En cette semaine d'intense excitation pour cause de rentrée littéraire (qui, quoiqu'on en dise, nous fait frôler les espoirs les plus fous, l'hystérie la moins rationnelle et une effervescence dont Mina a fait un billet très juste ), je vous propose de revenir sur le meilleur de l'année 2013-2014, qui est déjà derrière nous...Ne cherchez pas, c'est "the contretemps-touch'"
Voici donc les cinq livres incontournables de l'année 2013-2014 , selon mes amis blogueurs et sous le contrôle de votre humble serviteur (moi-même):
- Le galet d'or est attribué à Réparer les vivants de Maylis de Kerangal Chez Verticales, c'est une victoire unanime et presque sans surprise tant son accueil public et critique est bienveillant. J'ai rarement lu autant de billets enthousiastes et reconnaissants à un auteur (même si je sais aussi que ce n'est pas le cas de tout le monde et que cette semaine des billets plus mitigés ont surgi).
Je vous renvoie chez l'intransigeante Mior, pour qui ce roman est "mort et transfiguration en quelques sortes", chez Liliba qui y voit un "roman hyper poétique, délicat, sublimement écrit et à la fois technique et précis et clair", chez Fransoaz charmée par "le dosage de cet équilibre entre réalité et fiction, entre documentaire et roman, qui épate et mobilise", chez Coralie "avec un tel travail, on a juste envie de dire merci". Pour Valérie "Ce roman est la rencontre parfaite entre une écriture et un thème, pour moi, le meilleur roman que j'ai lu depuis au moins quatre ans", chez Maxi Vav' qui "en refermant ce livre, [avait] à la fois les larmes aux yeux et envie de donner [s]es organes", chez Philisine pour qui ce roman est "une vraie ode à la vie", et chez Fleur enfin qui pense que ce roman "à la gloire des mots et du rythme [est] à classer parmi les contes et les poèmes".
Je vous renvoie chez l'intransigeante Mior, pour qui ce roman est "mort et transfiguration en quelques sortes", chez Liliba qui y voit un "roman hyper poétique, délicat, sublimement écrit et à la fois technique et précis et clair", chez Fransoaz charmée par "le dosage de cet équilibre entre réalité et fiction, entre documentaire et roman, qui épate et mobilise", chez Coralie "avec un tel travail, on a juste envie de dire merci". Pour Valérie "Ce roman est la rencontre parfaite entre une écriture et un thème, pour moi, le meilleur roman que j'ai lu depuis au moins quatre ans", chez Maxi Vav' qui "en refermant ce livre, [avait] à la fois les larmes aux yeux et envie de donner [s]es organes", chez Philisine pour qui ce roman est "une vraie ode à la vie", et chez Fleur enfin qui pense que ce roman "à la gloire des mots et du rythme [est] à classer parmi les contes et les poèmes".
- Les galets d'argent sont attribués à deux romans qui arrivent à égalité à la seconde place :
* Le Goncourt himself: Au Revoir là-haut, de Pierre Lemaître chez Albin Michel (comme quoi, cette année, on ne pourra pas dire qu'il a été volé celui-là). C'est Athalie qui avait ouvert la danse, rapidement suivie par Valérie et Enna qui, il faut le noter, lui ont trouvé un supplément d'âme en audio, par notre Comète nationale et adorée, par Anne (qui reprend le relai du jury Elle, et ça me fait quelque chose), et enfin par Zazy (qu'on ne présente plus dans ce non-challenge).
* Le Goncourt himself: Au Revoir là-haut, de Pierre Lemaître chez Albin Michel (comme quoi, cette année, on ne pourra pas dire qu'il a été volé celui-là). C'est Athalie qui avait ouvert la danse, rapidement suivie par Valérie et Enna qui, il faut le noter, lui ont trouvé un supplément d'âme en audio, par notre Comète nationale et adorée, par Anne (qui reprend le relai du jury Elle, et ça me fait quelque chose), et enfin par Zazy (qu'on ne présente plus dans ce non-challenge).
* Le deuxième galet d'argent revient à Kinderzimmer de Valentine Goby, chez Actes Sud, qui a finalement bien résisté à la rentrée d'hiver. Depuis l'ouverture de ce non-challenge, Kinderzimmer a toujours gardé sa place de leader, défendue par des blogueurs qui d'habitude n'ont pourtant pas les mêmes goûts et qui sont tombés d'accord sur celui,-ci, j'ai nommé Jérôme, Athalie, Eve Yeshe, Sandrine, Philisine... et Enna qui apporte sa participation en toute dernière minute avec la version audio...
Et j'en connais d'autres encore qui ont été bouleversée par ce livre et même s'ils n'ont pas participé au non-challenge j'ai une pensée pour eux.
Et j'en connais d'autres encore qui ont été bouleversée par ce livre et même s'ils n'ont pas participé au non-challenge j'ai une pensée pour eux.
- Le galet de bronze ne sera donc pas distribué cette année mais en quatrième place, le galet de Méditerranée revient logiquement au Quatrième mur, de Sorj Chalandon chez Grasset. Un roman supporté pendant des mois par le gang des Sorjettes présidée par Enna, qui l'a lu en audio, ainsi que Tiphanie, Eve Yeshe et Maxi Vav' pour la version papier. Je crois qu'il sort en poche ces jours-ci...nous verrons ce qu'il en est de sa seconde vie sur la Toile.
- Et enfin, grâce au billet d'Attila (la SBF qui s'énerve plus souvent que moi et qui fait croire qu'elle n'a pas de coeur), la 5ème place, le galet de la Manche, est attribuée à Confiteor de Jeaume Cabré chez Actes Sud, ce qui ne sera pas pour déplaire à Malika qui avait posté le premier billet pépite sur lui et à Maxi Vav' qui l'avait aussi aimé dès sa sortie.
Certaines mauvaises langues disent que les challenges ne servent à rien qu'à rentrer du lien, je m'insurge, car ces pépites ont un sens pour moi et toute l'année elles ont orienté mes lectures. Et vu que je ne suis pas beaucoup les rentrées littéraires, je m'engage, en tant qu'organisatrice négligente de ce non-challenge, à lire ces cinq romans avant la fin de la prochaine saison littéraire, donc avant juillet 2015 (oui, même Kinderzimmer, dont rien que le titre me déclenche une crise de spasmophilie, mais à la limite je demanderai à ma soeur aînée de me dealer l'un de ses Lexomyl).
Je ne terminerai pas cette cérémonie de clôture sans remarquer que parmi tous les coups de coeurs divers et variés de la blogosphère (de la mienne en tous les cas) , on y aura croisé une BD grâce à Aifelle qui s'emballe pour les Vieux Fourneaux, des nouvelles avec Des Hommes et devenir et On ne va pas se raconter d'histoires, sur lesquelles Jérôme de tarit pas d'éloges (et ça n'étonnera personne).
Et puis, on y trouve aussi les livres vus sur pas mal de blogs, avec des avis variés, voire opposés, comme le dernier Jonathan Coe, ou bien les ouvrages polémiques comme En finir avec Eddy Bellegueule. A titre personnel, je suis ravie que Fleur l'ait intégré dans ce non-challenge, car pour moi, qui n'en fais pas un coup de coeur, je pense que ce livre étrange et dérangeant, a marqué cette année littéraire à cause de la violence qu'Edouard Louis dénonce, qu'il retourne et qu'il suscite. Je pense aussi à N'oublie pas les oiseaux défendu par Anne qui semble être l'un des stigmates de cette année 2013-2014 placée sous le signe de l'autofiction (et il paraît que ça ne va pas en s'arrangeant cette année).
Et je remarque aussi que finalement, beaucoup des pépites ont été primés, ce qui d'un côté me rassure sur le rapport professionnels du livre / lecteurs, mais m'interroge aussi. Sommes-nous influencés par la médiatisation de certains titres? Ou bien est-ce parce qu'ils suscitent l'émotion chez le plus grand nombre qu'ils sont un peu partout dans les émissions et journaux littéraires ...et sur les blogs aussi?
Aux côté du Goncourt, du prix RTL Lire, du Goncourt des lycéens, on trouve donc la Petite communiste qui ne souriait jamais (prix Closerie des Lilas), Plonger (Prix de l'Académie française) , Faillir être flingué (prix Inter), le Chardonneret (Pulitzer), avec en prime L'invention de nos vie et les Evaporés (deux Poulidor littéraires: nommés partout mais jamais récompensés).
Sur les 600 livres de l'année dernière, finalement seulement une quarantaine ont retenu nos attentions, j'aime à croire que c'est parce que nous avons eu la chance d'avoir accès au meilleur, plutôt que de penser que de petites pépites nous ont totalement échappé par manque de visibilité.
Je relancerai la saison 2014-2015 dès le mois de septembre (dans quelques jours donc, le temps de faire le logo), en espérant y retrouver mes joyeux amis blogueurs qui m'ont fait me souvenir pendant toute l'année (malgré tout les râleries que je me permets), que c'est bien sur la Toile que je trouve les meilleurs conseils et les plus chouettes débats de lecture.
Merci donc aux 26 participants, qui malgré mes bilans aléatoires et irréguliers ont continué à venir poster leurs coups de coeur ici. J'ai toujours pensé que la qualité primait sur la quantité, et vu que finalement j'ai peu de temps pour lire, au moins, je lis bien.
Joyeuse rentrée littéraire à vous les amis, en nous espérant à tous de belles découvertes...
(pour moi cette rentrée ne commencera que le 2 octobre, je n'en dirai pas plus)
Merci à tous, ce non-challenge en est un vrai pour moi, je peux vous dire que j'ai repoussé mes limites sur ce coup-là, (c'est inutile et chronophage d'un point de vue IRL mais excellent pour mon moral virtuel)
Belles lectures à tous.
Récapitulatif général (hors podium)
Chambre 2 de Julie Bonnie, chez Belfond par Eva
Le Chardonneret de Donna Tartt, chez Plon, par Keisha
Petites scènes capitales de Sylvie Germain, chez Albin Michel par Margotte
Concerto pour main morte, d'Olivier Bleys, chez Albin Michel par Zazy
La Servante du Seigneur de Jean-Louis Fournier, chez Stock, par Zazy
Les Evaporés de Reverdy chez Flammarion par Zazy
Muette d'Eric Pessan chez Albin Michel parZazy
Esprit d'hiver de Mme K. chez Bourgois par Mrs B (qui depuis a arrêté son blog, et à mon avis ce n'est pas sans rapport...humouuuuuur!)
Les Anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra chez Julliard par La Comète.
American Prophet de Paul Betty chez Passage du Nord-Ouest par Coralie.
Monde sans oiseaux de Karin Serres, chez Stock par Jérôme.
Lady Hunt d'Hélène Frappat, chez Actes Sud par Valérie
Faillir être flingué de Céline Minard, chez Payot et Rivages par Athalie (prix Inter)
En cas de fortes chaleurs de Maggie O'Farell (en VO) par Valérie.
L'Ecriture et la vie de Laurence Tardieu chez les Editeurs les Busclats par Mina.
Des Hommes en devenir de Bruce Machart chez Gallmeister par Jérôme.
Regarde les lumières, mon amour, d'Annie Ernaux, chez Raconter la vie, par Aifelle.
Expo 58 de Jonhatan Coe chez Gallimard par Athalie.
Mailman de Robert Lennon, chez Monsieur Toussaint Louverture, par Coralie.
On ne va pas se raconter d'histoires, de David Thomas, chez Stock, par Jérôme.
Les Vieux fourneaux, de P. Cauuet et W. Lupano, chez Dargaud, par Aifelle.
Plonger de Christophe Ono-dit-Biot, chez Gallimard, par Marjorie.
La Lune assassinée, de Damien Murith, chez les Editions l'Age d'Homme, par Jérome.
N'oublie pas les oiseaux de Muriel Magellan, chez Julliard, par Anne de Mon petit chapitre.
L'Invention de nos vies, de Karine Tuil, Grasset (en poche bientôt je crois), par La Comète.
La Petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon, chez Actes Sud, par Fleur.
En finir avec Eddy Bellegueule, d'Edouard Louis, au Seuil, par Fleur.
Le Parfum de ces livres que nous avons aimés, de Will Schwalbe, chez Belfond, par Fleur.
Petites scènes capitales de Sylvie Germain, chez Albin Michel par Margotte
Concerto pour main morte, d'Olivier Bleys, chez Albin Michel par Zazy
La Servante du Seigneur de Jean-Louis Fournier, chez Stock, par Zazy
Les Evaporés de Reverdy chez Flammarion par Zazy
Muette d'Eric Pessan chez Albin Michel parZazy
Esprit d'hiver de Mme K. chez Bourgois par Mrs B (qui depuis a arrêté son blog, et à mon avis ce n'est pas sans rapport...humouuuuuur!)
Les Anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra chez Julliard par La Comète.
American Prophet de Paul Betty chez Passage du Nord-Ouest par Coralie.
Monde sans oiseaux de Karin Serres, chez Stock par Jérôme.
Lady Hunt d'Hélène Frappat, chez Actes Sud par Valérie
Faillir être flingué de Céline Minard, chez Payot et Rivages par Athalie (prix Inter)
En cas de fortes chaleurs de Maggie O'Farell (en VO) par Valérie.
L'Ecriture et la vie de Laurence Tardieu chez les Editeurs les Busclats par Mina.
Des Hommes en devenir de Bruce Machart chez Gallmeister par Jérôme.
Regarde les lumières, mon amour, d'Annie Ernaux, chez Raconter la vie, par Aifelle.
Expo 58 de Jonhatan Coe chez Gallimard par Athalie.
Mailman de Robert Lennon, chez Monsieur Toussaint Louverture, par Coralie.
On ne va pas se raconter d'histoires, de David Thomas, chez Stock, par Jérôme.
Les Vieux fourneaux, de P. Cauuet et W. Lupano, chez Dargaud, par Aifelle.
Plonger de Christophe Ono-dit-Biot, chez Gallimard, par Marjorie.
La Lune assassinée, de Damien Murith, chez les Editions l'Age d'Homme, par Jérome.
N'oublie pas les oiseaux de Muriel Magellan, chez Julliard, par Anne de Mon petit chapitre.
L'Invention de nos vies, de Karine Tuil, Grasset (en poche bientôt je crois), par La Comète.
La Petite communiste qui ne souriait jamais, de Lola Lafon, chez Actes Sud, par Fleur.
En finir avec Eddy Bellegueule, d'Edouard Louis, au Seuil, par Fleur.
Le Parfum de ces livres que nous avons aimés, de Will Schwalbe, chez Belfond, par Fleur.