
Je le sais pourtant qu'il n'y a pas de réseau dans les montagnes. Mais disons que je comptais sur deux ou trois barres intempestives pour tenir mon blog à jour et aller sur les vôtres. Peine perdue: une semaine de sevrage blogosphérique. Bien sûr, Apple a eu la bonté de me laisser quelques ouvertures, j'ai pu lire un ou deux billets, la plupart du temps sans pouvoir laisser de message...
J'ai aussi retrouvé les joies des vacances sans l'Homme. J'ai conduit une voiture qui n'était pas la mienne dans des routes sinueuses; personne n'a vomi (en soi c'est une exploit personnel) mais un lacet de plus et Rayures succombait à ma conduite aléatoire. Elle était tellement pâle qu'on y voyait presque à travers.
Je devais partir à Paris, mais j'ai reculé au dernier moment. Faux départ. Je devais profiter d'une semaine ensoleillée, mais à part un arbre en fleurs, l'hiver est encore là. Faux départ. Ceci dit, maintenant que j'arrive à capter une radio française (oui, là bas nous sommes tellement proches de la frontière qu'on n'a accès qu'aux ondes italiennes), je me dis que si j'étais le printemps, ce n'est pas certain que je viendrais par ici.

Heureusement, je suis partie en vacances avec une valeur sûre: Villa triste qui se déroule en Savoie, (près de chez mon amie ZAP) en face de la frontière suisse; c'était raccord, vu que moi aussi je touchais une frontière montagneuse...
Nous avons donc repris le chemin du littoral au moment où les Parisiens arrivaient sur la côte d'Azur. Et comme dit ma sœur (qui a le don pour les phrases courtes et efficaces): "La vérité, ça fait de la peine!". C'est vrai qu'ils sont touchants ces Parisiens en quête de soleil, qui ont payé à prix d'or une location sur la Riviéra, et qui descendent de voiture, après 10 h de route, en espadrilles et caraco en coton, pour découvrir un temps digne de la baie d'Audierne au mois de novembre. Ils vont devoir supporter des commerçants méditerranéens dépressifs dès la première goutte de pluie, une circulation anarchique, des parcs trempés, des chaussées glissantes. J'habite une région totalement inadaptée aux intempéries (ex: pas de préau dans les cours d'école, quand il pleut, la récréation des enfants consistent à regarder la télé ...no comment).

Je file défaire les valises, lancer des machines (qui seront sèches dans deux jours), ranger la maison, sortir les devoirs que nous ferons demain, comme ça aucune chance que ça se déroule sereinement (je candidate actuellement au poste de la mère la plus indigne de la région; il paraît que j'ai de bonnes chances). Ensuite je reviens sur vos blogs...
Je ne peux pas m'empêcher de faire plusieurs choses en même temps, ça doit être pour ça que je ne fais rien à fond. Hauts les coeurs les amis!