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mardi 9 mai 2023

Quel lecteur est-on après 40 ans ?

Tout change avec le temps, même la manière de lire, il faut bien le reconnaître.

Comment lit-on quand on est passé dans la deuxième moitié de sa vie ?

On lit avec des accessoires.

Enfin pas pour tout le monde, je sais bien. Disons que la presbytie rôde tranquillement autour de moi (saluons ici la grande revanche des myopes qui sont touchés plus tard que les autres). Il est terminé le temps où on pouvait bouquiner ici ou là, un peu à l'improviste, sur un coin de table, dans la cour du collège, dans un train couchette, dans une file d'attente, à l'arrêt de bus. Maintenant, à moins de tenir le livre à bout de bras, je dois chausser des lunettes (des trucs un peu cheap que l'Homme m'a trouvé dans un super marché du Morbihan, parce que je lui faisais pitié). 


C'est à dire que quand mes taupes de filles posent les leurs pour voir de près, je sors mes loupes pour pouvoir lire mieux. Je sens que se rapproche le moment où j'achèterai un cordon pour ne pas avoir à les chercher (et j'entendrai la chair de ma chair ricaner:  "tu ressembles de ouf à Mamie purée"). 

Finie l'époque où on lisait dans toutes les positions, en fonction des meubles que l'on croisait. Voici venu l'âge du "confort de lecture": les yeux cerclés, le dos protégé, la nuque bien longue et les jambes surélevées. Quand je pense que j'ai englouti les Rois Maudit assise sur une valise près des toilettes dans un train bondé où les gens avaient le droit de fumer entre les compartiments...elle est loin ma rock'n roll attitude!

A 20 ans, je pouvais restée toute une nuit réveillée pour finir  un roman passionnant; là je lutte de toutes mes forces, vers 22h, pour finir ma page en gardant les yeux ouverts. La fatigue m'attaque au meilleur moment de la journée (le soir dans mon lit) ; mais le sommeil me fuit quand la nuit est bien profonde (évidemment).

 Après 40 ans, on est encore plus snob qu'avant

Si certains vont rechercher avec l'âge la légèreté ou le divertissement, moi j'appartiens à l'équipe qui a peur de mourir inculte, de perdre mes neurones avant d'avoir lu les incontournables du patrimoine littéraire. Je dévore mon tome annuel de la Recherche, comme si Proust ne l'avait écrit que pour ma décrépitude à venir. Je fais le tour des classiques que j'avais laissé de côté quand j'étais jeune et belle, je me noie dans la littérature russe (à ce sujet, sommes nous tous d'accord pour dire que le personnage principal d'Anna Karénine est en fait Lévine ?).  Bref je sens Lady Violet grandir en moi, comme si vieillir avec élégance ne supportait pas vraiment certaines lacunes et qu'être snob était le seul destin possible pour moi (évidemment j'aurais préféré vieillir riche, célèbre et adulée, mais on fait avec ce qu'on a). 

Je chemine doucement vers l'idée de relire mes romans préférés de l'adolescence (Lili des Bellons est passée avant moi pour Aurélien). Je prends le risque d'être déçue par la jeune fille ingrate que j'étais à l'époque. 

On tente de ne pas juger les autres lecteurs , surtout si ce sont ses enfants (en vain)

Risque bien réel quand je regarde, consternée, Numérobis se bâfrer de fan fictions, mangas de tous horizons ou romance à l'eau de rose. Ma fille (ma blonde, ma bataille, ma beauté) a des posters de groupes k-pop au dessus de son lit!! Oui. Ma merveilleuse enfant du milieu  se pâme devant des ado coréens maquillés et épilés. Dire que j'ai presque dû vendre un organe pour lui acheter un violoncelle digne de ce nom! Comprenez moi bien :  je lui donne l'opportunité de jouer correctement la Sonate ancienne de Blainville et elle nous supplie de l'emmener voir Black Pink pour ses 14 ans ! (Poke Félicie). Immanquablement, l'Homme et moi nous demandons ce qui nous a échappé et quand. 

Alors on tente des choses, on propose des trucs. Ça a marché pour Blackwater (c'était toujours ça de pris), ça a foiré pour la Saga des Cazalet  qu'elle a trouvé un peu glauque (Edward a eu raison de sa motivation). Cela n'empêche pas ma poissonnière préférée d'avoir un avis tranché sur tous les livres imposés au collège. Cela ne l'empêche pas non plus d'en informer sa prof de français (quelle belle idée l'année du brevet!)

Quant à Rayures, elle ne lit plus aussi avidement qu'avant. Le fruit des mes entrailles s'est tournée vers les chiffres, les équations, les nombres complexes et toutes ces choses peu accessibles au commun des mortels (je le vis un peu comme le jour où elle a délaissé ses skis pour faire du surf). Entre deux périodes de lecture compulsive, elle nous explique à quel point les matheux devraient dominer le monde car ils ont tout compris à la beauté de l'univers (WTF?! 3 ans sans nuits complètes pour entendre ça). Pour ne pas devenir une vieille conne étroite d'esprit, je lis ses romans sur les échecs (dans lesquels, en général, les personnages sont tous cinglés et connaissent une fin tragique). J'en reparlerai le moment venu, je ne vous priverai pas de cela, il n'y a pas de raison !

Quant à Lady Duracell, je ne sais pas bien quelle lectrice deviendra-t-elle. Avec l'expérience des deux grandes, je sais que dans la vie, il ne faut préjuger de rien, les cartes sont constamment rebattues (d'autant qu'elle a un énorme potentiel dans l'imprévisibilité). Pour l'instant, elle "lit" tranquillement Les Légendaires dont les tranches ont survécu aux manipulations frénétiques de ces aînées.

On donne une deuxième chance à certains auteurs

Les choses n'étant donc jamais figées, parfois, un doute assaille la vieille dame que je vais devenir. La peur d'avoir mal jugé un romancier ! Dernièrement je me suis réconciliée avec un auteur avec lequel j'étais fâchée depuis des années. Oui. J'ai redonné une chance à Emmanuel Carrère, au cas où il aurait besoin de moi pour sa visibilité médiatique. Et j'ai eu raison. Yoga , le livre qui aurait du être subtil et souriant et qui s'est transformé en long récit dépressif, m'a beaucoup plu. Sans doute parce qu'il s'en prend d'avantage à lui-même qu'aux autres (pour une fois). Peut-être parce qu'il a laissé en paix sa belle-soeur et la petite-fille du Tsunami. Peut-être aussi parce qu'il est bipolaire et que j'aime bien les gens tout cassés. Peut-être par solidarité entre Yogis. Bref. Lui et moi sommes réconciliés. Du coup, il est possible que lors de ma vieillesse je redonne une chance à d'autres, que, peut-être, je n'ai pas lus au bon moment. Qui sait? Peut-être même qu'à l'âge venant, je vais me mettre à aimer l'auto-fiction, que je vais me délecter des récits d'auteurs nombrilistes et bourgeois qui racontent aux gueux leurs soucis existentiels ou leur enfance difficile ? 

On ne peut pas savoir.

On trie sa bibliothèque, on se débarrasse, on ne garde que l'essentiel

Dans tous les cas, à mesure que les années passent,  la mémoire s'abîme et la place se fait rare. Je ne croyais pas que ce moment arriverait, mais si. J'y suis. Un jour, on se réveille et on manque de place. On doit se débarrasser de certains livres pour faire de la place aux autres. Un jour, on s'aperçoit qu'il y a des romans qui encombrent nos rayonnages, qu'on a oublié leur histoire ou qu'un vague sentiment de "pas top" nous est resté. Quand je pense que longtemps j'ai gardé absolument tous nos livres et que maintenant, je me déleste. C'est ça aussi la vieillitude. Je conserve en meilleure place l'intégrale de Modiano, que je regarde amoureusement chaque fois que je passe devant (même les titres en double). Je prépare un peu de place supplémentaire sur l'étagère pour ses prochains titres (en redoutant le moment où il ne publiera plus rien). Je donne les vieux Mary Higgins Clark que les filles ont déjà lus, je laisse dans des boîtes à livre la plupart des polars du prix Elle, je dis adieu a certains titres trop obscures ou érudits pour moi, aux romances qui ne font pas battre mon coeur, aux couvertures que j'ai déjà oubliées.

J'ai un peu l'impression de préparer ma succession.

Mais je ne me laisse pas abattre. A défaut de me faire remonter les paupières pour me donner un air à la fois jeune et perpétuellement étonnée, j'avance dans la quarantaine avec dignité. Une pile de livres m'attend patiemment, mon thé aux clous de girofle ne me déçoit jamais, mon tapis de yoga ne me juge pas (imaginez si en plus j'avais un chat). 

Je reste malgré tout fidèle à mes principes. N'oublions pas que le secret d'une vieillesse flamboyante passe par quatre alliés qui ont fait leur preuve : le running qui sabote les articulations, le café qui bousille le foie, la bière qui donne du ventre et le tabac (qu'on ne présente plus). 

Bien vieillir, ça se décide !

25 commentaires:

  1. Rhooo... Les loupes c'est tout pourri. Fut un temps où tu aurais opté pour des vraies lunettes monture Chanel... 😅. Ben moi en vieillissant je lis que des auteurs qui racontent de vraies histoires, avec des personnages, du suspens, un fond... Fini les récits de 150 pages d'auteurs français qui passent leur temps à s'écouter écrire et à se regarder le nombril lJe tenterai Proust à la retraite et Virginia Woolf aussi. Je ne sais pas qui est le groupe que Numéro id va aller voir en concert... 😁😁😁 Je vieillis ou bien ?? Quand à Rayures, peut-être bien qu'elle a raison avec les matheux... Ou du moins la physique dont les lois nous rappellent que la planète est en fin de vie. Quel article long dis moi... Le dernier texte du Goncourt était bien plus court non ??

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    1. Patoche, est-ce toi ? Car je crois reconnaître ton style mais je n'en suis pas certaine (vu que la dernière fois tu avais retrouvé tes identifiants). Oui, trois fois oui, cet article est bien trop long, et ça me désole, je suis rouillée, il faut que je réapprenne la concision (mais j'y travaille). Si c'est toi, je te rappelle qu'une amie chère t'a offert le premier volume de La Recherche, donc tu n'es pas obligé d'attendre la retraite. Quant aux lunettes, j'opterai, le moment venu, pour les montures qui coûtent un bras, afin de vieillir avec panache et élégance. Mais pour l'instant je suis encore dans le déni, donc je me contente des trucs moches vendus aux tourniquets des supermarchés ;-)

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    2. Oui, c'est bien moi. Je sais plus déjà où j'ai noté les identifiant retrouvés... 😅. Proust impossible tout de suite, j'ai une une vraie panne de lecture de quelques mois où je me suis forcé à lire et heureusement j'ai retrouvé le goût avec des belles histoires et je continue dans cette voie. Bisous.

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  2. Je n'ai pas attendu de vieillir pour faire des coupes sombres régulières dans ma bibliothèque, trop de nouveaux s'entassaient partout. Et on sait bien qu'il y en a un paquet que l'on ne relira jamais. Je me débarrasse même en ce moment de livres pas lus et qui ne m'intéressent plus (et je me maudis d'avoir jeté l'argent par les fenêtres). Tu m'as bien fait rire avec tes accessoires, rare sont celles qui y échappent.

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    1. C'est exactement ça Aifelle, parfois je me demande vraiment pourquoi j'avais acheté tel ou tel, certains sont là en toute inutilité, je ne les conseillerai même pas aux filles. Mais je trouve l'exercice compliqué, parce que malgré tout, à chaque fois, je me souviens des circonstances de l'achat de la lecture, et j'ai le sentiment de me débarrasser de souvenirs...mais peut-être que faire du vide est nécessaire pour continuer à remplir derrière!

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  3. L'espace d'un instant, j'ai cru que tu envisageais d'autres accessoires... 🫣😂 (Sade, tout ça tout ça... 😬)
    Ravie en tout cas de te relire par ici, même si c'est avec des lunettes 🤓 (L'avantage d'en avoir toujours eu, c'est que ça, au moins, ne change pas en vieillissant 😂)

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    1. ce qui change c'est aussi de les porter sur le bout du nez...et le cordon à venir aussi. Merci d'être passée Estelle

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  4. chemin "Lilli des Bellons, surnom de David Magnan, mort pour la France, existe à Allauch, au lieu-dit "les bellons" (pas loin de la clinique où était Pitchoun)

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    1. Je vais en informer Lilli la blogueuse du coup ;-)

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  5. j'étais tombé en pâmoison devant "le rouge et le noir" (pas le gars crétin, le livre, la force de l'écriture, etc.) quand j'étais jeune, l'ayant relu l'an passé (bac français...), punaise, comment ai-je pu aimer le récit à rallonge de ce gars indécis et légèrement cruche ?

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    1. Je me souviens aussi qu'il m'avait bouleversée, j'étais jeune et sans portable, je pense que notre rapport au temps était très différent, peut-être n'avions nous pas la même notion du "récit à rallonge"...Peut-être ou peut-être pas d'ailleurs; ça va être une expérience cette relecture!

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  6. Oh Galéa, quel plaisir de te relire ! Tu illumines la blogosphère morte et presque enterrée. Si tu pouvais nous pondre un billet comme celui-ci par semaine, tu ferais bien des heureux. Je suis toujours jalouse de ta plume, comme je l'étais il y a des années (au fait, j'ai 39 ans et ça me fait gloups). Mon propre blog est à l'abandon, vaincu par Instagram et l'époque qui scrolle sans lire. Si j'avais un blog comme le tien, je ne l'aurais pas laissé tomber par contre. Pitié, régale-nous de ton avis sur TOUT, du remplacement de Busnel à la Grande Librairie à la polémique sur Beigbeder ! Christelle (Histoires d'en lire - décédé donc)

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    1. Alors là Christelle, je suis très touchée. Nous sommes tous vaincus par Instagram je crois (dont j'essaie vaguement de me sevrer de manière régulière, et je retrouve tes foulards à chacun de mes passages). J'essaie de reprendre le rythme d'un billet par semaine, mais j'ai moins de facilités qu'avant, j'ai plus de mal à retrouver la fluidité. Mais le blog reste thérapeutique dans les périodes bousculées (saleté de crise de la quarantaine). Merci merci 1000 fois de ta gentillesse (et j'adore l'idée de revenir dans une maison désertée par les copinautes). Merci encore

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  7. Imagine, moi en plus j'ai un chat 😉. Heureuse de retrouver ta plume percutante

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    1. Si ma grande fille n'était pas salement allergique, je pense qu'on en aurait un aussi, et que je serais totalement raccord avec la caricature que je suis en train de devenir ;-) Merci beaucoup Gambadou

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  8. Tu me fais toujours autant rire, avec ta capacité d'auto-dérision et ta capacité de mettre en lumière avec un humour subtil tous les recoins de ta vie.
    N'oublie pas de profiter de la jeunesse de tes 40 ans, sinon à 50 tu seras accablée !!!!

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    1. Alphonsine, je suis déjà accablée tu sais ;-) Disons que j'essaie d'en faire quelque chose pour que ce soit supportable (j'exagère évidemment). Heureuse de te retrouver par ici et merci pour tes encouragements.

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  9. ah quel plaisir de te lire! ici aussi la quarantaine a frappé, mais toujours pas de loupe ;) C'est vrai qu'on ne lit plus pareil, je n'ose pas relire mes coups de coeur d'adolescence, de peur de les détester ou de m'y ennuyer (quelle option serait la pire??). Ma fille aussi est à fond dans les Légendaires...elle les lit dans le désordre car ils ont beaucoup de succès à la bibli, donc en attendant le numéro 9, par exemple, elle vient de lire le 20 puis le 14...o_O et on a customisé une branche de murier pour en faire une réplique du bâton aigle de Jadina...voilà voilà. sa passion c'est la lecture et la bouffe (la base j'ai envie de dire) et j'espère que ça va continuer comme ça!

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    1. Ah mais les Légendaires, c'est vraiment un sacré passage familial, j'aime tellement l'idée de la branche de mûrier en bâton de Jadina (comme quoi le temps passe mais certaines choses persistent). La lecture et la bouffe, j'ai un peu envie de dire qu'elle a tout compris quand même !!
      Merci de ton passage et très bon dimanche

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  10. Courage, la descente ne fait que commencer. Prochaine étape : le plaid en polaire avec manches et capuche ;-D

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    1. Ils en font de très chouettes à Nature et Découverte, et je crois que j'approche dangereusement de cette étape.

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  11. Quel superbe article pour te retrouver. Comme tu dis nous sommes vaincues par Instagram... ! Moi aussi j'enrage de m'endormir sur un livre (au moment où je suis enfin tranquille !). Quand à mon fils, rien à faire il n'aime pas lire. Mais je ne perds pas espoir ! Et j'ai découvert en lisant des redacs récentes qu'il avait quand même bien progressé de ce côté -là. Il s'est moqué de mon émerveillement, évidemment.

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    1. Rien n'est jamais perdu, je suis sûre qu'il reste quelque chose d'avoir vu ses parents lire...et au pire c'est peut-être pas si grave d'avoir d'autres choses que la lecture pour nous émerveiller (d'autant que tu sais bien que les cordonniers etc...) Merci beaucoup d'être repassée par ici (même sans code ou autre...)

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  12. Je ne t'ai pas encore dit ici que j'étais trop contente de te retrouver!!
    Quant aux lectures, Blackwater, c'était un flop pour moi (je le vis très bien). J'ai relu Les Faux-Monnayeurs, mon livre culte ado-jeune adulte, et bon, ça va, même s'il n'y a plus l'engouement de jadis.
    Mon fils déteste lire et ma fille aime beaucoup malgré un portable omniprésent et adoré ... et Blackpink :)))

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  13. Bonjour Galéa
    Joli billet sur les approches de la LLLLecture à différents âges (j'ai souri aux réactions des "moutardes").
    Je ne sais pas si vous avez toujours une pAL, et notamment avec dedans un ou plusieurs "gros volumes" (du genre sur lesquels on s'endort le soir)? Je viens de découvrir que vous avez participé il y a... fort longtemps (2015, et pas depuis?) au challenge "Pavé de l'été" qu'organisait Brize (elle a jeté l'éponge pour cette année, après 11 éditions). Je vous signale du coup que Sibylline et moi-même reprenons indépendamment le flambeau pour 2023. Alors, si le coeur vous en dire de lire et chroniquer un "épais volume" cette année...? ... où même de suggérer ce défi à la jeunesse (en les obligeant à rédiger un billet chez vous!)?
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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