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vendredi 8 mai 2015

Les Producteurs

Antoine Bello, Les Producteurs
Gallimard, 2015, 523 p.
Des semaines après l'avoir terminé, il fallait quand même bien que je boucle cette affaire des Falsificateurs sur mon blog, au prix de discussions tardives avec mes comparses bellosiens pour savoir comment interpréter la fin, de débats avec l'Homme qui préfère le tome 2 au tome 1, le temps aussi de se dire qu'on peut adorer un écrivain et être davantage sceptique sur l'homme, histoire de tiquer un peu sur l'opération marketing réalisé auprès des blogueurs...bref il me fallait une digestion un peu longue pour écrire ce billet foutraque. C'est toujours comme ça quand on élit un nouvel auteur à son palmarès personnel. 

Alors dans ce 3ème tome, Les Producteurs , on retrouve notre Sliv qui s'approche dangereusement de la quarantaine (sans que rien dans son existence ne l'atteste hormis qu'il a davantage de responsabilités au CFR), il est toujours question d'actualité, de politique américaine, de crise économique, de catastrophe écologiques et bien sûr de falsifications et manipulations en tous genres... on plonge donc dans la période 2008-2009, qui reste de mon point de vue, celle de la fin d'une époque.

On conserve la même structure que pour les Eclaireurs, c'est à dire qu'il y a un événement réel sur lequel le CFR travaille (l'élection de Barack Obama à la Maison Blanche, et ce qu' en fait Bello est incontestablement brillant) et un événement fictif : l'invention d'une civilisation maya oubliée, les Chupacs.

Les Chupacs, c'est ma partie, et ce qui me fait rêver : une civilisation pacifique qui ressurgit d'entre les eaux, avec épave, codex et vieux objets à dater,  une sorte de monde englouti humaniste, dépourvu des vices de pouvoir et de violence inhérents à l'homme, une communauté presque impossible. Pour cette merveilleuse trouvaille bien sûr, je suis reconnaissante à Bello (heureusement ceci dit qu'il a géré l'histoire de l'épave au final, car ça restait un obstacle de taille à la crédibilité générale, mais il est talentueux). Les Chupacs, c'est prendre le parti de se dire que si l'Humanité avait connaissance qu'une telle communauté soit possible, elle en deviendrait meilleure.

Mais là où ça coince, (attention spoiler) c'est sur le fait qu'un traitre devienne en 6 ans quelqu'un qui aspire à la concorde universelle. Les traitres le restent en général toute leur vie, on ne devient pas quelqu'un de bon à 40 ans (à ma connaissance). On m'a récemment traité de cynique, mais je ne crois pas à ce retournement. Quand on aime un auteur, on est exigeant, et on relève les détails qui grattent...néanmoins  je passe allègrement là dessus, parce que j'ai retrouvé chez Bello (et c'est pour cela que je lui pardonne tout le reste) mes échos personnels.

Je le suis ainsi reconnaissante de son absence totale de manichéisme, ainsi que de la manière dont il contourne l'histoire,  comment il nous montre avec l'épisode Sarah Palin, que dans la vie tout n'est qu'une question de point de vue, d'enrobage, et de communication, que la vérité absolue n'existe pas. Alors que je pense sincèrement que l'on meurt des certitudes des uns et des autres, Bello restera pour moi, l'écrivain de la vérité relative, de celle qui n'existe pas. Pas plus que les souvenirs fiables (les scènes de souvenirs sur la mort du père de Sliv forment un bijou), les choses changent à mesure qu'on tourne autour et qu'on modifie notre angle d'observation.

Et c'est par l'arrivée d'un nouveau personnage totalement caricatural (qui incarne tout ce qu'une blogueuse-donneuse-de-leçons déteste), qu'il fait passer le message. Avec Vargas (qui est le personnage du livre et non pas une romancière française qui a fait les beaux jours de LGL), on découvre une sorte de caricature cynique (vraiment), omnibulé par le profit, l'intérêt, et l'absence totale d'éthique, mais, qui balance des sentences que je trouve d'une immense justesse. Car Bello, au delà de l'intrigue, livre, de mon point de vue, une véritable réflexion sur l'histoire, le monde, la transmission des événements, et les impostures (même sur les impostures qui dépassent l'individu réel). Qui lit la trilogie attentivement, y découvre des réflexions profondes qui devraient tous nous donner à réfléchir. Et Vargas en est un vecteur remarquable. 

-"Les historiens, comme leur nom l'indique, racontent des histoires. Comprenez s'il vous plait la différence entre le passé et l'Histoire. Le passé, c'est ce qui est réellement survenu [...]. La vérité n'existe pas Sliv. Elle est constamment recréée. Vous connaissez l'adage "l'Histoire est écrite par les vainqueurs"..." p. 102-103

Il faut 12 h d'historiographie à l'Université pour que les futurs professeurs aient conscience de cela, on devrait leur prescrire ce genre de lectures.

Très grosse réussite aussi du côté de Nina (mon coup de coeur du tome 2), celle qui n'arrêtera jamais la lutte, mais qui, ayant passé la trentaine devient, comme nous tous, plus pragmatiques. Nous apprenons donc que maintenant elle s'épile les sourcils (croyez-moi, c'est un cap) parce qu'elle a pris du galon, en se retrouvant à la tête d'une association nationale. Elle est donc bien devenue patronne. Et quiconque a fréquenté de grands idéalistes qui n'existent que pour la lutte, reconnaîtra cette phrase de Sliv: "Je me demandais parfois si les écologistes ne se réjouissaient pas des catastrophes qu'ils prétendaient combattre" (p. 440). Et cela ne s'applique pas qu'aux écologistes....

Chez Bello, tout est juste, et particulièrement sa peinture des réseaux sociaux émergeant en 2008 et de leur travers, et c'est Mathilde évidemment qui en fait les frais (mon coup de coeur du tome 1). Mathilde sa soeur bien mariée, bien logée, bien fertile, qui, prise dans la crise économique, continue de faire croire que tout va bien sur Facebook. Et ce passage m'a rappelé tous ces amis qu'on a, et qui mentent en renvoyant une fausse image de leur vie "Ma soeur préférait à l'évidence l'histoire de la ménagère comblée, à celle de la banlieusarde surendettée. Il était difficile de lui en vouloir" (p.156). Même si on saluera au passage une certaine condescendance pour le commun des mortel, on ne peut qu'acquiescer au portrait que Bello fait d'eux (donc de nous). 

Mais de tous les personnages de ce tome 3 se dégage quelque chose qui ressemble à une certaine mélancolie, un constat de solitude. Sliv, Lena, ou Nina arrivent à l'âge où,  d'une certaine manière, ils sont quand même passés à côté de quelque chose, et si Maga et Youssef sont heureux en ménage (avec des jumelles tant qu'à faire), ils sont cette fois en arrière-plan du roman comme si Bello faisait une mise au point sur ses personnages brillants et seuls, comme s'il ne voulait pas en faire des gens "normaux". 

Je ne peux finir ce billet  sans évoquer la question qui a agité ma clique : Bello est-il un ultra-libéral ? Je me contenterai de répondre par cette phrase p.206, ou au sujet de la crise, il écrit: "Partout l'argent du contribuable servait à éponger les pertes abyssales causées par quelques patrons qui, non contents d'avoir gagné des fortunes à leur poste, réclamaient des indemnités pharaoniques pour abandonner leur fauteuil". J'en profite d'ailleurs pour dire qu'être un riche homme d'affaire américain n'empêche pas d'être un bon romancier.

En revanche, il y a la question de la postface, et toutes les interrogations qu'elles soulèvent, qui font de Sliv un personnage fantasmé. Et je me dis qu'entre Bello et moi, il y aura toujours Anna-Line Thorman. Cette femme, qui est à la fois Nina l'idéaliste et Léna l'ambitieuse, dont l'une perd sa fraicheur quand l'autre gagne en humanité, m'aura laissé cette impression tiède de ne pas savoir ce que je pense vraiment d'elle (et ça  me perturbe). Et pourtant, son idée exposé à l'avant-dernier paragraphe du roman reste pour moi de l'ordre du génie, et j'espère du fond du coeur, qu'un jour elle se réalisera dans la vie réelle.

40 commentaires:

  1. un peu déçue par le tome 2, je 'nai pas envie de me lancer tout de suite dans le dernier tome...mais il el faudra, au moins pour que je puisse lire ton billet sans sauter de paragraphes :-)

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    1. Oui Mathilde, il faut le lire pour clore la trilogie, mais je n'ai pas retrouvé non plus l'émerveillement que j'ai eu pour le tome 1, tu reviendras me dire ce que tu en as pensé Mathilde ?

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  2. Il va bien falloir que je finisse par découvrir Bello...

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    1. Oui vraiment, pour moi c'est vraiment un auteur qui compte Delphine.

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  3. ...ce qui me chagrine dans ton commentaire -dont je vois bien qu'il se recoupe avec d'autres- c'est cela semble démarrer très fort puis aller decrescendo sur les deux autres volumes. Dommage pour une trilogie qui représente de nombreuses heures de lecture ( tu sais, moi je suis Slow dès le départ, je ne fais que du 60 à l'heure , en général ;-))

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    1. Non je n'irai pas jusque là MIor, mais le premier tome est vraiment génial par son inventivité et le plantage de décor c'est certain. C'est quand même une trilogie qui rejoint mes livres fétiches malgré tout. Je crois que j'avais beaucoup d'attente et je les ai enchaînés les tomes.

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  4. Je me lancerai un jour dans la trilogie et je reviendrai lire tes billets quand je me sentirai moins ignorante de l'univers Bellosien ;-)

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    1. ET je suivrai ton avis avec plaisir Aifelle....je ne sais pas comment tu recevrais Bello mine de rien.

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  5. J'ai passé sur les passages spoilers, car moi je veux absolument le lire! Et ce avant que j'aie tout oublié des 1 et 2!

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    1. C'est pas plus mal d'écarter les lectures, on a moins d'attente et on retrouve les personnages avec plaisir, j'attends ton avis Keisha.

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  6. Je fais office de vilain petit canard parce que v'aiment je n'arrive pas à être tentée par cette trilogie, et pourtant ce ne sont pas les avis positifs qui manquent!!

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    1. Aucun problème Tiphanie, 'j'aime les rebelles ;-)

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  7. Bon tu sais ce que je pense de l'auteur, de ses pratiques par rapport aux blogueurs, de son ultra-libéralisme, de son soutien à Sarkozy. Ce m'empêche pas d'être un excellent écrivain mais moi, il y a vraiment trop de points qui me gênent chez lui et dans son tome 1 (puisque je me suis arrêtée là). Heureusement que j'ai su mettre ça de côté pour découvrir l'excellent "Emilie Brunet" dans lequel il n'y pas d'économie.

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    1. bon je ne te rejoins que sur ses pratiques vis-à-vis des blogueurs, car pour le reste je n'en sais trop rien (ultra libéralisme et soutien à Sarkozy ? vraiment? Je l'imaginais au delà des contingences et autre militantisme politique mais bon). Mais sa campagne bloguesque à base de flatterie et distribution de bons points à des blogueurs avides de reconnaissance m'a vraiment secouée, et du coup Emilie devra attendre un peu que j'oublie l'Homme et me concentre sur l'écrivain.
      Mais tu loupes quelques chose ma Val en ne lisant pas la suite de la trilogie.

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  8. Ah comme je suis d'accord avec toi sur plein de chose, Galéa, je suis en train de réfléchir à mon billet (j'en fait un pour la trilogie, vu que je l'ai vu en trois jours, mea culpa) et je me retrouve dans tes reflexions, déjà sur l'ensemble si je l'ai lu en trois jours c'est que j'ai adoré, l'éloge de la fiction, la réflexion sur la réalité, sur le monde et la mondialisation, enfin sur toute ses choses... par contre je suis rstée un peu sur ma fin en ce qui concerne les personnage, qui n'évolue quasiment pas (Sliv) ou qui change de façon invraisemblable (comme léna, je n'y crois pas à cette fille et surtout je ne vois pas bien ce que Sliv et l'auteur lui trouve - Bello a dit je ne sais plus où qu'il était fasciné par ce personnage, je me demande bien pourquoi, tant qu'à faire je préfère Vargas, au moins lui sait qui il est et s'assume :-) bref une sublime lecture, pleine de réflexions et pourtant enlevé et drôle et que je vous dois à toi et papillon, Merci :-) (et sinon ce que j'ai lu sur l'homme (et de lui en dehors de la fiction, ses tribunes d'opinion), me plait beaucoup moins mais après tout, on peut aimer l'auteur sans apprécier les opinions de l'homme :-) )

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    1. Yueyin je cris qu'on est d'accord sur tout (le point faible c'est clairement l'évolution des personnages et Léna, c'est évident, n'est pas crédible).
      je file lire ton billet
      Merci de ce super commentaire.

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  9. Oups j'aurais dû mieux relire mon commentaire avant de publier - shame on me et désolée pour toutes les fautes :-)

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    1. Oh tu sais ce n'est pas moi que cela va gêner ;-)

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  10. Bon j'ai passé les passages spoilers, vu que je ne l'ai toujours pas commencé (et ce n'est pas le mois anglais qui va arranger ça !!)
    J'ai été complètement fascinee par les deux premiers tomes que j'ai trouvés non seulement passionnants à lire mais aussi très intelligents, même si j'avais noté un petit coup de mou dans le 2e... Quant à Antoine Bello lui-même, j'ai pour le moment affaire à ses romans, et non à lui-même ou à d'autres facettes de sa vie personnelle donc mon avis restera littéraire pour l'instant...

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    1. Si tu publies un avis élogieux et sans bémols Eva, tu auras le droit à ton petit mail et à un lien sur son site...mais pour cela il faut être absolument enthousiaste, tu es donc prévenue.

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  11. J'ai acheté le premier, Les falsificateurs et quand mon libraire (à qui je n'avais rien demandé pour une fois) m'a vue avec ce livre dans les mains, son oeil a pétillé et il m'a fait un sourire entendu.. Conclusion : faut vraiment que je le lise !

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    1. Ah tu me fais plaisir Balabolka, je vais voir si tu l'as chroniqué ;-)

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  12. Bon, je ne vais pas déroger à mes habitudes, je lirai cette trilogie quand les billets lus à son sujet (du moins sur les premiers tomes) se seront un peu estompés... Cela dit, tu en parles très bien, tes arguments sont intelligents (comment pourrions-nous en douter ?^^) mais je coince quand même avec certains aspects de l'homme, je surmonterai ça car ce que tu en dis est assez fort pour dépasser cet a priori mais pas de suite, je commence mes lectures anglaises, plus légères ! :)

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    1. Oui on est d'accord Isa le problème d'Antoine Bello l'écrivain, c'est Antoine Bello l'homme, et sa campagne autour des Producteurs n'a pas joué en sa faveur (il connaît mal la blogo quand même, car pour un blogueur flatté qui joue le jeu c'est une dizaine qui vont dénoncer l'esprit marketing). Ceci-dit, un type qui écrit des romans aussi humanistes, aussi intelligents et d'une telle portée philosophique, est forcément quelqu'un de fondamentalement intéressant, je vais essayer de me concentrer là dessus.
      Je suis sûre que tu aimeras.

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  13. Après tant de billets enthousiastes, il faut que je me décide à lire le premier.

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  14. Je te rejoins sur plein de points, notamment sur l'absence de manichéisme. Et j'ai adoré Vargas, qui a quelque chose de ces américains suffisants que l'on adore détester et qui dit pourtant des choses si justes. Là où je suis moins d'accord, c'est sur Lena. Dans Les éclaireurs elle trahit par jalousie et non par conviction, c'était le grand combat des falsificateurs contre les scénaristes. Pas d'accord non plus sur l'homme Bello derrière l'écrivain. Dieu sait que je ne suis pas du même bord politique que lui, mais je ne crois pas que l'on puisse écrire trois romans aussi humanistes, aussi idéalistes, qui vantent le diversité et la tolérance, sans être quelqu'un de vraiment bien. C'est même assez intéressant de constater que je partage sa vision du monde sans partaher ses convictions politiques (qui n'apparaissent d'ailleurs pas dans ces romans et que je ne connais que par la presse)
    En tout cas, il est vraiment entré dans mon panthéon littéraire.

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    1. Moi aussi il est dans mon panthéon littéraire, mais tu ne me convaincra sur aucun des autres points.

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  15. Et si la rédemption existait aussi pour les traitres ?? Je pense qu'on trouverait des exemples dans l'histoire.
    Ta chronique pose aussi la question de la dissociation de l'homme et de de ce qu'il écrit...je ne connais ni l'un ni l'autre et je n'ai pas l'intention d'y remédier. Mais je crois qu' on peut écrire des choses magnifiques et humanistes et être un sale con...l'écrivain est un falsificateur par essence !
    Par contre pour la stratégie marketing vis à vis des blogs, elle ne peut être réalisée (si elle existe vraiment) qu'avec la complicité du blogueur...car si j'avais un blog littéraire, le premier auteur qui viendrait pour placer ci ou ça, je le renverrai chez sa mère sans ménagements aucuns...hi hi hi !
    Belle chronique encore une fois !

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    1. Non la rédemption pour les traitres je n'y crois pas, à moins d'un événement déclencheur évidemment, mais de ce point de vue là, c'est bancal le 3ème tome, mais franchement cela reste un point de détail.

      Et je suis bien d'accord avec toi pour l'homme et l'écrivain, et je peux te dire que malgré tout, Bello est pour moi un grand romancier et ça me met en joie. Quant à la stratégie marketing, tu te doutes bien que si je suis au courant c'est que des blogueurs m'en ont parlé en off après avoir eu la même réaction que celle que tu décris et que c'est comme ça que je le sais. Evidemment que la complicité des blogueurs est l'un des éléments importants, et je comprends bien qu'il est difficile de mettre des bémols sur le tome 2 quand on a reçu un mail plein d'éloge après le billet du tome 1.... Le blogueur a tellement besoin d'être reconnu par les auteurs que ça devient un peu pathétique.
      Des bises mon MTG

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  16. J'ai hâte de lire ce dernier tome pour papoter avec toi !!!!!

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  17. Bonjour Galéa, auteur totalement inconnu au bataillon pour moi qui ne suis pas encore bellosienne ;-)

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  18. Je plombe l'ambiance ? Non ? Si ?
    Allez ! c'est trop tentant : je ne crois pas que, quoi que puisse découvrir l'humanité, elle soit capable d'en devenir meilleure. Mais c'est bien de vouloir y croire.

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    1. C'est évident, mais la littérature a tous les droits ma chère Aliénor ;-)

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  19. Réponses
    1. N'est ce pas Val ? Elle me vient de quelqu'un de cher ;-)

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  20. Tome 1 téléchargé sur ma liseuse... Ça m'intrigue, ça m'intrigue...!

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