lire tes coups de coeur...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimertu avais doublé le comm c'est ça ?
SupprimerAh oui, quand même.... j'aurais eu une drôle de surprise si je l'avais achetée, parce qu'avec un tel titre, je ne me serais pas attendue à ce type de contenu.
RépondreSupprimerOui clairement Aliénor, en plus son éducation n'était pas si catholique de ça (sa mère était athée donc autant dire que son éducation religieuse a quand même été assez superficielle), et pas du tout dans le sens ou nous pourrions l'entendre...tout est faux la dedans, c'est désolant..
SupprimerMalgré tous tes arguments je me risquerai à le lire et je verrai bien !!!!
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ton billet car le ressenti est parfait et tellement passionné !!!
Ta fidélité est une valeur rare !!!
Bravo !!!
Oh merci Enitram, je vais guetter ton avis alors, pour voir comment il peut être reçu.
SupprimerMerci beaucoup, je ne mérite pas vraiment tout ça .
J'aime beaucoup ta note ! Perso j'avais déjà été déçue par "La haine de ma famille", pour moi c'est tolérable de faire de l'auto-fiction si on parvient à faire de sa petite histoire quelque chose de plus universel... Il y avait tout de même de beaux passages, comme la mort du neveu ou de la grand-mère, mais je ne l'ai plus lu depuis. Par exemple Delphine de Vigan a réussi un beau tour de force à partir de son histoire, ou John Irving en faisant de l'absence de son père un superbe roman ! Il a d'abord écrit "Je te retrouverai" à la première personne du singulier, puis tout réécrit à la deuxième personne pour prendre du recul sur son histoire, et la dépasser ! Voilà un beau travail de romancier :-)
RépondreSupprimerPour le coup, la Haine de la famille est son moins réussi de mon point de vue, c'est un règlement de compte familial, littérairement moyen, on est d'accord.
SupprimerAh oui d'accord avec toi, Vigan a échappé à ça, c'est rare, mais il faut le noter quand ça arrive. C'est peut être aussi parce qu'il y a une enquête autour du personnage de sa mère.
Je dois lire Irving absolument ;-)
Ce qui ressort de ce billet, c'est toute l'affection que tu portes à l'auteure. Je n'ai lu aucune de ses autofictions et contrairement à toi (et à de nombreuses lectrices), Le problème avec Jane m'a laissée de marbre. Par contre, j'ai un excellent souvenir de ma rencontre avec l'auteure qui est vraiment très chaleureuse (elle ne te décevrait pas).
RépondreSupprimerOh tu sais Val, moi les auteurs, je ne suis pas très tentée de les rencontrer, ce n'est pas spécialement mon truc en fait l'oral....
SupprimerBon ben au moins, c'est dit :-)
RépondreSupprimerAlors moi je suis novice en la matière car je ne connais pas du tout cet auteur mais pour le coup je vais passer mon chemin et en lisant ta critique quant au fait qu'il ne se soit écoulé que 18 mois entre deux romans, je trouve que parfois, des auteurs écrivent histoire de dire qu'ils ont écrit (peu importe la qualité). Je pense à Eric-Emmanuel Schmitt avec lequel j'ai passé de bons moments mais alors le contenu de ses livres s'amenuisent et ça manque de consistance et de développement (là aussi peu de pages pour que ça ait du corps) ; même remarque pour Amélie Nothomb ; j'ai fini par arrêter de la lire après avoir été déçue plusieurs fois de suite avec les derniers romans.
C'est exactement ça Ribambelle, comme si les auteurs avaient besoin de faire de l'abattage (on peut supposer aussi que les éditeurs poussent un peu à la surproduction de leurs auteurs qui font vendre, c'est la crise ma bonne dame) , et du coup la qualité s'en ressent...
Supprimer"Le problème avec Jane" m'avait déçu. Mais je veux bien lui redonner une chance.
RépondreSupprimerAh zut!! C'est vrai?! J'en garde un souvenir merveilleux, j'avais 23 ans, peut-être que c'est pour ça, du coup, vu que tu n'es pas la seule à me dire ça, j'hésite à le relire pour me refaire une opinion ;-)
SupprimerD'elle, j'ai lu : Le problème avec Jane (très bien), Confessions d'une radine (bien, quoique inégal), La haine de la famille (bien aussi), Un brillant avenir et c'est ce dernier livre qui m'a décrochée de l’œuvre de Catherine Cusset. Alors je ne suis pas prête à lire Une éducation catholique, parce que l'autofiction, j'aime bien mais à petites doses et surtout j'ai envie actuellement d'univers imagnés et pas autocentrés ! Bisous
RépondreSupprimerOn est bien d'accord ma Phili; quoique je serai plus sévère que toi sur La haine de la famille quand même ....
SupprimerBisous ma belle
Je l'aime bien aussi Catherine Cusset, mais, vrai,l'autofiction ou quel que soit le terme usité pour en parler,m'ennuie profondément (tu as vu comme je sais être polie !)
RépondreSupprimerDonc, je passerai par dessus cet opus et par dessus tous ses mecs.
Tu sais zazy je me demande si l'autofiction n'est pas le minimum syndical de l'auteur qui n'a pas trop travaillé son sujet, son intrigue ou ses personnages. j'ai le sentiment, que c'est vraiment le canal pratique pour pondre des pages...
SupprimerJe ne connais que son roman Un brillant avenir, que j'avais beaucoup apprécié, et cela même si je lui avais trouvé quelques longueurs. Le fait que tu aies rédigé ton billet comme une lettre adressée à Catherine, le rend encore plus intéressant, encore plus touchant, et j'espère que tu ne seras pas déçue quand Catherine sortira son prochain roman.
RépondreSupprimerJ'espère aussi , mais je sais que c'est une romancière inégale, donc je l'accepte comme elle est hein ?
Supprimer;-)
Oh il est beau ton article de fan déçue. Je suis déçue que tu sois déçue et du coup je me demande : est ce que tu te laisseras tenter par le prochain ? J'avoue j'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi des auteurs empruntent ce chemin, à quoi ça sert de se raconter autant et de cette façon ? En plus, là ce qui est étrange, c'est que le titre est complètement mensonger du coup.
RépondreSupprimerAh oui binômette ! Complètement, le titre suggère qu'elle a grandi dans une famille catholique qui lui imposait une manière de vivre et de penser, et ce n'est pas du tout le cas en fait, du coup, c'est racoleur ....
SupprimerMerci quand même de me l'avoir offert, je lis tous les Cusset de toutes manière :-)
J'ai aimé ses premiers romans, j'ai "un brillant avenir" dans ma PAL, celui-ci ne me tente pas, surtout s'il est aussi impudique que tu le décris. Je vais tout de même aller l'écouter, elle vient bientôt dans ma librairie, je rejoins Valérie, elle est toujours intéressante à l'oral, j'aimerais l'entendre sur sa démarche, en général elle la justifie très bien (et je crois me souvenir qu'elle demande à ses proches leur accord pour publier).
RépondreSupprimerOh ça m'intéresse Aifelle, tu me diras ce qu'elle dit sur la genèse de celui-là?
SupprimerJe ne connais pas cette auteure, je vais rattraper mon erreur en commençant par ses précédents romans ! Merci pour ton billet
RépondreSupprimerMais de rien
SupprimerAutofiction ou pas, il ne me tentait pas une seconde ce roman. Mais je te rejoins sur l'insupportable propension qu'ont les auteurs français à se regarder le nombril (ou le trou de balle, c'est selon).
RépondreSupprimerOui je sais, Jérôme que nous sommes raccord de ce point de vue ;-)
SupprimerEt bien, ils doivent être contents les ex qui retrouvent leur membre viril examiné par le menu dans un livre (ou leur panne de membre viril)... Conclusion : ne jamais coucher avec un romancier ;-)
RépondreSupprimerAh oui, ça me paraît une évidence Margotte!!!
SupprimerSuperbe billet !!! Et tant pis pour Mme Cusset... Bon, j'avais repéré ce titre dans la liste des sorties de cette rentrée, pas sûre que je m'y plonge maintenant... Quoique, je suis curieuse, et je n'ai jamais lu cette auteure. D'après le titre, j'attendais beaucoup de ce livre, et comme toi y lire les affres d'une éducation catholique justement... Je verrais bien si j'y trouve mon compte.
RépondreSupprimerOui non, aucune affre d'éducation catholique, si tu veux découvrir Cusset, je te conseille d'en choisir un autre ;-)
SupprimerOn sent la "fan" derrière ce billet, malgré tout le reste... Et ça, moi je trouve ça beau...!
RépondreSupprimeroui c'est vrai, je l'aime bien au fond Noukette, elle se rattrapera sur le prochain ;-)
SupprimerA cause du titre, je l'ai ajouté à ma LAL. A cause de ton billet, j'ai bien de le retirer. Et finalement, comme le dernier Amélie Nothomb n'est pas encore disponible à la bibliothèque, je l'ai réservé. Mais sans enthousiasme.
RépondreSupprimerBon, s'il est emprunté ce sera moins grave alors, tu me diras ce que tu en penses alors Jackie ;-)
SupprimerJ'adore Cusset comme Ernaux d'ailleurs. Elles sont toutes les deux dans l'autofiction (ça ne me dérange pas, c'est comme un curseur pour les lecteurs, on voit où on se situe.) Il y en a pour tous les genres, la première pour les bourgeois et la seconde pour les prolétaires. Il manque la catégorie des bouseux (à moins que cela ne soit Lafon) .
RépondreSupprimerJ'adore ton billet (comme d'habitude), car tu parles avec passion de tes sentiments. Je lirai ce roman quand il sera en poche, j'ai bien le temps.
Oui Ernaux est clairement dans l'autofiction (quoiqu'elle s'en défende), elle est l'unique sujet de ses livres, par contre, pour moi elle n'est pas l'auteur des prolétariens du tout, elle est est fille de commerçants normands, elle ne vient pas du milieu de l'usine, et surtout, elle a passé le plus long de sa vie chez les bourgeois, voire les grands bourgeois. Donc non (même si je vois ce que tu veux dire).
SupprimerPour Cusset, je la considère comme une romancière, mais quand elle n'a pas le courage d'écrire une intrigue, elle nous balance des morceaux de journal intime, et ça c'est se moquer du monde...
POur Lafon, vu ton dernier billet, je vais passer mon tour, je t'ai senti hyper déçue ;-)
Beau lundi Louise
Excellent article qui dit tout ce que je pense...
RépondreSupprimerTant mieux Krol, nous sommes raccord alors ;-)
SupprimerMerci pour ce billet; je suis une nouvelle lectrice de votre blog (grâce à l'article sur la loose auquel font écho les Trouvailles de Joséphine) et j'ai été très déçue par ce roman. Je n'ai pourtant jamais rien lu de Catherine Cusset, mais ce livre m'a laissée déçue et pleine d'ennui. Quel est l'intérêt de ce roman d'adolescence ou le personnage central est outrageusement bourré de défauts et pleurnichard à souhait? Où l'auteur veut-elle nous conduire? Et pourquoi un titre si peu en accord avec le contenu de cette autobiographie de jeunesse? Comme vous le dites je soupçonne un titre un peu racoleur pour attirer le lecteur potentiellement friand de choses "croustillantes". On démarre avec le prétendu frisson éprouvé face au prêtre à la braguette ouverte (pauvre image) pour terminer sur les déboires sexuels de cette anti-héroïne qui donne envie de fuir. Entre les deux, rien de convaincant...
RépondreSupprimerGrosse déception donc qui m'a ôté l'envie de lire un autre Cusset. Tant pis!
Bienvenue ici CB, et je ne peux qu'adhérer à tout ce que vous dîtes, c'est pourquoi je suis si déçue d'ailleurs. Je vous promets qu'elle a rendu de bien meilleures copies, et je comprends votre colère (surtout avec ce titre qui suggère quelque chose que ce livre n'est pas).
SupprimerA bientôt quand même
:-) on se marre toujours bien chez toi ! Et tu m'as donné envie, malgré tout hein, de découvrir cet auteur que je ne connais pas !
RépondreSupprimerOui mais commence par Le Problème avec Jane, peut-être car elle s'est vraiment perdue en chemin avec celui-là ;-)
Supprimer