Cet entretien avec Mior était prévu depuis plus d'un mois, je lui avais proposé de se prêter au jeu pour parler du slow-blogging, qui lui tient à coeur, mais les récents échanges sur Facebook, ont bien montré que cela peut déclencher la polémique ce type de billet.
Je maintiens quand même ce rendez-vous par principe, en espérant que cela ne déchainera pas en commentaires les leçons de morale et autres commentaires outrés, car si ça ne me pose pas de problème que certains blogueurs se réclament d'une certaine popularité et affichent leur réussite et autres bons scores chez les différents baromètres de la blogo, si je me réjouis pour tous ceux pour qui les blog est un peu plus qu'un loisir, j'aimerais vraiment qu'on manifeste le même respect pour ceux qui décident de dire, un peu fort parfois et pas toujours avec la forme souvent, qu'ils bloguent peu mais le mieux possible.
Mior est un tempérament bouillant et excessif, je le sais car nous étions jurées ensemble chez ELLE en 2014, elle ne mâche pas ses mots, dépasse parfois la limite de bienséance (sachez que nous avons, d'un commun accord, coupé tout ce qui pourrait encore faire polémique ou choquer tel ou tel). Mais comme pour toutes les vraies grandes gueules, il y a chez cette blogueuse quelque chose de fragile et faillible, la persistance du doute (et l'impossibilité de faire dans le court et le concis ;-)
J'espère que ce billet serait lu pour ce qu'il est: non pas un jugement de valeur sur la blogosphère mais le portrait d'une blogueuse passionnée et au grand coeur.
1- Trois mots de présentation : mais qui est Mior ?
Bonjour ! Je suis violoniste et prof de violon de profession, parisienne d’adoption. Tout le monde sait que ce sont les plus férocement attachés à Paris, et même si régulièrement je râle contre la difficulté des transports, le temps pourri, le prix délirant de l’habitat, la capacité des parisiens à ronchonner tout le temps et à se la péter, j’aime l’idée de vivre dans une capitale, et une très belle ville, et j’essaye d’en profiter culturellement : quelle offre !...
J’ai un âge qui me classe direct dans les mamies de la blogo , bien que je ne blogue que depuis trois ans tout juste.. nan, je ne vous dirai pas… bon , allez , je suis née dans les années soixante, j’avoue… (pff, faich’…) Mais bien sûr je fais beaucoup plus jeune que mon âge :-)) J’ai trois enfants de 17, 15 et bientôt 11 ans. Autant dire que ce n’est pas de tout repos ;-)
2- Ceux qui te suivent depuis longtemps savent que « les livres sont nos maisons de papier » était un blog collectif à ses débuts, avec plusieurs intervenants. Quelle a été la petite étincelle qui a mené à l’ouverture d’un blog et surtout comment se fait-il que tu y sois la seule "tenancière" actuellement ?
Oui , nous partîmes à 3, et me voilà toute seule (mais ce n’est peut-être pas définitif ;-) . Il y avait avec moi ma fille -qui avait tout juste quatorze ans en Juin 2012- et une amie de mon club de lecture IRL, Poppy. C’est une fille fabuleuse, qui lit énormément et dans très grande ouverture d’esprit, une belle curieuse comme je les aime . Mais elle s’est très rapidement rendue compte qu’elle était mal à l’aise sur un blog : à qui s’adressait-elle ? pourquoi ? Elle a donc très vite jeté l’éponge , à mon grand regret.
Quant à ChupaChups, elle avait eu les yeux plus grands que le ventre (les chiens ne font pas des chats) . Son rêve secret étant d’écrire une somme qui fera date sur Harry Potter, il n’est pas déraisonnable de penser qu’elle reviendra pointer son museau ici un de ces jours (mais en rentrant en Terminale et faisant bcp de musique, hum...la thèse Es Pottologie attendra peut-être encore un peu ).
L’étincelle ? une bibliothécaire sympa qui me parle de son blog , comme ça en passant… je découvrais vraiment, jamais entendu parler de ça avant ce printemps 2012, pas le moindre clic sur une page . Rigolo, non ? J’ai alors eu l’impression que j’avais toujours eu envie de bloguer sans le savoir ! Et j’ai foncé. Ta question me permet d’évoquer les cercles de lecteurs IRL : pour moi une expérience fabuleuse. C’est ce club en premier lieu qui a un peu changé ma façon de lire : il fallait lire un peu plus analytique pour pouvoir échanger, dépasser le stade du j’aime-j’aime pas, dialoguer avec une professionnelle (notre libraire de quartier), aussi … j’ai adoré
En fait , pour moi, bloguer , idéalement c’est créer un très grand Cercle de Lecture avec ceux avec qui on se sent “bouquino-compatibles” C’est un peu cette atmosphère qu’on trouve dans “le Mois Anglais “ par exemple, et qui fait son succès, certainement. On se motive pour lire des choses plus exigeantes , éventuellement, et on se tourne un peu plus vers les classiques, aussi.
3- Tu es une blogueuse exigeante, tu écris des billets longs, et tu fais aussi des commentaires assez longs. On ne peut pas dire que tu survoles la question, tu es plutôt du genre à aller fouiller en profondeur. Alors quelles sont les pratiques ? Le temps passé chaque jour ou chaque semaine sur ton propre blog mais aussi sur celui des autres? Combien de blogs suis-tu, à partir de quels agrégateur. Es tu d’accord pour donner ton nombre de visites ou c’est black-out sur les stats ? Celles-ci te conviennent-elles ?
Euh , exigeante , je ne sais pas ? Je veux apprendre quelque chose , ou sourire, ou sentir quelqu’un à travers son billet, j’essaye de procéder ainsi moi-même, donner du “grain à moudre”, susciter la discussion. Mon kiff , c’est les commentaires ! J’essaye de répondre très vite, pour que le “ping-pong” puisse éventuellement durer. Les commentaires , c’est la troisième mi-temps du billet , c’est un aspect convivial du blog qui est une vraie récompense, la gratification du blogueur, en vérité. Le ton y est plus léger en général, mais on peut aussi approfondir, mine de rien, le fond du billet, établir des passerelles avec d’autres ouvrages, d’autres auteurs, d’autres billets .
Comme je l’ai expliqué quand j’ai commencé mes billets “Voyages dans la blogosphère” j’ai d’abord blogué en toute innocence et en toute autarcie (ce qui me paraît un peu ridicule quand j’y repense…). J’ai mis un temps fou à découvrir qu’il existait une blogo ! Mais là , ça m’a bien passionnée tout de suite, en revanche.
Une anecdote tordante : quand j’ai commencé, j’ai dû -sans le savoir- être repérée et mise en avant, sur un site type HelloCotton peut-être ?? (j’en ai eu confirmation plus tard par la mère d’une amie, mais qui n’a pas su me dire qui ou quoi) . Alors j’avais 2000 visites par mois et pensais que c’était normal !! Evidemment ça s’est vite écroulé, d’autant plus que je ne publie pas frénétiquement , c’est le moins qu’on puisse dire ; maintenant je suis remontée à 2500/3000 vues par mois , ça me va, ma foi.
J’ai fini par rallier Feedly pour suivre une bonne soixantaine de blogs régulièrement ; c’est un vrai temps de lecture , qui entre d’ailleurs en concurrence avec celui que je peux consacrer aux livres, ce qui est un problème. Alors je le fais , comme le reste, irrégulièrement. Je commente pas mal , comme tu l’as souligné, parce que je pense que tout le monde aime ça ? ! Mais j’aime aussi me plonger , de temps en temps , dans un nouveau blog , lire tout ce qui a été publié depuis six mois, car on sent bien “la personne derrière”, de cette façon ; on sait vite si on a envie de faire un bout de chemin ensemble … ou pas .
Je ne lis pas vite , et je rédige lentement (je tape lentement, je suis une quiche informatique…).Je ne sais pas faire un billet en moins de deux heures ! Donc , bloguer, même slow, me prend un temps considérable ;-)
C’est quotidien , au moins un volet ou l’autre : lire/rédiger/commentaires/visites chez les autres.
4-Du blogueur à l’individu, quel rapport ? Le blogueur (avec ou sans pseudo) est-il un nous amélioré ? Jusqu’où va la volonté de transparence ? On assume ou pas ce que l’on écrit ? Tu parles assez peu de ta vie personnelle sur ton blog, en revanche, tu es très engagée sur certains sujets, jusqu’à quel point Mior te ressemble-t-elle ?
Mior c’est mon nom d’enfant qui avait jusque là un emploi strictement familial ; mon vrai prénom est Marie-Laure, comme on peut le deviner. Le pseudo, je m’en fiche un peu, c’est juste une signature. Je ne me cache pas derrière, mon entourage sait que je blogue , par exemple. Certains amis me suivent, d’autres s’en fichent complet . Il est probable que Mior et M-Laure ne fassent qu’une depuis le début.
Oui, on assume ce qu’on écrit ! (comment faire autrement ??). Je suis quelqu’un d’assez cash dans la vie, j’aime la franchise, l’engagement, les passionnés ; je rêve de pondération et de douceur, mais cela me semble souvent hors de portée ;-) Quoique en ce moment je suis “en plein travaux” ! Alors la Mior nouvelle sera peut-être plus consensuelle et plus apaisée ? Mais il y a belle lurette que j’ai renoncé à plaire à tout le monde si c’est ce que tu veux dire ;-)
Mior a peut-être plus d’humour que la vraie M-Laure ; c’est donc bien moi en mieux (un moi amélioré, j’aime bien l’expression, je m’en resservirai !)
5- Tu es parisienne, donc tu as un grand choix de librairies, quelle lectrice es-tu ? Tu fréquentes les bibliothèques ou tu préfères acheter tes livres ? Tu offres des livres mais t’en offre-t-on encore ? (c’est le problème des gros lecteurs auxquels personne n’ose offrir de livre).
Oui, on m’offre encore des livres , heureusement ! Je vais te dire, très honnêtement je ne me classe pas dans la catégorie des grands lecteurs (gros, tu m’excuses, je n’y tiens pas !) ne serait-ce que parce que je lis assez lentement . En revanche , oui , je lis passionnément et depuis toujours.
Je fréquente les bibli, celle de mon lieu de résidence , celle de mon lieu de travail , et puis encore le bibliobus où ils ont pas mal de nouveautés (et pour le côté fun du camion garé, c’est festif, ça fait tout de suite place du village !)
J’achète beaucoup également. Car il y a beaucoup de librairies fabuleuses à Paris, en effet ! Ma préférée reste Galignani, Rue de Rivoli, pour son cadre somptueux , dedans, dehors. Mais j’aime aussi, par exemple “La Belle Lurette” rue St Antoine, “l’Arbre à lettres” Faubourg Saint Antoine , une toute petite Rue du Jourdain qui fait de très belles sélections, ou “Atout Livre” dans le 12ième (hello
Marjorie !) Géographiquement je suis proche de Millepages (Vincennes) et Folies d’Encre (Montreuil) donc vraiment pas à plaindre . Sans oublier sur mon-tout-petit-libraire ;-) (Librairie Mot à Mot )
Je ne crache pas sur une virée Fnac de temps à autre ; ma préférée, celle des Ternes, qui a un côté luxe, calme et volupté qui me ravit. En revanche, je crache sur Amazon, oui ! Il faut une excuse valable, à mes yeux, pour recourir à leurs services (et il y en a peu…). Sponsorisons nos libraires, c’est important !
6- La question qui gratte : Mior et le monde l’édition ? On en parle, ou on préfère ne pas s’étaler ? Ceux qui te connaissent savent que tu n’es pas opposée aux partenariats, qu’il t’est arrivé d’en faire et tu as même dit une fois que quand tu as ouvert ton blog, tu espérais en recevoir. Tu maintiens ? Car vu que tu parles fort, on sait aussi que c’est un principe qui parfois t’agace. Alors est-ce que Mior est claire dans son rapport avec les éditeurs ?
Zéro souci , rien dans les poches. Alors je dissipe un malentendu entre nous : aucun partenariat, aucun SP. La seule fois où j’ai reçu un bouquin gratos (hormis jeux, et délicates attentions entre blogueuses) , c’était “Passés par la case prison”, ouvrage collectif auquel a contribué Olivier Brunhes , un auteur que je connais IRL ...en tant que parent d’élève !
Oui quand j’ai commencé je rêvais de recevoir plein de livres ; c’était naïvement l’image que j’associais à celle de la réussite de ce projet de blog. Personne ne m’a rien proposé jusqu’alors , ça m’a calmée ;-)
J’ai appris avec une certaine surprise qu’on pouvait demander, poliment, aux éditeurs, de bénéficier de services de presse. Je ne me vois pas le faire. On en revient à des réalités économiques : si les grands amateurs de livres, eux mêmes, ne veulent pas payer leurs livres, mais alors ? ? Il me semble qu’aucun acte d’achat -ou de non-achat, en l’occurrence- n’est totalement anodin. Le gratuit n’existe pas , c’est juste que quelqu’un paye à votre place, et moi qui appartient au monde de la musique suis bien placée pour le savoir. Beaucoup de blogueurs se vivent comme des critiques amateurs de qualité, ce qui légitime la démarche à leurs propres yeux. Ok… Je ne dis pas “fontaine, je ne boirai pas de ton eau” mais c’est de moins en moins ce que je recherche dans cette aventure, je le crois sincèrement (mais c’est facile de jouer les incorruptibles tant qu’on ne vous a pas sollicité , j’avoue !!)
7- J’en viens naturellement au Slow Blogging. Certaines pratiques de la blogosphère t’exaspèrent (et tu n’es pas la seule), tu ne t’es pas privée de le dire un peu sur tous les tons, c’est ainsi que tu as créé le SlowBlogging (la qualité plus que la quantité), auquel pas mal d’entre nous ont adhéré (et tout de suite en ce qui me concerne). Je te laisse rappeler les grands principes du SlowBlogging je vais néanmoins me faire l’avocat du diable : le slowblogging n’est ce pas la communauté des blogueurs qui ne sont pas influents, qui savent qu’ils ne le seront jamais (par manque de temps, de talent ou de réactivité) et qui ont du mal à le digérer ?
Bien sûr on peut le penser ! Si j’ai écrit ce billet, c’est que j’ai du mal à m’affranchir d’une pression que je ressens fortement : la multiplicité des blogs et la multiplication des billets devient un peu folle, et le lien régularité abondante/ fidélisation d’un lectorat semble inévitable. Or elle donne peut-être lieu à une affadisation des blogs : vite lu/vite chroniqué , par exemple ? Ce n’est qu’une hypothèse bien sûr ;-)
Autre problème : dans ces conditions ils devient problématique de suivre beaucoup de monde ( ce qui reste mon envie). Les billets s’entassent, si on décroche ne serait-ce qu’une petite semaine on peut se retrouver avec pas loin de 200 billets de retard, c’est dément ! Cela m’attriste, car c’est la porte ouverte au billet lu en diagonale, forcément (et là , je sais que je rejoins une “fixette” à toi !!). Heureusement, les slows compensent les stakhanovistes. Mais attention : certains bloguent plus vite que leur ombre et vachement bien ! (plusieurs de mes blogs favoris sont dans ce cas ) .
Il est évident que cela dépend aussi du temps dont on dispose, des facilités rédactionnelles que l’on a, du type de billet que l’on aime écrire...Tout se complique, ah ah…
M’enfin , je peux te dire que si ce billet sur le SlowBlogging a été lu plus de 669 fois (et tu te doutes que ce n’est pas mon étiage habituel ), s’il a suscité autant de réactions d’adhésion et de soulagement (c’est palpable dans les commentaires !) c’est bien qu’il évoquait une réalité qui pèse à beaucoup, et l’envie que ça respire un peu plus là-dedans .
Je n’invente pas le slowblogging , évidemment (certains m’ont répondu malicieusement le pratiquer depuis toujours) et je ne peux ni ne veux imposer quoi que ce soit ! Simplement réfléchir à une sorte de “décroissance” peut-être, pour le bien et le meilleur de la blogo qui menace de devenir obèse.
8- Le blogueur écrit pour son blog … et sinon, est ce que Mior envisage d’écrire pour de vrai, sur des cahiers à spirales par exemple ? A force de parler des romans des autres, est ce qu’on aurait envie d’écrire le sien propre ? On t’imagine assez bouillonnante pour te lancer là dedans.
Oui j’ai très envie de fréquenter des ateliers d’écriture, et depuis longtemps. Je vais peut-être me lancer cet été. Le blog correspond bien sûr en partie à cette envie de rédiger. Mon métier ne nécessite pas d’écrire le moins du monde, alors depuis tout ce temps cela me manquait un peu . Mais un je-ne-sais-quoi me dit que dois surtout développer ma carrière de lectrice ! De quoi occuper une vie toute entière… Je doute vraiment avoir une quelconque plume et si écrivain est pour moi un métier de rêve , cela restera je crois dans cette sphère irréelle
9- De quelle couleur est ton blog ? (interdiction de mettre arc en ciel, c’est trop consensuel, mais je prends toutes les autres du jaune citron au marron glacé en passant par le bleu pacifique). Et pour illustrer, cites 3 livres sans lesquels tu ne serais pas tout à fait le même.
Eh bien jaune citron, ça me va , je crois ! J’aime ce qui est acidulé, qui pique, qui pétille , qui réveille . Il paraît que c’est la couleur de l’été cette année, dis donc . Avec un peu de maturité je pourrai peut-être atteindre au jaune soleil , voire à l’orangé couleur de sérénitude ? On peut toujours rêver :-)
Trois bouquins sans lesquels je ne serais pas tout à fait la même ?ARGHLLL, trois ?? Misère…
Enfance : comme beaucoup j’aurais pu citer Les Trois Mousquetaires comme choc initial, mais je choisis Le pays où l’on n’arrive jamais d’André Dhôtel. Un enchantement poétique et comme hors du temps qui m’a suffisamment marquée pour que très longtemps après je nomme mon dernier-né d’après le jeune héros de Dhôtel , Gaspard.
Jeunesse : Marcel Proust et sa Recherche du temps perdu. J’ai découvert Proust jeune, je devais avoir dix-huit ans ; je me souviens le lire assise dans le couloir de ces vieux Corail ( je parle d’un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître ;-) avec compartiments de huit, bondé , forcément bondé. Ce devait être l’été, j’étais amoureuse d’un type plus âgé qui me pygmalionnait et me faisait découvrir (entre autre) beaucoup de textes. J’avais une vision très politisée de la littérature, à l’époque , je pensais que Proust était une sorte de bourgeois décadent, et partant , nul et non avenu (je pleure de rire en y repensant !!) . Et là, c’est le choc , la littérature plus grande que la vie, etc.. C’est le seul bouquin que je relise (et le seul auteur avec Virginia Woolf qui me mette à la renverse à ce point-là, je crois bien)
Et le troisième : me rend malade depuis plusieurs jours ! Que dire , qui choisir ? Je pleure, je me désespère, choisir c’est éliminer et partir c’est mourir un peu …Bon, ça ne peut pas être un écrivain de langue française, les deux premiers le sont (et comment) . Ni un classique, ni un écrivain homme, partant… Alors je choisis Le livre de Dina d’Herbjorg Wassmö : un récit crépitant, une femme flamboyante et libre, la musique, la Scandinavie, cette façon simple et droite de dire et de vivre les choses … beaucoup de choses qui me fascinent et me parlent profondément (et en cela H.Wassmo est bien la digne héritière de sa voisine la grande Selma Lagerlöf)
Ouf, c’est fait ...
10 - Le mot de la fin est pour toi Mior.
Eh bien Galéa , je voudrais raconter que nous nous sommes vraiment rencontrées grâce au Prix ELLE 2014, qui suscita à ton instigation mon inscription sur Facebook en tant que blogueuse il y a environ dix-huit mois ( il m’arrive de penser que j’aurais mieux fait de me casser une jambe ce jour-là , mais bon , ceci est un autre sujet que tu traiterais tellement mieux que moi ! J’ai hâte que tu t’y colles !). Je m’en rappelle bien et rien que pour cela je ne regretterai pas cette aventure ELLE. Ne manque plus qu’une rencontre IRL ; je ne désespère pas ;-)
Tout d’abord je te remercie de cette invitation sur ton blog qui m’a fait un plaisir infini . Mais plus encore je te remercie pour la pertinence et l’impertinence de tes billets ! Enfin d’avoir initié cette nouvelle chronique “des blogueurs parlent aux blogueurs “ qui est un vrai plaisir de début de mois .
Très bon été à tous , très belles lectures, très bon blogging , slow ou pas ;-)
MIOR