vendredi 16 octobre 2015

Roman, écriture et variétés : LGL du 15 octobre


Au moment d'allumer la télévision, l'Homme et moi sommes en pleine digestion d'une nouvelle  apprise dans l'après-midi : les prénoms de nos deux filles sont dans le top 20 des plus donnés en France. Voilà, on se croit originaux et en fait on est des moutons, on a donné de prénoms générationnels sans le savoir. La loose!! (pourtant il y avait eu des indices..par exemple des homonymes chaque année dans leur classe). Et comble du comble,  celui qu'on avait plus ou mois choisi (plus pour moi, moins pour lui) pour My Third vient d'entrer dans le top 20. Fin de la parenthèse #OriginalitéQuandTuNousTiens


C'est donc la tête ailleurs, en attendant de pouvoir passer à Braveheart sur W9 que l'Homme me demande le programme du soir. Je lui réponds évasement Marie-Hélène Lafon , Christian Bobin et Eric Holder. Je lui dis que j'attends beaucoup de la première, que le second  est un grand chouchou de la blogo, dont les citations parsèment les blogs et les murs des réseaux sociaux, mais l'Homme me coupe la parole: 

- "Tu as lu lesquels?
-" Aucun
- "Sérieusement ? Tu n'as jamais lu aucun des invités de LGL de ce soir" (petit rire narquois) "En fait tout le monde te prend pour l'intello de la famille, mais si on creuse...
- "Effectivement je suis une imposture
- "Et l'auteur étranger ?
-" Jacques Higelin
-"...
-"Oui après Mc Bride, Amis, Harisson, ça claque hein...un chanteur de variétés de 70 ans qui va nous raconter sa vie qu'il a fait écrire par quelqu'un d'autre, tout de suite, ça te relève une émission littéraire n'est ce pas ?"
L'Homme est déjà parti chercher le gravlax et la bruschetta à la cuisine (non inutile de me dire que le gravlax m'est déconseillé, je le sais déjà, et j'en mangerai quand même), et l'Homme me hurle (enfin façon de parler, on n'habite pas un château non plus):
-"Ton Busnel lui devait un service sans doute"
Mais moi, je continue mon monologue, imperturbable
- "Nan parce que tu vois l'Homme, dans la vie il y a ceux qui aiment l'ombre et ceux qui aiment la lumière, globalement on est tous moitié moitié, sauf les écrivains qui généralement sont des gens de l'ombre et les chanteurs populaires qui cherchent la lumière...
-"Je croyais que tu l'aimais bien Higelin...mais bon. Ce serait l'un de tes chanteurs dépressifs à texte qui donnent envie de se pendre, tu ne dirais pas ça j'en suis sûre"
Il m'énerve l'Homme avec ses réflexions qui n'ont rien à voir

J'ai à peine le temps de me calmer que je découvre que ce soir, tel un guest star américaine, Higelin n'apparaîtra que quand on parlera de lui. Ce que pourraient raconter trois écrivains rares, médiatiquement discrets et globalement appréciés pour leur qualités littéraires, ne l'intéresse pas visiblement. Il interviendra donc en deuxième partie d'émission nous dit-on (tout en rappelant le spectacle de  ses 50 ans de carrière...). En opération marketing, y a pas à dire il sait ce qu'il fait.

Pire encore, Busnel amorce l'émission avec  un petit "y aurait-il une vie sans la poésie?" en demandant à chaque auteur ce qu'il pense d'Higelin. Et tous, en bon élève et à tour de rôle, vantent le génie du poète (qui ne daigne pas être à leurs côtés pour ne pas les aveugler de son aura). Déjà pour moi ça commence mal.

-"Tu vois Galéa, y a que toi que ça choque, même eux, ils trouvent ça normal"

Honneur aux Dames, enfin à la dame, avec Chantiers de Marie-Hélène Lafon aux Editions des Busclats. Marie-Hélène Lafon c'est une coiffure et des lunettes de prof de latin, mais avec une robe en velours grenat  sur des collants rouges. C'est un débit de paroles travaillé et précis,et des mains qui s'agitent pour mieux nous faire comprendre sa manière d'accoucher un roman. Marie-Hélène quand elle parle, elle se donne, ce sont les mains et la tête, la paysannerie et l'intellectualisme. Et quand elle définit la lecture à voix haute comme "un moyen d'approcher au plus près ce qu'elle veut faire des mots", on ressent chez elle le même soin pour ses phrases que celui qu'un artisan porte à son ouvrage. chez Lafon, il y a quelque chose de physique, de laborieux et d'artisanal dans son rapport aux mots. Et c'est vrai ce qu'il dit Busnel, on aurait tous aimé avoir une telle prof de français (enfin presque tous car je connais un blogueur que je ne dénoncerai pas par respect pour sa famille, et qu'elle n'a pas du tout séduit). Pourtant, Lafon a cette rigueur du mot juste proche de la précision des paysans. Et quand elle nous parle de l'adjectif, oui de l'adjectif, elle me donne des frissons. Bien sûr, aucun entretien ne peut s'achever sans l'incontournable question busnelienne adressée aux 3 écrivains présents, avec cette semaine : "n'est ce pas la peur qui vous pousse à écrire ?". Réponses collégiales des romanciers qui détournent le sujet. Chantiers c'est sans doute le livre qui rappelle que le métier d'écrivain c'est du boulot, du savoir-faire, de la technique et de la solitude.

- "Du coup, me demande l'Homme, il n'y a pas d'histoire dans son livre?
-" Non pas vraiment, dans celui-là elle parle de sa manière d'écrire je pense...
- "Ah ....

On passe à Bobin et son Noireclaire chez Gallimard dont on comprend que c'est un hommage à une femme défunte à laquelle il écrit ."Les gens qu'on a aimés sont toujours là (...) je crois aux vertus ressuscitantes des mots et du langage". Il n'en fallait pas plus à François pour poser sa question busnelienne :  "Est ce thérapeutique d'écrire?" Pas de réponse claire. Non. Toujours pas François, Arrête maintenant, tout le monde n'a pas envie de se répandre je t'assure.  

Quand Bobin sort, avec douceur et bienveillance: "les vivants et les morts sont a parts égales dans ce livre", je sens l'Homme en difficulté,  en ce moment, ce n'est pas exactement son sujet de prédilection. Il me demande un peu gêné aux entournures, "il écrit quoi comme genre d'histoires Bobin ?". Je lui réponds qu'il s'agit surtout d'un auteur de l'instant, de la sensation, du ressenti, voire de la contemplation, en tous les cas de ce que j'en ai compris. Nous écoutons attentivement tous les deux la citation que Busnel a choisie : "Voilà tu vois", après laquelle Bobin enchaine sur une ode aux bruits de la nature. Il y a quelque chose de rassurant chez cet homme sans fioriture qui semble finalement accepter le monde comme il est, en prenant le temps d'en observer ce qu'il y a de plus beau. Chaque question busnelienne est savamment détournée avec pudeur et délicatesse. Bobin, c'est un discours par métaphores et images, c'est le choix d'une certaine vision du monde, le renoncement à une forme d'arrogance (que certains agrégés de philo se permettent surtout quand ils passent à la télévision). Bobin, c'est ce monsieur avec débardeur sous veste, qui ne cherche pas à convaincre, juste à expliquer.

On termine avec Holder et la Saison des Bijoux au Seuil, un roman buissonnier. "Un roman réagit l'Homme, donc avec une histoire ?". Oui. Holder, c'est le t-shirt moulant, le bronzage plus méditerranéen que nature, un débit extrêmement maniéré. Il surjoue un peu son propos, mais on lui pardonne et je mets ça sur le compte du trac. D'autant que  ça tend à se lisser à mesure qu'il présente ses personnages, la famille Bijoux, des camelot sur les marchés et l'infâme Forjeau le prétendu méchant de l'histoire.  

On sent chez Holder un attachement aux marchés qu'il décrit d'abord en images d'Epinal, mais après une présentation un peu poussive, il arrive finalement à quelque chose de touchant dans sa volonté de rappeler l'absence de manichéisme chez l'être humain. D'ailleurs quand Marie Hélène rebondit sur Forjeau, on sent qu'elle a lu le livre et aimé le personnage.  A mesure qu'il parle de son roman, Holder ouvre la faille et nous parle de cette "pudeur constitutive de l'amitié masculine". L'Homme et moi acquiesçons en silence, moi avec la cuillère directement dans le pot de Nutella (oui c'est mal), l'Homme avec un bol de céréales en guise de dessert (si la DDASS sait ça on va nous enlever nos enfants). Finalement ce qui est touchant chez ce romancier, c'est qu'il nous parle non plus tellement de camelots ou de maraîchers mais de l'individu qu'on souhaite être: celui qui écrase les autres avant d'être écrasé ou celui qui s'accroche à sa générosité comme une manière de vivre, quelle qu'en soient les dégâts. 

Cet épisode avec les 3 auteurs passe rapidement, en 1/2h c'était plié (à 21h24 exactement), on retiendra particulièrement le petit intermède avec Bach et le bruit du vent, le rapprochement avec Flaubert pour Marie Hélène LAfon et celui avec Soulage pour Bobin, on se souviendra aussi de la petite digression sur le paysan et l'agriculteur, sur le fait qu'on peut être quasiment sûrs qu'ils se sont lus les uns les autres, et pas forcément par politesse, ni nécessairement pour l'émission..Trois artisans du mots, trois discrets, trois personnes de l'ombre.

C'est ainsi qu'après l'intermède librairie, nous revoici dans Vivement Dimanche, (oui franchement on était dans cette idée), avec entrée d'Higelin et de sa co-rédactrice, Valérie Lehoux, sous les applaudissements du public. Je ne vais pas trop m'attarder sur le titre Je vis pas ma vie, je la rêve chez Fayard, je ne vais pas commencer par m'énerver sur l'absence de double négation, parce que je ne fais pas les devoirs des enfants hein, et surtout parce que Busnel, avec sa complaisance dégoulinante, me rappelle qu'il a écrit les "plus beaux textes de la chanson française". Mais bon, après Marie-Hélène Lafon et son établi de travail du mot,  ça gratte un peu. Et encore plus quand Higelin avoue que le gros effort du livre aura été de parler de lui, et visiblement il adore ça. Au moins, il ne fait pas semblant de l'avoir écrit. 

S'ensuit ensuite un entretien qui aurait davantage sa place dans un plateau de variétés, chez Ardisson, Ruquier ou Nagui  que dans un émission destinée à la littérature. Confessions, égocentrisme, autosatisfaction étourdissante. Je manque de m'étrangler avec ma petite cuillère. Le passage de la photo de l'ancienne directrice d'école d'Higelin, qui a su déceler très tôt ses multiples talents  (en conte, dessin, rédaction et musique) constitue la cheville ouvrière du monologue. C'est assez décousu, moyennement intéressant, voire un peu gênant quand la co-auteur doit l'aider sur certains souvenirs. Les écrivains autour, rient quand il le faut, écoutent religieusement et s'abstiennent de commentaire.

On n'évite évidemment pas certains clichés autour de l'"intense envie de vivre et désespoir profond", histoire d'être bien dans la définition de base de l'artiste. Rien sur le travail, tout dans la posture. Higelin c'est un type qui est fait pour être sur scène (et l'Homme a raison, j'aime bien certaines de ses chansons), mais sur scène et nulle part ailleurs. Intarissable, le chanteur nous explique ensuite pourquoi il trouve que la guerre c'est mal et que la violence ça lui fait peur, mais heureusement "la musique, l'amour et l'amitié nous libèrent". N'en jetez plus, TF1 et Patrick Sébastien portent plainte pour plagiat.

C'est sur que ce n'est pas McBride et son saxo. 

La fin consiste en un long long monologue d'Higelin, j'ai perdu l'Homme  en route, parti sur le balcon fumer une cigarette "Tu es vraiment obligée de regarder jusqu'au bout ?". Higelin, il a bien fait de choisir la voie de chanteur plutôt que celle d'écrivain, car son besoin de lumière sur lui est incommensurable. Sur la toute fin, on sentirait presque que Marie-Hélène attend poliment que ça se termine avec politesse et un intérêt feint. "C'est très important la parole" conclut Jacques. La sienne surtout, car il se vexe terriblement (et c'est mon moment préféré) quand François lui fait comprendre que c'est bientôt fini. Contrarié comme un enfant capricieux et visiblement peu habitué à ce qu'on ne le laisse pas continuer à parler, parler, parler, parler (les repas de famille ce doit être quelque chose quand même avec lui), il geint qu'on lui coupe la parole "pourquoi ...c'est déjà fini là? vous n'êtes pas comme ma directrice, hein, elle elle me soutenait pour continuer". De la part d'un type qui ne s'est pas intéressé le moins du monde aux gens qui l'entouraient, c'est absolument énorme. Busnel devait vraiment avoir une sacrée dette à son égard, car sa présence était absolument inappropriée sur un plateau destiné à promouvoir la littérature.

L'Homme n'a fait aucun commentaire et a zappé sur son film.

Je m'excuse d'avance auprès de tous les fans que j'ai heurtés, mais votre rancoeur n'égalera pas mon niveau d'exaspération.

A la semaine prochaine , peut-être (ce n'est pas avec de émissions comme ça que je vais détourner l'Homme de ses vices télévisuels).

C'était Galéa, à vous les studios.

61 commentaires:

  1. Deux choses ; des céréales, ça fait "Crunch, Crunch..." C'est insupportable quand on regarde la télévision.
    Et ta fille, combien de voix a-t-elle eu au vote des délégués ?

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    1. Tu as tout à fait raison Alphonsine....ça m'exaspère d'ailleurs.
      Elle a eu 10 voix (sur 24 élèves) ;-)

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  2. J'aime beaucoup Higelin comme chanteur et je trouve que c'est une bête de scène, mais je suis d'accord avec toi, il n'a rien à faire à LGL !

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    1. Ecoute moi j'aime ses chansons, mais il faut vraiment qu'il arrête de nous donner des leçons, je ne supporte pas ça...

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  3. Je ne regarde plus LGL que pour pouvoir comparer avec ton regard et j'adore ! ^^

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    1. Tu me flattes beaucoup Manu (et j'ai honte de voir que du coup je manque à mon rôle ;-)))

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  4. "poser ses entrailles sur la table, ça n'a jamais fait un livre" a dit à un moment MH Lafon . On rêverait que certains auteurs français en vogue en prennent de la graine . Et de Bobin , une belle phrase , poétique mais pas chichiteuse, à l'image de son oeuvre, sur "les orages , qui se traversent " m'a fait ma soirée. En revanche , Higelin à qui il fallait souffler quelle était cette petite anecdote qu'il souhaitait nous confier , j'avoue ....

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    1. Oui Higelon avait quelque chose proche du gâteux qui radote et qui voudrait, comme un enfant, qu'on l'écoute encore raconter la même histoire. Mais visiblement inviter les people sera la marque de LGL cette saison ;-)

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  5. trop fière que le prénom de mes filles ne soit pas dans le top 20. Sinon, cette émission ne me dit rien qui vaille. Bises

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    1. Bah j'imagine, je ne te raconte pas le choc quand on a appris ça ;-) Bon sinon la partie avant Higelin n'était vraiment pas mal, je t'assure.

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  6. je suis d'accord avec toi, c'est la 1ère fois que l'émission m'agace autant par son manque de profondeur, Higelin a tenté de faire illusion mais c'était tout à fait raté! Quant à Lafon, j'ai beau me forcer, je n'arrive pas à l'encadrer (désolée!), elle est le cliché de la prof de lettres puissance 3000!

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    1. ah bon ? Ecoute moi j'ai bien aimé Lafon franchement, j'aime sa passion, sa précision et son manque de bling-bling.
      Mais c'est vrai qu'il y a eu mieux comme émission.

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  7. Ha ha ha...j'aime de plus en plus tes chroniques, quelle belle idée...si tu voulais, elles deviendraient des incontournables de la blogo...ce serait drôle que Busnel les lise une fois, on verrait s'il a de l'humour.
    Pour Higelin, je crois vraiment et simplement que Busnel adore ce chanteur...ça se voyait sur son visage !
    J'aime beaucoup ce que tu dis sur Bobin, tu le résume bien et ça me conforte pour passer le cap et essayer de le lire, ce sera fait en 2016, je vais rajouter un titre dans ma wish list, mais pas celui d'hier.
    Pas évident non plus d'être prof et auteur non ?? hi hi hi
    Merci pour ce moment, la semaine prochaine , je me souviens pas de tous les invités mais ça m'a pas enchanté je crois...

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    1. J'aime beaucoup ton "si tu voulais", ce doit être que je ne veux pas en fait.
      L'un dans l'autre, tu sais moi j'aime beaucoup Biolay, mais je ne publie pas de billet d'entretien avec lui sur mon blog, je m'en fiche des goûts de Busnel, pour moi c'était déshonorant qu'il soit là, pour l'émission, le public et surtout les vrais romanciers qui travaillent leur livre contrairement à Higelin qui était venu avec sa garde-malade, pardon sa journaliste, pour parler d'un livre que visiblement, il n'a fait que parcourir en diagonale.
      Oui j'ai vraiment un mauvais fond.

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  8. Moi j'ai carrément zappé au bout de 5-10 mn sur Higelin. J'ai tout à fait le même avis que toi là-dessus !

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  9. J'étais curieuse de voir quel axe tu allais donner à ton compte-rendu, pour une fois j'ai regardé l'émission hier soir (c'est pas souvent) et il y avait du grain à moudre :)
    Je me suis dit que Bobin avait tout du prêtre, en tout cas j'avais l'impression d'en voir un s'exprimer (je ne l'ai jamais lu), MH Lafon m'est sympathique, quant à Eric Holder tu n'as pas relevé le moment "on m'a désigné comme un écrivain parmi les "moins que rien" ? C'était étrange. Je l'ai trouvé étrange, en tout cas, très différent de l'idée que je m'en faisais à travers ses romans. Mais tu as raison, je pense qu'il était sous l'effet du stress/trac.
    Par ailleurs (moments people) c'est (ou c'était ?) le mari de Delphine Montalant, celle qui a publié la première Jean-Philippe Blondel.
    http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2010/07/07/2144294_la-bouquinerie-du-medoc-chez-delphine-montalant-et-eric-holder.html
    Et aussi le tout premier auteur a avoir été publié par les éditions du Dilettante :
    http://lesmotsquivoguent.com/tag/eric-holder/
    Pour Higelin, je te donne - hélas - raison, ll n'était pas à sa place. Mais à sa décharge, en ce qui concerne sa remarque sur "c'est déjà fini", il a l'habitude de donner de son temps sans compter. Ses concerts durent parfois toute la nuit (comme l'a dit Busnel :)))

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    1. Mais je ne savais pas CUné pour la femme d'Holder, c'est très intéressant (oui j'assume j'aime les petites histoires du monde éditorial), je n'avais pas réfléchi à cela pour Bobin, mais tu as raison, il avait quelque chose d'un prêtre dans son débit et son élocution, dans le bon sens du terme.
      POur Higelin, je suis certaine que ses concerts sont chouettes, et je ne doute pas qu'il soit généreux, il n'est juste pas romancier et c'est une émission littéraire....

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  10. Encore une fois, j'ai bien ri en te lisant ^^ Je n'ai pas regardé l'émission, je la regarde généralement en replay. Mais pas cette fois, Lafon ne me passionne pas, Bobin j'en ai plus qu'entendu parler et Holder c'est débile, mais j'ai connu sa fille (qui était la petite copine du frère de mon ex) et ça m'avait vacciné de la famille. Quand j'ai vu qu'Higelin était invité, j'ai pas compris le rapport. Et visiblement, il n'ya rien à comprendre à part peut-être comme le souligne ton homme, un appui de Busnel ou de France Télévisions.

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    1. Excellent Natiora, j'adore ton comm, et j'aime l'idée que tu sois vaccinée contre une famille d'écrivain ;-)
      Merci de ton comm et de tes compliments.

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  11. J'aime beaucoup Marie-Hélène Lafon, elle fait partie des auteures dont j'attends les sorties et dont je lis lentement tous les ouvrages! J'adore son style (assez...complexe il est vrai) sa manière de raconter, de parler, tout tout!
    J'ai lu un roman d'Holder, que j'avais beaucoup aimé, Mademoiselle Chambon. C'était un très beau roman.

    Quand à Higelin...je dois avouer que je ne savais pas qui c'était...je suis allée sur youtube voir si je connaissais ces chansons par hasard et en effet, je connais "Champagne", mais c'est tout. Pas ma génération en fait. Du coup, son livre n'a pas beaucoup d’intérêt pour moi et vu comment tu le décris, la personne non plus...

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    1. Mais dis donc Accalia tu dois être drôlement plus jeune que moi du coup ;-) oui on a tous au moins une chanson d'HIgelin dans la tête, je me suis notée Mlle CHambon et tu es la deuxième à aimer profondément Lafon, donc tout cela est noté.
      Une belle journée.

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  12. Merci Galéa!
    Il n'y avait pas un auteur de bouquins qui les écrit lui même et qu'on aurait pu inviter? M'enfin.

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    1. Comme tu dis, et visiblement, ce sera la marque de fabrique de LGL maintenant...du people, du people, du people....

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  13. Ce que je retiens, c'est que si je veux trouver le prénom de numéro 3, faut que j'aille éplucher le top 20 des prénoms alors ;-)

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    1. Eh oui ma pauvre, j'ai d'ailleurs prévu un billet sur le sujet...

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  14. Merci d'avoir regardé pour moi, j'avais déjà entendu Higelin le matin à la radio, c'était déjà trop. Et le matin avec toi et les commentaires, je sais tout ce qu'il y a à savoir sans me l'infliger encore. C'est le côté people de Busnel qui m'exaspère, en faisant venir Higelin tout seul à la fin, il a situé la hiérarchie dans laquelle il tient les écrivains ... beurk.

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    1. Oui tu dis exactement ce que j'ai ressenti, en fait les écrivains ne sont pas à la hauteur des chanteurs dans l'esprit de Busnel. Pour une journaliste littéraire, ça fait mal au coeur.

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  15. Ton homme est une crème de suivre une émission qui ne l'intéresse pas vraiment. Mais ce rituel de couple doit être un joli moment que je te remercie de nous faire partager !
    Sinon, je crois que mon prénom est dans le top 250 au moins et j'ai eu la chance de ne croiser aucun homonyme si l'on excepte la fille qui m'a remplacée dans les bras de mon premier Amour :) :) :)

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    1. Tu as dit ça trop vite SIdo, puisqu'il a fait grève pendant 3 semaines....Mais alors celle-là elle est bonne, je plains ton premier amour, car c'est carrément hard d'appeler la nouvelle comme l'ancienne. (et je suis sûre qu'elle ne t'égale en rien)

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  16. Rassure-toi, mon Homme n'a pas subi la logorrhée d'Higelin ! Il a prétexté que je le prévenais trop tard et qu'il avait déjà repéré "The ryan initiative" un thriller réalisé par Kenneth Branagh avec des coups d’œil sur "Braveheart" pendant les pubs ! Et pour emporter définitivement le morceau, la dernière réplique qui tue " Kenneth Branagh, c'est culturel et c'est pas chiant" ! Je l'aurais, un jour, je l'aurais...

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    1. Ceci dit...C'est vrai, Kenneth Branagh est une vrai génie, il a rendu Shakespeare accessible à plein de gens, son adaptation de Much Ado about nothing est une merveille. Je ne connaissais pas ce thriller, mais j'y repenserai à l'occasion.
      Allez un jour, on gagnera Albertine ;-)

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  17. Je n'ai pas trop compris la présence d' Higelin sur le plateau avec la journaliste mutique à ses côtés qui ne faisait qu'opiner du chef et qui était là en guise de filet.
    Cela m'a aussi gêné que Busnel demande aux autres s'ils aimaient bien Higelin. J'imagine mal quelqu'un de bien élevé lui répondre : "non pas du tout"...Pour le coup, ça ne rime à rien cette question et cela n'apporte rien.

    J'ai aussi noté qu'il y en avait un en tee-shirt tandis qu'un autre était en polo, pull ou débardeur, veste en velours. Quel temps faisait-il vraiment sur le plateau de LGL ?

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    1. Oui les écrivains étaient là pour vanter les louanges d'Higelin, ce qui était très gênant. Quant à la question de la température sur le plateau, c'est un vrai mystère, merci Ribambelle de pointer cela ;-)

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  18. Notre ami Busnel ne chercherait-il pas à se recaser ? La variété et le people, c'est un bon créneau à la télé...

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    1. Oui je pense qu'il cherche davantage de lumière l'ami François, les audiences confidentielles des émissions littéraires ne doivent plus lui suffire.

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  19. J'adore ta chronique chaque vendredi un peu plus, je me sens toujours raccord avec ce que tu as ressenti, ou souvent ! Bon, J'avais déjà vu deux passages à LGL de Bobin et Lafon, donc pas de surprises, égaux à eux-mêmes, si ce n'est l'effort vestimentaire très bien trouvé de Madame Lafon que je ne connais pas et que je ne me permettrai donc pas de juger sur ses oeuvres... Le dernier Bobin est le contrepoint de "La plus que vive", livre écrit en hommage à une femme qu'il aimait et qui s'est tuée en voiture en 1995 (je crois) (pour l'année), j'avais adoré ce livre mais je n'en ai pas lu d'autres... Quant à Higelin, no comment, je suis d'accord sur tout, je l'aimais bien mais sans plus. Par contre, j'adooore "les chanteurs dépressifs à texte qui donnent envie de se pendre" moi !!! :) Et pour NuméroTrois tu as encore le temps de lui trouver un prénom original ! ;) Merci pour ce compte-rendu tip top !!! ^^

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    1. Oh merci ma chère Aspho, tes compliments me vont toujours droit au coeur ;-)

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  20. vraiment, vraiment, ces billets sont d'un délice ! merci pour franche partie de rigolade ! la bise à l'hom ;-) du baiser pour toi, belle grosse dame et mille mercis ;-)

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    1. Merci à toi chère Framboise, toujours dans le coin, toujours avec un mot gentil ;-)

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  21. Merci pour cette chronique. Du coup, aucun regret d'avoir zappé après la présentation de la librairie itinérante pour regarder Ainsi soient-ils. Vivement la semaine prochaine pour une nouvelle chronique.

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    1. Merci Anonyme ...dis donc je commence à regretter sévèrement de ne pas être assidue dans cet exercice.
      Belle soirée à vous

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  22. je préfère nettement lire ta chronique que regarder cette émission soumise à l'audimat ! imaginez quand même qu'ils ont un objectif financier derrière et que le livre d'Higelin se vendra probablement 10 fois plus que les trois autres réunis. Monde financier, hélas, quand tu nous tiens !

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    1. Oui mais on n'est pas obligé d'adhérer, on pourrait imaginer qu'il reste un petit vivier réfractaire aux enjeux consuméristes...

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  23. Je ne regarde jamais cette émission.... sans que je puisse expliquer pourquoi. Quoiqu'il en soit, merci de me signaler le nouveau livre de Marie-Hélène Lafon.
    Bon week end.

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    1. Je l'ai découverte grâce à la blogo, mais je compte bientôt lire d'elle les Pays. Attention Bonheur du jour, c'est plus un essai qu'un roman qu'elle a écrit.

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  24. Aucun regret de n'avoir pas vu cette émission, par contre, je me régale toujours de tes billets sur LGL donc, non quoi, longue vie à cette émission !^^

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  25. Il fut un temps où je regardais en replay cette émission le dimanche matin. C'était devenu rituel, avec une liste de livres qui s'allongeait...
    Je suis donc un jour, récemment, tombée sur ton article très précis :), sur cette émission. Du coup, lorsque je te lis en riant en même temps de l'homme qui te fait ses commentaires, ce que le mien hélas ne fera jamais, je trouve cela des plus truculents et j'adore autant que tes points de vue sur les invités qui passent et surtout sur les attitudes de notre journaliste qui pour moi a pris de l'âge. Haha !!! il se fatigue. J'ai l'impression que son émission l'ennuie. Sauf bien entendu lorsqu'il voyage, ce que je n'ai pas manqué de regarder pendant l'été. Je trouve que son émission est devenue bien superficielle par rapport à avant. Alors l'avant, c'était quand ? Je pense que c'était il y a dix ans, un peu moins. Bon avant, je regardais Pivot et n'en ratais pas une, c'était passionnant. Et puis il y a la chronique tenue par Naulleau, mais là, je vois certaines personnes qui m'agacent profondément. Il en faut pour tous les goûts, je comprends. Donc j'ai laissé tomber. Ce qui veut dire que la lecture en ces lieux est un vrai plaisir et je tiens à te signaler que j'y passe davantage ces derniers temps :) Ce n'est que du bonheur. Et alors je ressens comme un défi dans ton récit de me dire : Je vais regarder tient, pour comparer nos impressions ;-) Je me dois alors de la regarder en direct :)
    Merci, merci à toi, pour ce moment délicieux que je viens de passer. Merci pour ton humour et tout et tout.
    A propos, pour mon fils, il a plus de trente-cinq ans, j'avais cru avoir choisi un prénom qui sortait hors de l'ordinaire. Après l'accouchement, l'infirmière me demande quel prénom donner à ce garçon, je le lui dis et là : "Encore un autre" !
    Comme quoi, tu vois, ce fut ainsi, et l'explosion d'un prénom qui cette année là a fait fureur et bien plus tard dans les classes forcément. Comment se fait-il alors qu'entre maman il n'y a eu aucune concertation ? Voilà ma pensée de l'instant avec un grand sourire :)
    Bon dimanche
    Geneviève

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    1. Merci merci ma chère Géneviève de ce gentil commentaire passionnant. Je savais que nous n'avions pas que la photo en commun. L'essentiel c'est que nous continuons de lire, je crois que c'est le plus important, et nous nous adapterons (ou pas) aux émissions censées nous aiguiller.
      Je ris beaucoup de ton garçon (j'étais certaine aussi pour Numérobis jusqu'au jour de l'accouchement).
      Merci de ta gentillesse.

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  26. J'ai beaucoup ri devant ta description de la partie consacrée à Higelin... ça a l'air tellement catastrophique que je me ferais bien l'émission en replay, pour une fois... ^^
    (j'ai regardé le top 20, il y a tous les camarades de mes enfants, mais pas mes enfants... ^^)

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  27. Au diable le top 20 sans blague ! Je voulais appeler ma fille Jade et je ne l'ai pas fait à cause du top 20 en question résultat je n'ai jamais rencontré -ni elle- une Jade de ma vie ! Par contre des Anaïs ça, j'en rencontre et pourtant ce n'était pas dans le top 20 ! grrrr... Alors suis ta route ! merci pour ton compte rendu qi m'évite de regarder cette émission...

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    1. Tu as bien raison, moi aussi j'avais certains prénoms qui me plaisaient beaucoup mais dont on m'assurait qu'ils étaient très répandus....
      Des bises Hélène

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  28. Je ne regarde pas l'émission (pas fan de Busnel et en plus, si le livre m'intéresse, j'ai peur qu'on m'en dise trop à son sujet, du coup je cherche plutôt à regarder l'extrait concerné après lecture), mais je sens que je suis en train de m'abonner à ton compte-rendu, toujours très drôle.
    Et je rejoins l'Homme dans sa quête des histoires : c'est ce que je cherche dans les romans !

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    1. Nous sommes donc d'accord sur ce dernier point Brize, moi aussi j'aime les vraies histoires....

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  29. Bon ba c'est sûr je ne lirai aucun de ces romans, moi chez les Higelin c'est Izia que je préfère :)

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    1. Je ne la connais que sur les plateaux TV donc je ne peux pas trop savoir...

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  30. Tu sais, faut pas se faire d'illusions : Higelin (que j'adore comme chanteur et comme poète) était là pour l'audience. Je ne crois pas que le trio Lafon-Bobin-Holder aurait fait exploser l'audimat et le François il a sans doute des chiffres à tenir, comme les autres...

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    1. Oui Papillon sauf que ceux qui aiment la variété et qui ne lisent pas , ne liront pas plus après cette émission. Peut-être faut-il accepter qu'une émission littéraire ait une petite audience, où sinon changer de voie....

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  31. (J'avais oublié de lire ton article et je le découvre dans les innombrables onglets ouverts dans mon navigateur) (mais je me disais bien que je n'avais pas lu ce que tu disais de l'émission avec Higelin...).
    J'ai lu un roman de Lafon, et j'avoue, même si c'est bien écrit, je me suis profondément ennuyé. Heureusement que ce n'était pas long !!
    Les autres, je ne connais pas, et Higelin, je continuerai à l'écouter mais pas à le lire !! Franchement, c'est n'importe quoi !
    Et pendant que je lisais ton article, je viens de rater un superbe ciel rose de lever de soleil. Mon compte IG a perdu une belle occasion de recueillir plein de like en une photo ;p

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    1. Alors ça c'est hyper ballot Estelle ;-) désolée (oui les chanteurs sont faits pour être entendus quand ils exercent leur art, sinon, 9 fois sur 10 on les aime moins après qu'avant)

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