mercredi 7 octobre 2015

Le Livre des Baltimore-Joël Dicker

Le plaisir coupable de la littérature populaire

Voilà, c'est toujours pareil, j'avais dit que j'attendrai un peu, que je ne me jetterai pas dessus, parce que bon, quand même ce n'est pas de la grande littérature. Et puis bon, ça pourrait attendre la sortie poche...Mais je me suis servie du premier prétexte venu pour me ruer à ma librairie, et faire passer Le Livre des Baltimore avant tous les autres qui patientaient, tels des âmes en peine esseulées, sur ma table de chevet.

Le Livre des Baltimore-couverture
Joël Dicker, Le livre des Baltimore
Edition de Fallois, 2015, 476 p.

Certes, le style n'est pas à la hauteur de son succès

Alors oui, le style de Dicker laisse à désirer. Oui, ses dialogues amoureux sont à la limite du pastiche tant ils sont mièvres. Oui, parfois il frôle la caricature. Oui ça reprend la recette du succès du premier. Oui ce n'est pas un polar, mais on a la solution de l'énigme qu'à la fin. Classique, facile...oui oui.

Mais que voulez-vous (et c'est peut-être ça le talent au fond), ça a marché quand même. Je l'ai lu avec délectation, pressée de l'ouvrir dès que je le pouvais, j'ai même pleuré de temps à autre, j'y ai vu tous les défauts...mais n'empêche, toute snob que je suis (car moi aussi je me sens au dessus de la populace) je me suis régalée, il m'a fait du bien ce livre, j'y ai cru du début à la fin...bref.

Il vend plein de livres Dicker ; et peut-être que ce n'est pas que parce que les gens sont des idiots abreuvés de publicité et de télévision.  Il existe des journalistes de talent à BiblioObs qui se permettent de démonter un livre sans l'avoir lu, juste parce qu'il est populaire. Comme on le sait tous, un auteur populaire écrit forcément de la daube en barre, vu que la grande majorité du genre humain baigne dans son imbécilité SAUF les valeureux journalistes de BiblioObs qui viennent nous éclairer de leur culture - et leur aigreur - sans égal.

Mais, décrire les arcanes des cousinades nécessite un certain talent

Bref, on a beau dire, on a beau faire, moi je le trouve réussi le dernier Dicker, et davantage que son précédent pour tout dire.

Déjà parce que les personnages sont formidables. Si Dicker n'est pas très bon pour créer des jeunes filles désirables en littérature (je ne les supporte jamais, Nola ni Alexandra ne trouvent grâce à mes yeux), en revanche il sait vraiment peindre les hommes. Du jeune garçon qui vient de muer au sexagénaire revenu de tout, Jojo, il sait parler des amitiés masculines, des cousinades plus fortes que des fratries, des rêves et des frustrations des hommes en devenir.

On retrouve donc le Marcus Goldman de La Vérité sur l'affaire Harry Québert, dont les mauvaises langues disent que c'est pour reprendre la recette du succès. Honnêtement non, car Marcus n'est plus tout à fait le même personnage (et sa mère- qui me faisait hurler de rire au précédent tome- encore moins). On retrouve ici un Marcus au cœur de la sphère familiale, avec ses souvenirs d'enfance et ses cousins (ou assimilé).

Finalement Le Livre des Baltimore, c'est l'histoire de cousins, le gang des Goldman, des cousins pas exactement du même rang social, ni avec les mêmes prétentions dans la vie, et que l'on suit de leur petite enfance à leur année d'adultes, jusqu'au Drame final et inévitable. Il y a  Marcus, le Goldman de Montclair et les cousins Goldman de Baltimore, la branche de l'oncle Saul, la caution "successful" de la famille, ceux qui réussissent tout ce qu'ils touchent. 

Finalement,  le Livre des Baltimore touche un sujet universel : la réussite

Mais alors quand Busnel dit que Le Livre des Baltimore est un roman sur la jalousie, je me demande s'il l'a lu. Parce qu'il n'est pas vraiment question de cela, en tous les cas pas uniquement. Il est davantage question de ce dont on rêve pour soi, de l'image qu'on a de nous même. Et ça pique un peu c'est sûr, mais tous les personnages de Dicker  gardent au fond du cœur des rêves de lumière (l'écrivain veut être célèbre, la chanteuse reconnue, le footballeur adulé, l'avocat admiré). Ce qu'il nous dit, c'est que ce que l'on cherche dans la réussite, c'est peut-être l'aboutissement personnel, mais aussi et surtout le regard et l'admiration des autres. C'est complètement américain comme point de vue, mais totalement vrai.

Alors naturellement, ce dont il nous parle aussi c'est de la toute puissance de l'argent, le sésame de tous les désirs et de tous les bonheurs, la condition sine qua non de l'existence de chacun au sein de la société. Ce dont il est question ce sont des grandeurs et des décadences des puissants, de la possibilité de briller au sommet puis de tout perdre, c'est aussi le fait qu'il y aura toujours plus riche, plus beau, plus fort que soi.

La véritable histoire de ce roman c'est donc celle des cousins Goldman (Hillel le surdoué, Woody le sportif, Marcus l'éloigné, sans oublier Scott le très malade) et des parents de chacun (l'avocat prodige, le père discret et vaguement loser, l'investisseur ingénieux). Chacun joue sa partition et tente d'obtenir le meilleur rôle.

Parfois, les derniers sont les premiers

Celui qui a gagné le concours de la vie, c'est celui qui reste...Bref, ça a beau être écrit à la truelle, le questionnement est universel, décomplexé et infiniment touchant. Dicker, il ne sait pas écrire les scènes d'amour passionnel, mais parvient à merveille à me tirer les larmes sur l'amour filial, les amitiés indéfectibles et vachardes entre garçons, et je suis convaincue que beaucoup d'Hommes se retrouveront dans ce qu'il raconte.

Et puis, n'en déplaise aux élitistes, c'est bien qu'un roman populaire, qui sera lu par le plus grand nombre, et qui finalement parle des vanités et des tours de Babel. Il nous rappelle que la dignité c'est la seule chose qui n'ait besoin ni d'argent, ni de pouvoir, ni de puissance.

Bref, Le Livre des Baltimore est sans lyrisme ni envolée stylistique. Il est de ceux dont on peut y voir un authentique navet, à côté duquel on passe sans regret. Ou bien, selon l'humeur de chacun,  ce sera un bon livre prenant,  qui marchera sans doute parce que malgré tout, on s'attache aux Goldman et à leur destin. 

Et ma clique et moi, c'est ce qu'on attend de la littérature au final.

74 commentaires:

  1. pas si Américain que cela, l'envie d'être reconnu. Le regarde l'autre est terriblement important, même si on voudrait parfois qu'il le soit moins. ll dicte trop nos actions (ou nos inactions)...Pour en revenir à DIcker, pas lu le premier, qui m'a été fortement déconseillé par des blogueuses amies, et donc, voilà...maintenant je me demande...faut-il lire, chère Galéa, le premier, pour pouvoir apprécier le second?

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    1. Non, ils ne sont pas tellement en lien l'un avec l'autre, et pour être honnête, je ne suis pas sûre que ce second opus soit plus apprécié par les blogueurs ;-)
      Oui le regard de l'autre, difficile d'en faire abstraction tu as raison.

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  2. Ouaih, bah malgré ton avis positif, je ne retiens de ton billet que tout ce qui risque de m'agacer... Et comme je n'ai pas trouvé le précédent très bon, je vais m'abstenir de lire celui-ci. Ca doit être mon côté snobinarde à moi !

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    1. Nan c'est clair si tu n'as pas aimé le 1 passe ta route, on a chacun nos indépassables ;-)

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  3. Coucou
    Voilà une mise en bouche intéressante , je ne connais pas cet auteur (Je devrais peut être )
    Ton blog me sert de livre de chevet dès que je n'ai plus à lire je reviens par chez toi et tes amies ...
    Bises

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    1. Comment fais-tu pour ne pas avoir entendu parler de Dicker Claudine ? ;-)
      Des bises

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  4. C'est vrai que le fait qu'il soit beau gosse, jeune et malgré tout talentueux donne envie de s'y coller ! Et je suis d'accord : ce qu'on attend d'un livre (aussi mais pas que) c'est de ne plus avoir envie de le lâcher une fois commencé. Mais ... je n'ai pas lu le premier, refroidie par des billets dont j'attendais beaucoup, alors j'y viendrais peut-être, même sûrement mais en Poche et pas tout de suite ... ;) Qu'il soit un auteur à succès ne me gêne pas, tant mieux pour lui et comme dirait Poussin, il en faut pour faire vivre les librairies et permettre d'autres parutions moins génératrices de gains. Non ça ne me dérange pas, ce qui me dérange c'est le côté mentalité américanisée jusque dans l'écriture bâclée et pourquoi s'améliorerait-il puisque ses livres marchent, même mal écrits ? Bon bon, on verra ! :D

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    1. Oui effectivement, c'est indéniable le style n'est pas travaillé, mais l'histoire est réussie et il arrive à inventer des scènes émouvantes et crédibles (honnêtement certains auteurs plus confidentiels que lui n'ont pas un style plus travaillé et on leur reproche moins parce que leur absence de succès ne gène personne).
      Mais effectivement Apsho je ne suis pas sûre qu'il soit pour toi.

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  5. J'ai hésité tout à l'heure à l'acheter, alors je comprends, j'aime bien aussi les romans populaires ;-)

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    1. Moi je savais que je finirai par le lire, mais j'ai voulu suivre elle mouvement des copines (influençable je suis)

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  6. Je vais l'acheter, et le lire en janvier, pendant la pause semestrielle !

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    1. J'aurai hâte de lire alors ton avis (en espérant qu'il ne soit pas trop dur, je sais que tu t'attaches au style)

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  7. Je crois que tu devrais envoyé un CV et une lettre de motivation pour devenir critique littéraire au Nouvel Obs ;) ! Plus sérieusement, je n'ai jamais lu l'auteur. J'ai parfois tendance à fuir ceux dont on entend beaucoup parlé.... Je pense que je finirai quand même par me laisser tenter.

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    1. Bien sûr comme ça je serais collègue avec Caviglioli qui m'adore ;-)
      Merci Saxaoul et des bises (tu me diras si tu as craqué finalement)

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  8. Demain, dès l'aube, je fonce chez mon libraire ! Si tu es faible, pourquoi me forcerais-je à être forte ?

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    1. Tu avais aimé le premier Albertine ?
      J'ai hâte d'avoir ton retour

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  9. Et bien si ce n'est pas de l'enthousiasme ça, je me demande ce que c'est ;0) Alors que je n'avais aucune envie de tenter avec cet auteur tu me donnes juste envie de me jeter dessus (enfin pas sur l'auteur hein :0) Bien sûr, parce que je suis très raisonnable (;0) je commencerais (bon aussi parce que je suis logique ) par le premier tome qui a lui l'avantage d'être en poche :0) Bisous, bonne soirée

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    1. Les retours ont été tellement mauvais sur ce livre sur la blogo, que du coup, j'ai peur que vous me détestiez toutes ;-) mais j'assume : j'aime bien Dicker.

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  10. Je préfère passer du temps à lire d'autres livres, en ce qui me concerne : ce doit être mon côté Nouvel Obs ;-)

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  11. Hum...pourquoi pas, si je le trouve à la bibliothèque...mais je ne pense pas que cela va me plaire assez pour l'acheter. J'avais emprunté son premier, bien aimé, mais je suis contente de ne pas l'avoir dans mes rayons, je ne garde que l'essentiel!

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    1. Je peux comprendre, chez nous l'Homme l'a lu et aimé, et je pense que le moment venu, les filles le liront aussi...un investissement sur le long terme en quelques sortes...

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  12. Je suis seulement en train de lire "La vérité sur...", j'ai donc un train de retard. J'avoue que pour l'instant, la médiocrité de l'écriture m'arrache un peu les poils du cul (je suis d'humeur poète ce soir). CELA DIT, je suis terriblement bon public pour les polars et donc, forcément, je le lis frénétiquement quand même. C'est tout le paradoxe du critique aiguisé d'un côté et de la lectrice avide de l'autre.
    A ce propos, j'ai lu ton article sur le roman et je suis pour l'instant 100% d'accord avec toi. Wait and see pour la suite.
    PS : Et sinon, concernant Le livre des Baltimore... J'envisage de te poster un commentaire à ce sujet lorsque le prochain livre de Dicker sortira.

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    1. J'étais dans la même schizophrénie à l'époque de l'"Affaire HQ" , donc je ne peux que te comprendre ;-)

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  13. Même si j'ai tendance à fuir les auteurs "bankables" dont on entend beaucoup parler, je ne suis pas contre un bon roman populaire de temps en temps, bien au contraire. Je recherche avant tout de bonnes intrigues, et je ne suis pas trop attachée au style (enfin, il y a des limites tout de même). Pour en revenir à Dicker, je n'ai toujours pas lu Harry Québert, les avis négatifs de certaines blogueuses m'ayant fortement refroidie... J'ai tout de même bien envie de tenter l'expérience, et j'essayerai probablement de l'emprunter à la bibli un de ces quatre !

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    1. C'est certain qu'il ne faut pas trop en attendre en terme de style mais je trouve vraiment qu'il sait construire et défendre des personnages et une histoire. Du genre qu'on avale en deux jours, et parfois c'est bien.

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  14. bon ben...sans moi ( comme tu le sais)

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  15. Toujours pas lu Dicker (ouioui, ça existe des gens comme moi), et de ce que tu en dis, je ne suis pas sûre de me précipiter. Non que je fasse ma snobinarde (je me suis laissée tenter par le dernier Millenium récemment, et sur beaucoup d'aspects, je pourrai dire comme toi) (d'ailleurs je pomperai peut-être par ici quand je rédigerai mon billet) mais en ce moment,c'est vraiment objectif PAL (mouahaha), donc à moins de pressentir du "génialissime", je ne céderai pas ! Après je comprends parfaitement qu'on puisse apprécier ce genre de lecture, en avoir même envie parfois, le bon livre entraînant même si on sait qu'on pourrait trouver à y redire. Moi la lecture, c'est un peu comme la bouffe. Des fois la cuisine maison ou de mamie avec ses morceaux grossièrement coupés, on la trouve 100 fois meilleure ou elle nous fait plus saliver que le resto gastronomique hautement raffiné.:-)

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    1. J'aime beaucoup ta comparaison avec la cuisine mine de rien, oui c'et exactement cela, entre la cuisine de Mamie et le resto gastro ...c'est peut-être moi qui vais te pomper finalement ....

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  16. Mais du coup, moi qui n'ai jamais lu Dicker (ben oui, c'était un pavé le premier !), je commence par lequel...? Bien envie de tenter le coup, faudrait pas mourir idiote non plus ! ;-)

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    1. Je te jure, même en pavé il passe tout seul le Dicker ;-)

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  17. Malgré ton plaidoyer argumenté, je pense que je vais faire l'impasse, le premier m'a suffit. Finalement, je préfère regarder l'auteur en parler, parce qu'il est beau est sympathique, mais mon dévouement s'arrête là ;-)

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    1. Oui bon je comprends, tu préfères l'image au mot, je te pardonne Aifelle ;-)

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  18. Galéa, j'aime bien être étonné quand je lis les blogs et là je le suis. Tu es comme nous tous, toute en contradiction et ta chronique également, et encore une fois elle est réussie, tu virevoltes en équilibre permanent sur un fil...et ça me plait.
    Comme je te le disais sur FB, je ne recherche pas ce genre de livres aujourd'hui et en lisant tes mots j'ai une impression de banalité et de conformisme chez cet auteur.
    Mais un type inconnu qui débarque plus ou moins ( ses précédents livres n'avaient pas marché) et arrive à vendre plus d'un million d'exemplaires de son histoire, c'est quelqu'un qui a forcément du talent et si en plus il est méprisé par les intellos, les culturels et les élitistes , c'est plutôt un signe positif de la valeur du mec, comme Foenkinos, Gavalda, Beigbeder, et bien d'autres, même Marc Lévy à l'époque où il a explosé sur la scène littéraire.
    Bientôt le tome 3 puisqu'il s'agit d'une trilogie (même s'il ne s'agit pas d'une histoire en 3 épisodes).
    Bises.

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    1. Oui je crois que tu as vraiment bien résumé le phénomène et je dois dire que ça me plait qu'il soit snobé par les pseudo intello, et invité sur France Culture;-)

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  19. Son précédent avait quelques défauts, mais je l'avais beaucoup aimé malgré tout. Il risque d'en être de même pour celui-ci.

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  20. "Et puis finalement, n'en déplaise aux élitistes, c'est bien qu'un roman populaire, qui sera lu par le plus grand nombre, et qui finalement parle des vanités et des tours de Babel, nous rappelle que la dignité c'est la seule chose qui n'ait besoin ni d'argent, ni de pouvoir, ni de puissance."
    J'aime !
    et moi qui n'ai pas fait d'école de lettre, qui ne suis pas une intellectuelle bardée de culture élitiste, j'attends d'un livre qu'il me fasse rêver, voyager. Qu'il me raconte une histoire tout simplement. Le "mal écrit" sera mon jugement si le mal que j'ai à le lire est dû à des lourdeurs grammaticales et de style. Après, je ne peux analyser plus, je n'en ai pas les outils.
    J'ai été emballée par "l'affaire...", je me plongerai avec délice dans la vie des Baltimore....

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    1. Hâte d'avoir ton avis alors Sido!! et Merci encore pour ces gentils compliments.

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  21. je vais attendre sa sortie à la biblio ! bisous

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  22. J'avais beaucoup aimé "La vérité sur l'affaire Harry Québert" , et il est certain que je lirai celui-ci...
    J'ai été étonnée par la virulence de certaines critiques dont le premier a fait l'objet, certes le livre a des défauts, mais pas au point de susciter un tel mépris - à croire que le descendre était devenu une posture.

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    1. Comme beaucoup de livres qui marchent et qui ne sont pas validés par le milieu littéraire et culturel.

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  23. Je suis justement en train de finir "La vérité sur..." et j'ai un peu de mal avec les défauts que tu pointes toi-même dans ton billet : dialogues complètement "fake" pour parler américain, une histoire d'amour pas crédible une seconde, un style qui laisse à désirer... Mais, mais, il y a un (ou plusieurs) "mais" que je dévoilerai dans mon prochain billet ;)
    Par ailleurs, j'aime ta défense de la littérature populaire, c'est ton petit côté chevaleresque je trouve ;)

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    1. Je cultive une anti snobitude qui me paraît nécessaire ;-)

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  24. C'est dingue de lire autant d'avis contradictoires à l'encontre de l'oeuvre d'une personne. Depuis son grand succès avec La vérité... ça n'arrête pas. Je l'avais acheté en poche à l'époque, et je ne l'ai toujours pas lu. Perso, les romans "page-turner" me réussissent souvent... A voir.

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  25. Bon, je penche clairement pour le navet mais je trouve navrant que la presse s'acharne sur ce garçon de façon terriblement gratuite (dans Le Monde des livres la semaine dernière : "L’ombre de Philip Roth plane au- dessus de cette laborieuse entreprise romanesque.Joël Dicker croit réécrire Pastorale
    américaine (Gallimard, 1999), mais il nous donne plutôt un nouvel épisode du Club des cinq honorablement troussé." )

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    1. Je dois dire que ce genre d'article ne m'inspire que le mépris ou bien l'empathie que l'on peut ressentir pour un critique frustré de ne pas être parvenu à être écrivain et à en vivre, et à en être réduit à critiquer les livres des autres qui se vendent....

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  26. Je n'ai toujours pas lu le premier, ça viendra bien un jour ! Par contre, c'est quand même dommage que le style soit si peu travaillé, les livres que je préfère sont ceux qui allient une bonne histoire et un beau style.

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    1. oui moi aussi, mais disons que parfois on pardonne à l'auteur de pêcher sur l'un des deux points.

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  27. Toujours pas lu le premier !! ce doit être mon côté snobinarde campagnarde (le pire de tous !!)

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    1. Non Zazy, le pire de tous c'est celui qui dit qu'il ne l'est pas...;

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  28. Ecoute, le premier a bien marché, celui ci marchera, c'est tout le mal que je lui souhaite, en dépit de ses défauts (que tu pointes) Tant mieux pour les lecteurs qui lisent un bon pavé, à l'heure où l'on dit qu'on ne lit plus. C'est plutôt bon signe. Et puis on aime bien qu'on nous raconte des histoires, la prise de tête nombriliste, pfff.
    ceci étant je t'avoue que j'ai lâché le premier au bout de quelques dizaines de pages (pas de temps? pas emballée? je ne sais plus) Faut-il l'avoir lu pour lire le deuxième?

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    1. Non pas du tout...ce n'est pas utile, mais je comprends qu'on puisse abandonner rapidement essentiellement parce que, comme Bussi, c'est un auteur qui manque terriblement de style, c'est vraiment dommage car pour le reste vraiment, il tient quelque chose de très efficace....

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  29. Alors moi, je suis encore en colère contre les articles du Nouvel Obs à la sortie de Harry Québert. Ils sous-entendaient que les lycéennes étaient assez stupides pour voter pour un roman parce que l'auteur était beau gosse. Et comme j'avais vécu le prix de l'intérieur, je ne savais que ce n'était qu'un bonus.
    Une de mes envies de rentrée, comme tu sais.

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  30. Tu me donnes fichtrement envie de le lire ! Haru Québert m'avait bien tenue en haleine malgré ses défauts stylistiques (les extraits de roman notamment n'étaient pas terrible terrible ;-) )

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    1. Oui c'était ce qu'il y avait de pire dans HQ, les extraits du prétendu chef d'oeuvre...

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  31. Comme je le disais il y a quelques temps, je le lirai bien celui-là, contrairement au précédent, bon j'avoue que le style à la truelle ça fait peur dans l'absolu même si des livres écrits à la truelle j'en lis souvent!! Et pfff ça m'énerve aussi ce côté populaire = pas assez littéraire ou intellectuel ou je ne sais pas trop quoi, mais pas assez bien quoi en somme...

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    1. Il faut reconnaître que le niveau de langue n'est vraiment pas élevé, mais vraiment, l'intérêt est ailleurs, et moi aussi ça m'énerve ce pseudo élitisme....

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  32. Je n'ai vraiment pas aimé La vérité sur l'affaire Harry Quebert. Tout m'a déplu. Alors c'est presque sûr que je ne lirai pas celui-ci. Mais Il y a tellement de romans à découvrir. Et ce n'est pas parce qu'il est populaire :)
    Finalement c'est formidable que autant de lecteurs puissent s'enthousiasmer pour un auteur, un roman et j'aime qu'ils fassent la nique aux donneurs de leçons sur ce qui est bon à lire ou pas. Louise

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    1. Je suis contente de te revoir sur la blogo Louise, avec ou sans enthousiasme pour Jojo ;-)

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  33. Un bon page-turner de temps en temps, je n'ai rien contre. J'avais lu en version audio le Harry Quebert et je m'étais régalée. Je lirai (ou écouterai) certainement celui-ci.

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  34. Heu sinon on peut vraiment avoir lu Harry Quebert et l’avoir sincèrement trouvé médiocre, sans que ce soit une posture intellectuelle ou du snobisme, hein :-) J’aime tout un tas d’auteurs populaires, mais généralement j’apprécie qu’ils aient un minimum de style, ce qui n’est pas le cas du beau Jojo. Je suis prête à fermer les yeux sur l’absence de style quand je suis vraiment emportée par l’intrigue, ce qui n’a pas été le cas dans HQ pour moi. Cela dit, son histoire avait du potentiel et je reconnais que HQ est un page-turner.

    Et on peut tout à fait aimer un roman tout en reconnaissant qu’il n’est pas formidablement écrit :-)

    Bref . J’écris ce commentaire devant On n’est pas couché, dans lequel Jojo est justement invité. Et je me dis qu’il est décidément très beau. Je vais donc faire comme une commentatrice plus haut, je ne vais pas lire son nouveau roman et vais me contenter de le regarder et de l’écouter (j’aime bien sa voix ^^).

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    1. C'est excellent, je devrais faire un mix de tous les commentaires de ce billet ;-) Jojo, le type sans style mais à la gueule d'amour

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  35. je ne pense pas le lire, je n'avais pas aimé La Vérité sur... ça me fait bien rire, cette idée que Busnel ne l'aurait pas lu (et ça ne m'étonnerait qu'à moitié!)

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    1. Je suis certaine qu'il ne l'avait pas lu du tout, les questions qu'il posait n'étaient clairement pas celles d'un type qui avait lu le livre, c'est bateau de chez bateau....

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  36. Belle émission pour moi aussi.
    J'ai apprécié Carole Martinez, je vais lire coeur cousu tantôt et j'ai apprécié la femme aussi, une très belle femme, avec des yeux magnifiques...oui dommage pour la tabac mais on ne peut pas être parfaite hein ?
    Bonne ambiance sur le plateau.
    PS, je lis en tapant mon commentaire, celui de Violette...non Busnel lit tous les livres, c'est sa marque de fabrique, pas comme certains de ces confrèes que je ne nommerais pas, alors pas la peine de faire la mauvaise langue... :D

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    1. Non, je ne suis pas certaine MTG que Busnel lise les 4 livres qu'il présente toutes les semaines, et je suis quasiment certaine de ce que je dis, les rares fois où j'ai lu le livre avant l'émission, on s'aperçoit vite qu'il ne l'a pas lu. Mais à la limite ce serait logique. C'est un animateur télé avant tout autre chose ...

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